de Doué la
Fontaine le 30 nivose an II (19 janvier 1794)
Turreau aux généraux de l'Armée de l'Ouest
DUVAL | GRIGNON | BOUQUERET | TURREAU | CORDELLIER | MOULIN | ||||||
Duval
prendra toutes les troupes qui sont à Niort, St Maixent et Parthenay en formera deux colonnes celle de droite un peu plus forte que celle de gauche |
Grignon réunira les forces d'Argenton et de Bressuire, en formera deux colonnes et marchera dans l'ordre ci-après |
Bouqueret dont la brigade
doit être réunie à Cholet sa division en deux colonnes et fera mouvement rétrograde ci-après déterminé |
Cordellier divisera les troupes qui se trouvent à Brissac en deux colonnes, et les fera partir toutes deux à la même heure |
Moulin partira de Chalonnes et se réunira à Ste Christine aux troupes venant de St Florent |
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2ème colonne | 1ère colonne | 2ème colonne | 1ère colonne | 2ème colonne | 1ère colonne | 2ème colonne | 1ère colonne | 2ème colonne | 1ère colonne | 2ème colonne | 1ère colonne |
de St Mexent à Mazières à Secondigny à St Etienne à la Chataigneraie à Vouvant et à la Caillère |
de Parthenay à St Germain à La Chapelle St Florent à Moncoutan à Montournois et à Pal sur Maine |
de Bressuire à Montigny à St Mesmin et à Pouzauges |
de Bressuire à Cirièrre à Lapommeraye et à La flocelière |
de Cholet à Chatillon et aux Epaisses |
de Cholet à Maulévrier et à Saint Florent |
à Cholet |
à Cholet |
de Brisac à Thouarcé à Gonnord à Chemillé et au May |
de Brissac à Beaulieu à La Jumelière à Neusvy et à Jallais |
de Chalonne à Ste Christine |
de St Florent à Ste Christine |
Le Général Cordelier divisera sur le champ ses troupes qui sont à Brissac, en deux colonnes et les fera partir toutes les deux à la même heure, l'une pour Jallais et lautre commandée par le général de Brigade Crouzat pour Lemay en passant par les lieux indiqués au présent état. Avant son départ le général Cordelier sassurera du nombre des guides et pionniers dont il aura besoin pour faciliter sa marche, des outils nécessaires et requerra les autorités constituées de les lui faire fournir sans délai.
Il défendra expressément aux soldats de tirer sur la route aucun coup de fusil inutilement et fera punir sévèrement ceux qui contreviendraient au présent ordre, il préviendra les chefs de corps quil les rend responsables de la conduite de leurs soldats afin dassurer dune manière plus positive l'exécution du service.
Dans sa marche il correspondra au moins deux fois par jour avec le général en chef dont le quartier gal sera à Chollet le 2 pluviose et qui sera le point de ralliement de toutes les colonnes agissantes, et sera le plus souvent possible instruit des mouvements de ses colonnes de droite et de gauche et en fera passer le résultat ainsi que de la sienne, ainsi de suite de colonne en colonne jusquà Chollet; sous ce rapport la correspondance des colonnes de droite avec le point central s'établira par la gauche et celles de gauche par la droite. Les colonnes de gauche sont celles de Duval, Grignon, Bouqueret et les colonnes de droite celles de Cordellier et Moulin
Le général Cordellier ne négligera rien pour assurer la liberté des communications, il ne savancera jamais sans avoir fait suffisamment éclairer sa marche, pris des renseignements sur les positions de lennemi; de manière à avoir le temps de prendre les mesures nécessaires pour sassurer la victoire. Dans le cas où un corps de rebelles chercherait à se frayer un passage, il instruira aussitôt le général en chef des découvertes quil aura faites et les chefs de colonne qui seront à ses côtés
Le général Cordellier confiera le commandement de la colonne de gauche au général de brigade Crouzat et lui donnera copie de l'ordre général et y joindra une instruction particulière s'il le juge convenable; bien entendu que cette instruction particulière ne pourra changer ni modifier l'ordre général qui est que chaque colonne se trouvera le même jour 8 pluviose au dernier lieu spécifié sur le présent tableau.
Sans s'écarter du présent ordre, le général Cordellier pourra prendre et faire prendre à l'officier qui commande sa colonne de gauche toutes les mesures secondaires que nécessitent les circonstances, il emploiera tous les moyens pour découvrir les rebelles tous seront passes au fil de la baïonnette
Les villages, métairies, bois et genets et généralement tout ce qui pourrait être brûlé sera livré aux flammes
Pour faciliter cette opération le général Cordellier fera précéder chacune de ses colonnes de 40 ou 50 pionniers ou travailleurs qui feront les abatis nécessaires dans les bois ou forêts pour propager l'incendie
Aucun village ou métairie ne pourront être brûlés qu'on en ait auparavant enlevé tous les grains battus ou en gerbes, et généralement tous les objets de subsistance; en supposant que l'enlèvement de ces objets éprouvât quelque retard et empêchât que l'on ne brûlât sur le champ les villages ou métairies que l'on doit incendier; les colonnes les épargneront pour ne pas différer leur marche et quelque chose qu'il arrive, les chefs de ces colonnes ne pourront se dispenser d'être rendu le 8 pluviose au dernier lieu qui leur est indique
La circulaire envoyée aux directoires de district et dont copie est jointe au présent ordre, instruira les officiers généraux ou chefs de colonne des mesures prises pour sauver les subsistances, ils en assureront l'exécution
Chaque chef de colonne est autoriser à y joindre les troupes qui s'y pourront trouver dans les différents lieux qu'elles parcourront pour augmenter la masse de leurs forces
Aucun chef de colonne ne pourra emporter avec lui aucune pièce de canon, ni caisson, ni bagage, il pourra seulement faire suivre un caisson de cartouches, et chaque soldat en aura sa giberne garnie
Le général Cordellier fera marcher des piquets de cavalerie entre ses colonnes, non seulement pour assurer la communication entre elles mais pour empêcher qu'aucun corps de brigands ne s'y glisse. Arrivé aux logements, il plantera de nombreux et fréquents bivouacs particulièrement sur ses flans. Il prendra garde que les brigands soit par une marche de nuit, soit par une attaque très rapide de jour ne vienne aper.... sur les derrières.
On le répète, le présent ordre ne peut souffrir aucun retard ni modification, le général en chef en remet sa stricte exécution sous la responsabilité du général Cordellier
Dans le cas où il se trouverait des pièces de canon dans les différents postes que parcourront les colonnes, le général Cordellier enlèverait les troupes pour renforcer les siennes, les canons seront renvoyés sur les derrières dans les postes les mieux défendus
Seront exceptés de l'incendie général les villes et bourgs ci-après indiqués
St Florent Clisson Montaigu La Chataigneraie Ste Hermine Machecoul Chalan Chantoné Saint Vincent Cholet |
Bressuire Argenton Fontenay le Peuple Au quartier général à Douai le trente nivose l'an 2me de la république une et indivisible Le général en chef de l'armée de l'ouest signé Turreau |
Collationné et
trouvé conforme à l'original resté entre les mains du Général Cordellier Au Mont de l'Egalité cy-devant Faremoutiers le 23 brumaire l'an trois de la rep. fse une et indivisible Delaon Juge de paix et Officier de police |
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