Bulletin n° 15 - avril 1983 - 2/1983

LE MOT DU PRESIDENT

Vous avez, bien entendu, remarqué que la couverture de notre bulletin s'est embellie d'un dessin représentant la vocation nationale de notre Cercle. J'espère que ce sigle, reproduit sur d'autres documents, fera mieux connaître encore notre existence au sein de l'Administration des PTT et des Associations de Généalogie en général.
Je remercie très sincèrement tous ceux qui ont fait parvenir des propositions d'illustrations, mais il fallait bien choisir, et celle qui a été retenue est en fait un compromis entre plusieurs. Merci en particulier à nos collègues du SNEAT de Bordeaux qui ont réalisé la maquette en photocomposition. Et si certains se sont étonnés de l'absence de la Corse et des DOM, je les rassure, il s'agit d'un symbole intégrant la totalité de la nation française.
Par ailleurs, vous êtes plusieurs à suggérer. dans ce bulletin, des articles concernant la paléographie, l'héraldique et l'onomastique. Nous sommes sensibles à cette demande et dans les prochains bulletins nous pensons, tout au moins partiellement, vous donner satisfaction. Ces sciences ont, en effet, leur importance au niveau de la recherche généalogique et historique. Et s'il existe parmi vous tous des spécialistes "amateurs et éclairés", toute contribution sera la bienvenue.
A ce propos, le bulletin, reflet de notre vitalité, c'est l'affaire de tous. Alors, à vos stylos et merci pour les articles !

M. Gaston SAGOT

I - ASSEMBLEE GENERALE

Le samedi 19 février 1983 s'est tenue la quatrième Assemblée Générale du Cercle Généalogique des PTT.
A 9 H 00, Monsieur Gaston SAGOT ouvre l'Assemblée en souhaitant la bienvenue aux personnes présentes (une cinquantaine de membres du Cercle). En cours de séance, Monsieur Jacques AMEIL, Président de la Fédération et Monsieur Léo JOUNIAUX, chroniqueur au journal "Le Monde" et animateur d'émissions généalogiques sur Radio Monte Carlo nous ferons l'honneur de leur présence.

RAPPORT MORAL DE M. LOCQUENEUX, Secrétaire
Monsieur LOCQUENEUX fait le point sur l'effectif du Cercle qui vient d'enregistrer, le jour de l'Assemblée Générale, sa 875eme adhésion. En 1982, il y a eu 277 nouveaux inscrits. On peut penser qu'en fêtant en 1983 son 4eme anniversaire, le CGPTT accueillera à la même date son 1.000ème adhérent.

RAPFORT FINANCIER DE M. LECOMTE, Trésorier

   

RECETTES :

Solde de 1981
Cotisations 1982
Subvention PTT
Vente des bulletins réimprimés
Don reçu
11.043,47 F
19.810,00 F
1.300,00 F
2.833,00 F
75,00 F
 
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-----------------
Total

35.061,47 F

35.061,47 F

     
DEPENSES :
Frappe et réimpression des bulletins
Documentation générale (abonnements et bibliothèque)
Frais FTT (BP = CCP)
Remboursement train
Cotisations féderales
Fournitures bureau
5.969,01 F
3.875,90 F
125,00 F
246,00 F
776,00 F
538,90 F
 
-----------------
-----------------
Total
11.530,81 F
11.530,81 F
 
-----------------
SOLDE POUR 1982
23.530,66 F

Actuellement, sur un total de 566 adhérents au 01/10/1982, 351 personnes ont renouvelé leur cotisation et 140 nouveaux inscrits sont venus nous rejoindre.
Le rapport moral et le rapport financier sont adoptés à l'unanimite.

DELEGATIONS REGIONALES ET DEPARTEMENTALES
Madame POTTIER (Châteauroux), Mademoiselle MAUGER (Paris), Messieurs GALLIOT (Orléans), LEMERLE (Nîmes), DESLANDES (Rennes) et BEAUBESTRE(Toulouse) étaient présents.
Chaque délégué fit le point sur les différents contacts et les réunions qui ont lieu dans chaque région.
D'autre part, des délégations départementales sont en cours de création à Bordeaux (Gironde), Saint Lo (Manche), Nancy (Meurthe et Moselle),Narbonne (Aude), Poitiers (Vienne) et Lannion (Côtes du Nord).
Nous remercions Monsieur HERBRETEAU qui s'est occupé durant plusieurs années des adhérents du Cercle dans la région de Nantes et qui souhaite que quelqu'un de Nantes puisse prendre sa succession. Il mettra à la disposition d'un candidat la documentation qu'il a accumulée.
Un correspondant privilégie des délégués régionaux et départementaux sera prochainement nommé au sein du Conseil d'Administration.

BULLETIN
Une page à l'intention des délégués régionaux et départementaux sera créée dans les prochains bulletins.
Des personnes susceptibles d'écrire des articles sur l'héraldique, la paléographie, l'onomastique... sont recherchées, afin de répondre à la demande des adhérents.
Une rubrique bibliographie pourrait trouver sa place dans le bulletin. Elle annoncerait la sortie de livres et revues régionales à caractère historique et pouvant intéresser les généalogistes.

INFORMATIQUE
Notre Association dispose d'un petit ordinateur du type Goupil, mis à notre disposition par l'Administration des PTT. Dans un premier temps il est utilisé pour la gestion des listes d'adhérents.

ELECTION DES NOUYEAUX MEMBRES AU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Sont élus pour deux ans :

Mlles

Mme
MM.
LEGRAND
MlCHON
ALARD
ARCHASSAL
CHAUVIN
LOCQUENEUX
SAGOT
TISSERAND
Monsieur DAYRE est nommé commissaire aux comptes.

ENTRAIDE
Monsieur SAGOT fait le point sur l'entraide qui fonctionne grace aux fichiers qu'il détient. Le bilan est largement positif. De nombreux adhérents sont satisfaits du système.
Il est toutefois rappelé que les recherches demandées à un correspondant doivent être des recherches simples.

INTERVENTION DE M. AMEIL
M. AMEIL rappelle le rôle de la Fédération et présente l'Assemblée Générale de la Fédération qui doit avoir lieu la semaine suivante. En septembre 1983 aura lieu à Versailles le VlIeme Congrès National de Généalogie.
M. AMEIL indique que la bibliothèque de la Fédération est désormais installée dans la bibliothèque Thiers, Place Saint Georges à Paris dans le IXème arrondissement. On peut y consulter les livres le mardi et le jeudi de 12 H à 18 H, à condition d'être muni d'une carte de lecteur.

INTERVENTlON DE M. JOUNIAUX
M. JOUNIAUX présente son émission généalogique qui passe tous les jours entre 10 et 11 H sur les antennes de Radio Monte Carlo.
Il indique la façon d'effectuer des recherches en Suisse et il précise les deux livres de base à consulter.
1/ Le répertoire des noms de famille Suisse (6 volumes).
2/ Le dictionnaire historique et biographique de Suisse (7 volumes).

Il - INFORMATIONS GENERALES

Nouvelles Associations

Association généalogique de Compiègne et de sa région.
Monsieur LEGROS Remy - 34, rue Vivenel - B.P. 158 - 60204 Compiegne

Cercle Héraldique, Généalogique et Historique du Lot et Garonne
Monsieur SORNAIS - 28, rue de Pujols - 47300 Villeneuve/Lot

Cercle généalogique et Héraldique de l'Education Nationale
Madame COUR Marie José - 142, rue du Bac - 75007 Paris

Bibliothèque de la Fédération
Après bien des vicissitudes, la bibliothèque de la Fédération des Sociétés françaises de Généalogie, d'Héraldique et de Sigillographie est ouverte à tous les généalogistes en possession de leur carte fédérale, le mardi et le jeudi de 12 H à 18 H à la Bibliothèque THIERS 1er étage - 27, Place Saint Georges - 75009 Paris
A noter que conjointement à la bibliothèque de la Fédération, les chercheurs auront à leur disposition les ouvrages du fonds de la bibliothèque Thiers qui regroupe environ 70.000 titres.
La première consultation est gratuite. Ensuite, une carte de lecture sera proposée au prix de 25 F.

III - COMMENT J'AI DECOUVERT LA PARENTé DES DEBEST AVEC LES TOUNENS

Voici en trois épisodes les circonstances de la découverte la plus curieuse de ma généalogie.
Le premier se situe vers 1949/1950. Apres le décès du frère de mon père en février 1948, son épouse me remit un rouleau de vieux papiers, arguant que j'étais l'aîné des DEBEST.
Afin de les déchiffrer plus facilement, se recherchai les dates et les classai chronologiquement. Mon nom apparaissant fréquemment, j'eus la curiosité d'approfondir quelques textes et vers1960 j'écrivis à la mairie de Tourtoirac qui, grâce à l'amabilité de la secrétaire de mairie, me fit parvenir progressivement des extraits d'actes de l'état civil. Je constituai ainsi un tableau généalogique ascendant complété plus tard par un tableau des collatéraux jusqu'à la 5ème génération à partir de mes enfants.
Les travaux étaient arrêtés ce stade et les années passèrent lorsque fin 1962 le deuxième épisode eut lieu.
Parmi mes lectures, j'eus l'occasion de lire le numéro 22 de novembre 1962 des "Cahiers de l'Histoire", traitant des souverains sans empire et des royaumes éphémères où, entre autre, l'auteur narrait l'extraordinaire aventure d'Antoine Orélie de TOUNENS.Les deux premières pages rappellent l'histoire des Araucans avant Tounens, puis en trois alinéas donnent la généalogie du roi a partir du mariage en 1668 de Jean de TOUNENS et de Marguerite de Noaille. Les prénoms des enfants sont indiques avec éventuellement le nom du conjoint de l'aîné et quelques autres. Le mariage étant célébré en présence des frères et sœurs, nous apprenons qu'une Aubine TOUNENS épouse Léonard JOUSSEIN qui serait, je l'ai appris depuis, une ancêtre de Philippe 1er, l'actuel Prince d'Araucanie. Mais plus tard une nièce, autre Aubine TOUNENS était femme de Guillaume de BONNEFONS.
Pour l'anecdote, je relevai qu'Antoine Orelie 1er écrivait : "Nous sommes une branche de Féréol de Tonneins dont l'ancêtre lointain était Tonentus Fereolus, sénateur gallo-romain, préfet du Prétoire en l'an 450. Chef de l'une des plus puissantes familles gauloises raminisées d'Auvergne, fondateur de la ville de Tonensium (Tonneins)". Cette dernière déclaration n'a pas encore été confirmée par mes recherches ce qui ne sera pas facile.
A priori, aucune relation entre les deux épisodes n'était apparente.
C'est alors qu'advint le troisième episode (1964).
Dans la dernière partie de mon activité de postier, j'étais affecté en qualité de chef du service à la section des comptables aux Chèques Postaux de Paris. Les 300 et quelques agents de cette division étaient fréquemment renouvelés car les arrivants sollicitaient rapidement de retourner dans leur région d'origine. Cette précision explique les nombreuses arrivées de nouveaux agents provenant de province et notamment du Sud-ouest ainsi que ce qui suit.
Lors de la réception de chaque vague de nominations, je questionnais les jeunes filles affectées à la division. La mise en confiance était en partie due à la conversation concernant leur nom et leur origine. De fait, un jour, l'une d'elles me répondant qu'elle venait du Lardin dans la Dordogne, je manifestai mon intérêt.
"Vous connaissez ? me dit-elle.
"Pas en détail, mais j'y suis passé plusieurs fois car mes parents et mes aïeux sont originaires de Tourtoirac".
"Mais j'ai des cousins à Tourtoirac".
"Quel est leur nom" ?
"MOUNEIX !"
Ce nom ne m'étant pas inconnu, je cherchai en arrivant chez moi sur le tableau généalogique déjà bien amorcé et trouvai effectivement une Jeanne MOUNEIX qui était ma trisaïeule. Le lendemain, je priai la demoiselle qui, notez bien, s'appelait Auguste, de demander des précisions à ses parents lorsqu'elle irait au Lardin pendant son congé. Quelques temps plus tard, ses parents m'informaient qu'ils transmettaient ma lettre à leurs cousins MOUNEIX. Ceux-ci m'envoyèrent une correspondance avec quelques renseignements desquels il ressortait d'une part, qu'ils n'avaient pas de famille à Tourtoirac, mais que d'autre part, un lien les unissait aux TOUNENS qui étaient les ascendants d'Antoine TOUNENS, Roi d'Araucanie.
Quelle découverte ! Mais je ne voyais pas encore les rapports avec ma famille. Alors, par l'intermédiaire de Mlle Auguste, je demandai de me confier l'acte authentique qu'ils m'avaient résumé. Aimablement, ils n'attendirent pas un autre voyage de leur fille et nièce et me firent parvenir par lettre recommandée l'original de l'acte d'où il ressort :
1/ Que Jeanne BONNEFON est veuve d'Antoine MOUNEIX
2/ Qu'elle comparait avec ses enfants.... et Antoine DEBEST, veuf de Jeanne MOUNEIX, fille de Jeanne BONNEFON, ci-dessus
3/ Que Antoine DEBEST agit au nom de ... Jean DEBEST comme tuteur légal
4/ Qu'au mariage, la future épouse se constitua tout ce qui lui revenait dans la succession de Guillaume BONNEFON et Aubine TOUNENS, ses père et mère.
Il ressort donc de tout cela que :
1/ Antoine DEBEST, époux de Jeanne MOUNEIX étant mon trisaïeul, Jean DEBEST, mineur, fils d'Antoine, sera plus tard mon bisaïeul.
2/ La mère de Jeanne MOUNEIX, Jeanne BONNEFON était mon aïeule à un degré supplémentaire
3/ La mère de Jeanne BONNEFON, Aubine TOUNENS était donc mon aïeule à un 2éme degré supplémentaire.
Or, d'après les "Cahiers de l'Histoire", il y avait 3 degrés de plus jusqu'au mariage de Jean de TOUNENS et Marguerite de NOAILLE en 1668.
Pour terminer, il y a lieu de remarquer que ces découvertes ont été basées sur deux bizarreries dont une erreur.
1/ Le nom Auguste ne pouvait pas attirer mon attention
2/ Sa déclaration qu'elle avait des cousins à Tourtoirac était erronée. A moins que dans sa famille on ait pensé que les DEBEST alliés aux MOUNEIX étaient des cousins habitant Tourtoirac qui jouxte Chourgnac d'Ans, berceau des MOUNEIX. Je n'ai malheureusement pas pu pousser plus à fond l'étude de notre parenté car Mlle Auguste a été mutée ultérieurement je crois à Périgueux et lors d'un voyage en Périgord, j'ai appris que Marcel MOUNEIX qui m'avait aidé était décédé et que les autres membres de la famille se désintéressaient de l'affaire.

M. Jean DEBEST

IV - LEXIQUE

Qui peut donner des renseignements ou des indications sur les professions ou les expressions suivantes :
Calvanier
Bordager
Froctier
Chevaucheur
Gardemarteau (de la forêt de Montargis)
Interprète des langues (1819 a Paris)
Les acquets ? Une société d'acquets ? (entre les epoux, entre les époux et les beaux parents de l'époux ou de l'épouse)
Le gain nuptial (ou gain de noce)
Une vigne d'une contenance d'un journal ? Chargée annuellement de la grière ?

Les Maîtres d'école d'autrefois
Avant la Révolution de 1789, l'Enseignement était sous la dépendance du clergé et c'était la communauté villageoise qui choisissait le Maître d'école et traitait avec lui. Si plusieurs candidats se présentaient, on les faisait chanter au lutrin et souvent la force de leurs poumons et la sonorité de leur larynx déterminaient le choix.
Le Maître d'école était un personnage aux fonctions multiples. Il était, selon les heures, sonneur de cloches, fossoyeur, horloger, jardinier et, point particulièrement important, bedeau et chantre.
L'élection du Maître d'école avait lieu généralement à l'issue de la messe paroissiale en présence du village réuni. Après une longue délibération, quand tout le monde était d'accord sur le nom du futur instituteur, le Prieur rédigeait un traité où étaient énumérées toutes les obligations incombant à l'élu et les avantages concédés par la paroisse.
En dehors des multiples charges qu'il devait honorer (enterrements, servir les offices, blanchir le linge de messe, entretenir les vêtements sacerdotaux, accompagner le Prieur auprès des malades) le Maître d'école devait suivre une règle de vie très stricte : "...les maîtres porteront leurs cheveux plus courts que le commun des laïques. Il leur sera defendu de boire ou de manger dans les cabarets du lieu de leur résidence, de jouer en public du violon, d'aller aux danses publiques, aux veillées, aux fêtes, sous peine de révocation de leurs pouvoirs" (Règlement du Diocèse d'Amiens 1732).
La révolution changea radicalement cet état de choses. La suppression du culte en 1793 tarit une part importante des revenus du maître.
La classe servit souvent de siège a l'administration communale dans les communes rurales, et cet état de chose était encore courant dans certains villages retirés jusqu'au XXe siècle. Pendant la durée du gouvernement révolutionnaire, les Maîtres étaient élus par le peuple. Ils furent ensuite désignés par les jurys d'instruction dont les membres étaient désignés par les districts.
Ensuite, ce fut le département qui les nomma sur la présentation des municipalités du canton et sur un certificat du jury d'instruction (Loi du 3 Brumaire An IV 25.10.1795). La série R des Archives du Loir et Cher recèle de nombreux documents qui démontrent ce fait :"Ce jour d'huy 7 floréal an IX de la République, par devant nous Jacques DELECLUZE DELARCHE et Salomon Pierre JOLLY, composant seuls le jury d'instruction établi près le ci-devant canton de Mer, rassemblés en la maison du dit citoyen DELARCHE, est comparu le citoyen Jean Marie LANDAIS pour concourir, conformément à la loi du 3 brumaire et les arrêtés de l'administration communale du département de Loir et Cher en date du 4 nivôse an Vl, à la place d'instituteur de la commune de Maves.
Apres l'avoir fait lire, écrire, questionné sur les règles de l'arithmétique et lui en avoir fait faire quelques unes, nous l'avons trouvé faible sur ces différentes parties. Cependant considérant que les petites communes de campagne ne présentent que des exhibitions trop médiocres pour y appeler des hommes de talent, qu'il vaut mieux qu'il y ait des instituteurs peu instruits que de n'y en avoir point du tout, que d'ailleurs les maires et les notables de la commune de Maves le désirent, ainsi qu'il résulte du certificat de civisme qu'il lui ont délivré. Nous arrêtons que le dit citoyen Jean Marie LANDAIS se retirera par devers les autorités compétentes pour y obtenir la nomination à la place d'instituteur de la commune de Maves, à l'effet de quoi il lui sera délivré copie du présent procès-verbal".
L'habitude pour le Maître d'exercer un autre métier continue au delà de la Révolution. Mal payé, le métier d'appoint prend souvent le pas sur leur charge. C'est ainsi qu'en 1813, on notait comme autres métiers exercés par les instituteurs : tisserand (à Huisseau/Cosson), jardinier(à Chambon/Cisse), garde-vente (à Marchenoir), arpenteur (à Josnes). A Saint Dié, l'instituteur tenait en même temps le bureau de tabac, et à Saint Leonard il était garde-moulin pendant l'été.
Leur science générale bien mince, laisse deviner le genre de formation intellectuelle qu'ils pouvaient transmettre aux enfants du village. Encore fallait-il que l'école fut fréquentée. Les ruraux ont toujours utilisé aux travaux des champs la main d'œuvre enfantine. Dès que les garçons étaient en âge de participer aux taches saisonnières, ils désertaient l'école. Les filles étaient encore moins assidues car elles participaient très tôt aux soins du ménage, quand ce n'était pas elles qui gardaient le bétail à la pâture.
Nous devons aussi penser que les pauvres gens renonçaient à cet embryon de scolarisation faute de pouvoir payer le maître. Les communes où une fondation assurait à ce dernier un revenu étaient rares et c'était aux parents d'en assumer la charge.
A partir de la politique de laïcisation de l'école, des premières lois FERRY en 1881 à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, on retrouve la fameuse lutte de l'instituteur et du curé. Dans de nombreux villages divisés en deux camps, s'établira une guerre folklorique que les forces équilibrées rendront inoffensive sur le plan physique. La guerre civile morale prendra maintes formes différentes et diffusera partout, diversement rétractée dans chaque village, l'éclat des luttes politiques nationales.

Mme MOREAUDENIS N° 463

Les Instituteurs de jadis (du 17eme siècle à la Révolution)
Extrait du Journal local de Montargis (le Gâtinais)(relevé à la bibliothèque communale de Montargis)
Extrait des obligations de l'instituteur, Sieur DUPUIS, natif d'Aire en Artois, nommé à Aulnay la Rivière, en remplacement de Sieur BRASSAMIN admis à la retraite (note du 30 novembre 1758)
1) "Il sera tenu d'assister à tous les offices de la paroisse sans exception un seul, pas même les "obit" et services de fondation, salut et autres prières qui se font dans l'Eglise; accompagner M. le Curé dans l'administration des sacrements tant dans l'Eglise qu'en dehors, la nuit et le jour, ne s'absenter jamais de la paroisse, ni de son devoir que, préalablement il n'en ait reçu permission de M. le curé;répondre tous les jours aux messes basses qui se célébreront dans l'église ou pourvoir qu'il y ait des répondants; assister au catéchisme et instructions qui seront faites à l'église; y préparer les enfants à son école au moins deux fois par semaine; se conformer aux usages du diocèse et aux renseignements qui lui seront prescrits par M. le Curé".
2°) "Instruire gratis les enfants des pauvres de la paroisse, lesquels il admettra à ses instructions en lui apportant un billet de M. le Curé qui les reconnaîtra pour pauvres et faits pour participer au bienfait de la fondation du dit Sieur Pierre DEMAROLLES, ancien Comte de Rocheplatte.
3°) Les père, mère et autres payeront pour chaque mois sept sols pour les enfants de l'A.B.C., dix sols pour ceux qui commencent à lire dans le français, et dans le latin douze sols; dix huit sols pour ceux qui lisent dans les contrats, apprendront à écrire l'arithmétique; ces sommes étant augmentées pour l'indemniser des sacrifices qu'il fait en faveur de son prédécesseur.
4°) L'école commencera tous les ans le lendemain des Trépassés, par une messe du Saint Esprit et continuera jusqu'au 30 Avril pour le prix ci-dessus et depuis le 1er Mai, pendant l'été où les enfants iront à l'école les habitants s'engagent à donner deux sols de plus par classe. L'école commencera tous les jours en hiver à 7 heures et finira à 11 heures, recommencera à midi environ et finira le soir à 4 heures.

M. Martial DAIRE N° 343

Annates
Droit payé au Pape à chaque mutation de bénéfice ecclésiastique (souvent l'équivalent du revenu de la première année),

Aveu
Texte rédigé par un homme de loi décrivant de façon très précise les terres tenues d'un seigneur et les droits de celui-ci sur ces terres. L'aveu est régulièrement renouvelé et ne doit comporter aucune erreur, sinon le paysan doit le faire rédiger à nouveau à ses frais.

Banalités
Taxes perçues par le seigneur pour l'utilisation du moulin, du four et du pressoir. Ces équipements sont un monopole seigneurial et les paysans ne peuvent se construire un moulin ou un four personnel ; dans certaines paroisses le seigneur tolère l'utilisation de moulins à bras mais à condition de payer un droit qui compense la perte ainsi enregistrée.

Bénéfice
Revenu d'un bien appartenant à l'Eglise, attribué à un clerc pour lui permettre de subvenir à ses besoins. Certains ecclésiastiques cumulent ces bénéfices malgré les interdictions répétées.

Boisseau
Unité de capacité, variant suivant les régions (de 30 à 50 l. environ).

Capitation
Impôt royal direct, crée en 1695. La Bretagne s'est abonnée pour 1.80.000 livres mais les nobles qui auraient dû payer leur part, ont profité de leur influence aux Etats provinciaux pour se faire exempter et ce nouvel impôt pèse surtout sur les paysans.

Casernement
Obligation de loger les soldats lors de leur passage.

Casuel
Droits payés au curé pour les messes, baptêmes, mariages, enterrements. Ces droits étaient très impopulaires.

Commende
Les abbayes en commende sont dirigées par des clercs séculiers, voire parfois par des laïcs, le plus souvent absents, qui se contentent de toucher une part importante des revenus. Ceci contribue à la crise du clerge régulier au XVlIle siècle.

Commission intermédiaire
Organisme permanent des Etats provinciaux, composé de députés des trois ordres et chargé d'appliquer les décisions de l'assemblée et de préparer les sessions.

Committimus
Privilège permettant de faire évoquer une cause directement devant une haute juridiction. Il est réservé à la haute noblesse.

Communs
Terres appartenant à la communauté des habitants de la paroisse et constituées le plus souvent de landes, bois et pâturages. Les seigneurs qui connaissent des difficultés de trésorerie au XVlIle siècle sont parfois tentés de les confisquer ou de les partager proportionnellement aux propriétés existantes, ce qui les avantage.

Corvée
Impôt royal en nature : les citoyens doivent contribuer à l'entretien des routes et des canaux en fournissant un travail gratuit. En réalité, cet impôt pèse surtout sur les paysans. Il y a aussi des corvées seigneuriales, très diverses.

Coutume
La Bretagne, comme le nord de la France, possède un droit coutumier c'est à dire un droit oral à l'origine qui fut mis par écrit au XlVe siècle. La Très Ancienne Coutume de Bretagne reste cependant très vague et nombreux sont les cahiers qui réclament un code de lois.

Dîme
Redevance perçue par le clergé, équivalent théoriquement au dixième des récoltes mais en réalité très variable. Elle porte surtout sur les grains et sert à l'entretien des édifices du culte, du clergé et des pauvres de la paroisse mais elle a souvent été détournée de son but primitif et une abbaye lointaine ou un seigneur perçoit la dîme, ne laissant au clergé local que la "portion congrue".

Dimes vertes
Dimes portant sur le sarrasin, les pois, le lin, le chanvre, etc...alors que les "grosses dîmes" portent surtout sur les grains.

Fouages
Impôt royal direct, perçu par feux, équivalent breton de la taille. Le nombre de feux attribué à chaque paroisse n'est plus le nombre réel de foyers existants.

Fran-Alleu ou Alleu
Terre libre de toute redevance seigneuriale ce qui constitue une exception.

Franc-Fief
Droit frappant les terres nobles détenues par des roturiers pour remplacer le service militaire théoriquement dû au suzerain en échange du fief. Ce droit est payé au Roi tous les 20 ou 30 ans et lors des successions.

Fuies
Sortes de colombiers que seuls les seigneurs peuvent posséder et dont les pigeons ravagent les récoltes des paysans.

Garenne
Réserve de gibier, appartenant au seigneur qui seul à le droit de chasse. Les paysans se plaignent souvent des dégâts causés par ce gibier à leurs récoltes.

Général de la Paroisse
Assemblée de la paroisse qui gère les biens communs et ceux de l'église, organise la vie communautaire et repartit les impôts. Elle est généralement constituée par les propriétaires et les grands fermiers ou métayers.

Lettre de cachet
Ordre du Roi ou de son représentant, permettant d'emprisonner quiconque sans jugement. C'est le symbole de l'arbitraire.

Lods et Ventes
Droit payé au seigneur lors de la vente d'un bien ou de sa transmission par heritage. Il équivaut le plus souvent au 1/8 du prix de vente.

Milice
Armée de réserve, constituée par tirage au sort parmi les hommes de 20 à 40 ans. Chaque paroisse doit entretenir autant de miliciens qu'elle paie de tranches de 2.000 livres d'impôts. Ces miliciens servent surtout de garde-côtes pendant les guerres. Ce premier service obligatoire. pesant très légèrement sur la population, est cependant honni des paysans qui sont les seuls à ne pas bénéficier d'exemptions.

Patronage
Le patron de la paroisse est celui qui en nomme le desservant. Il s'agit le plus souvent de l'évêque mais il arrive encore que ce soit l'abbé d'une abbaye fort lointaine ou encore le seigneur descendant de celui qui avait fait construire l'église.

Péages
Taxes perçues à certains endroits sur les routes (par exemple, sur les ponts).

Portion congrue
Part de la dîme que le "gros décimateur" doit fournir au curé de la paroisse sur laquelle il lève cette dîme. Des lois avaient essayé de garantir un minimum de 700 livres pour les curés et de 300 livres pour les vicaires. Les curés avaient la plupart du temps des bénéfices pour arrondir leurs revenus mais les vicaires devaient souvent se contenter de ce minimum.

Rôle
Liste des imposés et des sommes dues.

Sénéchaussée
Circonscription de justice royale en Bretagne et dans le midi de la France (dans le Nord, elle se nomme bailliage). C'est le premier degré de la justice royale et l'accusé peut faire appel devant le Présidial ou le Parlement. Il y a aussi des sénéchaussées seigneuriales.

Traite
Taxe perçue sur le circulation des marchandises (douanes intérieures).

Trève
Chapelle servant de succursale à l'église principale dans les paroisses étendues. Elles ont souvent donné naissance à des communes après la Révolution.

Vingtième
Impôt royal créé en 1749 et 1756 pour essayer de faire payer tous les citoyens proportionnellement à leurs revenus (théoriquement 1/20 de ces revenus). Mais très vite les privilégiés réussirent à se faire exempter.

V -ENTRAIDE

L'entraide au Cercle Généalogique des PTT, c'est une réalité. Nos adhérents nous font part tous les jours de leurs satisfactions dans ce domaine. Madame AURIFEILLE nous raconte comment, grâce à l'entraide, elle a pu obtenir la solution de son problème dans la Haute Vienne, par quelqu'un qui habite à ... Madagascar !
La communication, c'est les PTT. Mon propos n'est pas de commenter le spot TV de l'Administration des PTT mais de l'illustrer par une nouvelle séquence : la communication en matière de généalogie rendue possible entre chercheurs de secteurs géographiques éloignés.
Le privilège de notre Cercle, en effet, est de ne pas se cantonner dans une région précise : c'est un club sans frontière. Jugez-en. Il s'agissait pour moi d'élucider un point de la saga familiale : notre souche PUICHAFRAY était réputée originaire du Limousin. Mais mes recherches à partir des papiers de famille et en dépouillements d'état civil les bloquaient pourtant dans le Loir et Cher. Il m'avait été possible de les y découvrir jusqu'en 1751, date à laquelle Silvain PUICHAFRAY, fils de défunt Jean et de défunte Jeanne BERTHOLON, épousait une veuve de Viévy (Loir et Cher). Quelques détails de cet acte de mariage étaient susceptibles de faire penser qu'il s'agissait enfin du Limousin cherché : le marié était maçon. Les seuls témoins pour lui étaient dits être "des amis" et la veuve dynamique qu'il épousait (elle en était à son 3eme mariage) vivait au foyer d'un oncle cabaretier à Viévy. De surcroît, les archives de Viévy en amont de cette date avaient un énorme "trou" de 30 ans et plus aucun PUICHAFRAY au XVlle siècle. Il n'y en avait pas non plus à l'état civil des localités voisines, ni aux archives des métiers, du Compagnonnage, etc.. Je l'ai cherché même en région parisienne ! Soit 5 bonnes années de traversée du desert !
Et puis le n° 10 du Bulletin du Cercle Généalogique des PTT accueillait ma question PUICHAFRAY (question n° 214) aussitôt suivie de réponse (cf. n° 11). A priori, cette réponse paraissait très modeste : Monsieur M.A. GALLIOT, adhérent n° 16, connaissait un Monsieur DEPUICHAFFRAY qu'il avait aussitôt contacté pour savoir s'il accepterait de s'associer éventuellement à ma recherche, car tout faisait penser que deux patronymes si voisins avaient même souche d'origine.
A partir de cet instant, tout alla comme sur des roulettes. Monsieur DEPUICHAFFRAY savait que ses ascendants éloignés venaient de Haute Vienne : Lussac les Deux Eglises, Saint Martin le Mault... Toutes affaires cessantes, je débarquai aux A.D. de Limoges avec, cette fois-ci, une localisation assez serrée pour mériter d'entreprendre l'épluchage des grimoires E.C. de l'époque ! Premières heures décevantes car si l'on trouvait des DEPUICHAFFRAY et aussi des PUICHAFRAY,voire des CHAFRAY, je n'y retrouvai ni le mien, ni ses parents qui étaient mes seules références.
C'est alors que la chance me sourit de nouveau en la personne de Monsieur Robert AUCLAIR, délégué départemental de la Haute Vienne du Cercle Généalogique d'ONTE SES ? (bulletin du Cercle Généalogique de la Marche et du Limousin). Il m'apprit que ces localités et quelques autres voisines avaient été explorées à fond par un amateur convaincu : Monsieur Christian GIRAUD de Madagascar ! J'écrivis par courrier tournant bien sûr ! Et les vannes de l'abondance s'ouvrirent : Monsieur GIRAUD avait mes ancêtres en fiche pour les avoir rencontrés dans une autre localité que celles que j'avais exploitées et pour cause : ce hameau, Jouac, n'a pas d'archives E.C. antérieures à la Révolution aux A.D. de Limoges : il faut aller sur place les consulter !
Me voilà en possession de toutes les précisions que peut apporter l'état civil non seulement pour mon marié solitaire mais pour ses parents et une partie de ses grands-parents jusqu'en 1640 !
Pour ces petits, ces obscurs, sabotiers ou laboureurs quand ils n'étaient pas maçons, la quête est finie. Mais je relance la balle pour d'autres branches : mes HERPIN, PAPINEAU, MARAIS, MOYSAIS... Car maintenant je crois aux miracles en généalogie !

M. AURIFEILLE N° 448

Monsieur GOUYETTE remercie pour l'entraide qu'il a reçue : M. Roland GABILLARD, M. Roger DENYS, M. Michel DAVY et Mme Jeanine BUCHENET.

Vous qui avez trouvé des BOUBAULT dans votre généalogie, sachez que Monsieur BOUBAULT d'Olivet (45), adhérent n° 268, organise le 4 Septembre I983 à Sandillon, prés d'Orléans, un grand rassemblement des BOUBAULT, descendants d'Alexandre BOUBAULT né en 1870 à Olivet. 400 personnes (descendants et conjoints) sont déjà attendus. M. BOUBAULT, au cours de la rencontre, dévoilera la généalogie de la famille B0UBAULT, famille de vignerons de pére en fils depuis 1640. M. BOUBAULT souhaiterait maintenant retrouver des collatéraux d'avant 1870 pour étoffer l'arbre de famille. Si vous avez des ancêtres BOUBAULT, surtout de la région orléanaise, écrivez à : Monsieur Jean Michel BOUBAULT - 57, rue des Myosotis - 45160 ORLEANS

Recherches en Italie
Ayant tous mes ancêtres de la région du Frioul et faisant des recherches (région se situant au Nord Est de l'Italie, Province de Udine, Pordenone, Gorizia) je me tiens gracieusement à la disposition des chercheurs qui rencontrent des difficultés pour retrouver et reconstituer leurs racines frioulanes et pour donner toutes informations :
Situer un village
Adresses d'archives d'Etat, ecclésiastiques, Notariales
Régions dont les registres ont été microfilmés etc....
Mais il ne faut pas oublier que pour faire des recherches sérieuses, il faut absolument se rendre sur place.
Me contacter par téléphone (le soir) ou par écrit.
Monsieur M. MARGARIT - 34, rue Mme Curie - 92220 Bagneux - (1) 664.27.22

VI - ASSISTANCE PUBLIQUE (Suite)

Afin de poursuivre notre série d'articles portant sur les enfants abandonnés et les enfants trouvés, nous vous proposons ce mois-ci un article sur le Musée de l'Assistance Publique de Paris, et quelques informations et définitions diverses. Pour nous permettre d'être le plus complet possible et avant de conclure cette série d'articles, nous demandons à tous ceux qui ont une expérience de recherches dans ce domaine de nous en faire part.
Le Musée de l'Assistance Publique de Paris
C'est le 28 avril 1934 que le Musée est inaugure dans l'Hôtel de Madame de Miramion (*). Il était destiné à assurer la conservation des oeuvres d'art éparpillées dans les nombreux établissements de l'Assistance Publique. Apres avoir été restauré et réaménagé, l'Hôtel de Madame de Miramion accueille à nouveau, depuis 1981, le Musée de l'Assistance Publique, qui avait quitté ces locaux durant onze années.
Si le Musée est consacré à l'histoire des sciences médicales et de la médecine, il présente aussi l'histoire des enfants trouvés.
Le catalogue du Musée de l'Assistance Publique divise les salles réservées aux enfants trouvés en six parties :
- L'abandon
- Plusieurs siècles de carence des institutions
- L'action de Saint Vincent de Paul
- L'hospice dépositaire
- Le placement en nourrice
- Les ressources des enfants trouvés.
L'ABANDON
On pourra, dans cette partie du musée, y découvrir les différents types d'abandon.
L'exposition avec l'exemple le plus célèbre.
Le 16 novembre 1717 est trouvé un garçon sur les marches de l'église Saint Jean Le Ronde, qui sera baptisé Jean Le Rond. Plus tard, il deviendra célèbre sous le nom de D'Alembert qui éditera avec Diderot la Grande Encyclopédie.
Le tour avec une maquette.
On y verra des procès-verbaux d'abandon qui cotaient les signes d'identité ou les signes de reconnaissance.
PLUSIEURS SIECLES DE CARENCE DES INSTITUTIONS
Avant Vincent de Paul, il n'y avait pas d'institution d'accueil pour les enfants trouvés. C'est lui qui participe à leur création.
On découvrira différents documents consacrés aux hôpitaux recevant les enfants, des lettres de François 1er demandant une enquête sur la mortalité des enfants à l'Hôtel-Dieu, un contrat d'apprentissage d'un enfant de l'Hôpital de la Trinité, etc...
L'ACTION DE SAINT VINCENT DE PAUL
Emu par les abus qui entraînaient une mortalité importante, Vincent de Paul, en accord avec les Dames de la Charité, organise l'accueil d'enfants. En 1639, les grands principes d'organisation d'un service d'aide à l'enfance abandonnée sont posés. Un dossier pour chaque enfant rassemblant tous les renseignements le concernant est établi.
L'HOSPICE DEPOSITAIRE
Il s'agit ici de la description des différents établissements, hospices et hôpitaux qui ont accueilli les enfants abandonnés à Paris.
LE PLACEMENT EN NOURRICE
Les enfants recueillis à l'Hospice des Enfants trouvés sont tout de suite placés à la campagne, principe établi au moment de la création de l'institution.
On peut découvrir, entre autre, la bulle (imprimé administratif) et le livret de placement qui étaient des documents où étaient consignés divers renseignements concernant l'enfant mis en nourrice.
LES RESSOURCES DES ENFANTS TROUVES
Les ressources régulières provenaient des subventions royales et de la contribution des seigneurs Hauts-Justiciers. D'autres revenus étaient le produit de prélèvements sur les profits de l'octroi, de la charité privée, de certaines amendes et des bénéfices de loteries.
La visite du Musée de l'Assistance Publique de Paris permettra aux généalogistes dont un ancêtre a été un enfant trouvé ou un enfant abandonné, d'imaginer quelle a été sa situation à l'époque où il a vécu et le parcours qu'il a pu suivre.
Adresse : Musée de l'Assistance Publique - Quai de la Tournelle - 75005 PARIS
(*) Qui est Madame de Miramion ?
Après un bref mariage interrompu par la mort de son mari, Marie BONNEAU DE MIRAMION décide de se consacrer aux oeuvres de charité.
Elle figure à ce titre parmi les personnalités les plus actives de ce milieu parisien soucieux de réformes morales et religieuses. Secondant utilement Monsieur Vincent de Paul, elle fonde la Communauté des Filles de la Sainte Famille qui sont chargées de tenir des écoles gratuites pour les enfants pauvres, de visiter les malades des hôpitaux et de porter des secours et des remèdes aux alités.
C'est en 1675 que Madame de Miramion a acquis l'Hôtel qui porte son nom pour y installer les filles de Sainte Genevieve qui s'étaient unies à la communauté qu'elle avait fondée.
On peut voir au Musée de l'Assistance Publique un portrait de Madame de Miramion.

VII - QUESTIONS

337 SAUNARD/PUGINIER. Recherche + SAUNARD Jean (24.09.1856 à Juges 31) et + PUGINIER Albanie (° 01.03.1861 à Saint Félix 31). Les décès sont survenus après 1897, probablement dans la région de Villefrance de Lauragais (31),

M. Bernard POUEYTES N° 74

338 POUEYTES. Recherche date de décès de POUEYTES Jean Pierre né le 01.09.1829 à Montberard (31), décédé entre 1891 et1933.

M. Bernard POUEYTES N° 74

339 PAILHES. Recherche + de PAILHES Joseph, ° 08.09 1829 à Montesquieu Volvestre (31) et de son épouse DUSSENTY Marie °15.10.1831 à Thouars (09).

M. Bernard POUEYTES N° 74

340 MANEN/CAIHALA. Recherche x MANEN Pierre avec CATHALA Catherine entre 1820 et 1836 vers Castres (Tarn), Puech, Auril et Burlats.
Famille alliée : BARDOU.

M. Thierry VIALA N° 222

341 BENAZECH/CARADE. Recherche :
1/ Tous renseignements état civil de BENAZECH Pierre et son épouse CARADE Anne (indications connues : une fille Marie BENAZECH ° en 1697, x avec HOLMlèRE Jean le 01.08.1720 à Saint Etienne de Cahozac (Castres). Anne CARADE peut-être de la paroisse de Hauterive).
2/ Tous renseignements concernant ces patronymes.

M. Thierry VIALA N° 222

342 SAMSON/GICQUEL. Recherche date et lieu x entre Pierre SAMSON,menuisier (+ 01.09.1894 à La Landec 22) et Marie GICQUEL, ménagère (° 10.12.1827 à La Landec 22 et + 29.08.1888 à La Landec).

M. André BIARD N° 97

343 BIARD. Recherche origines et tous renseignements sur le patronyme de BIARD.

M. André BIARD N° 97

344 CALMEIN. Recherche ascendants de CALMEIN Philippe, Jacques ° Ypres (?) entre 1730 et 1750 et x à KIECKEN Marie Jacqueline et + à Ypres le 06.10.1783.

M. Maurice CALMEIN N° 467

345 KIECKEN, Recherche tous renseignements sur ce patronyme ainsi que descendants et ascendants de KIECKEN Marie Jacqueline.

M. Maurice CALMEIN N° 467

346 PONS/LAZERMES. Recherche mariage de Louis PONS de Saint Martin de Fugières (42) avec Marguerite LAZERMES ainsi que leur ascendance.
A noter qu'ils sont cités dans une pétition de 1688 chez un notaire à Monastier Gazeilles (42).

M. Patrick DERET N° 143

347 DAGORN. Recherche ascendance d'Anne DAGORN ° 17.02.1772 à Plougresnant (22).

M. Patrick DERET N° 143

348 DARBOR/LOMBARD. Recherche leur mariage. A noter qu'au mariage de leur fille Rodegonde (née à Beruges - 86 - le 21.12.1738) ils sont réputés être de Saint Didier.

M. Patrick DERET N° 143

349 MICROFILMS D'ARCHIVES D'ETAT CIYIL. Comment procéder pour retenir l'envoi en communication de microfilms des archives de l'état civil ?
Existe-t-il un répertoire des microfilms ?
Ou peut-on le consulter ?

Mme Yvonne CABRIEL N° 557

350 COMTé. Quelle(s) condition(s) fallait-il remplir pour obtenir des lettres d'érection d'une terre en comté et prendre le titre de comte ?

M. Pierre PLUCHOT N° 237

VIII - REPONSES

A l'attention de M. GIRAULT
Il existe dans le Cher, la commune de Soye en Septaine desservie par Levet (18340) ou Bourges.

M. Lucien LESCOUT N 527

A l'attention de M. GALLIOT
Des établissements de ce genre existaient à Paris dès le 17e siècle et étaient attachés aux prisons. L'établissement du Châtelet fut remplacé en 1804, par une morgue séparée de la prison. Cette morgue fut agrandie en 1830 mais devenue insuffisante, une nouvelle morgue fut installée en 1866 près de la Seine, derrière Notre Dame. Selon l'encyclopédie, le quai de l'Archevêché se trouve à cet endroit.
Toujours selon l'encyclopédie : les morts sont placés derrière une cloison vitrée sur des dalles de marbre. On retarde la décomposition par des filets d'eau et divers autres moyens. La durée moyenne de l'exposition est de 24 H et la plupart des corps sont reconnus pendant ce temps.
Références : Encyclopédie de 1890.

M. Michel SAUVAGE N° 555

A l'attention de M. MAURICE Jean

1 - BIGOT dit VALENTIN François Alexandre, marié à Montpellier avec CARRIèRE Marguerite Françoise le 23 prairial an IV
2 - BIGOT dit VALENTIN François Alexandre marieé à Montpellier avec AGARD Catherine Aurore le 10 Germinal an VII (folio 33)
Références : Archives Municipales de Montpellier

M. Thierry VIALA N° 222

IX - DECES ET SEPULTURES

Pour répondre, en partie, à la question n° 295, parue dans le Bulletin n° 14, ainsi qu'aux interrogations qui nous sont souvent posées sur le même sujet, je vais tenter de résumer la réglementation actuellement en vigueur en matière de sépulture, grâce à la documentation qui m'a été fournie par notre collègue Oliver.
Selon l'article R 361-10 du Code des Communes :
"La sépulture dans le cimetière d'une commune est due :
1) aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile,
2°) aux personnes domiciliées sur son territoire, alors même qu'elles seraient décédées dans une autre commune,
3) aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille.
L'inhumation dans le cimetière d'une commune du corps d'une;personne décédée hors de cette commune est autorisée, sans préjudice de l'autorisation prévue pour le transport à l'article R 363-4, par le maire de la commune du lieu d'inhumation." (Art. 361-11).
Renseignements pris auprès du Service Municipal des Pompes Funèbres et des Cimetières de la ville de Toulouse - 34, rue Pargaminière, ces autorisations doivent être de nos jours archivées.
Ajoutons que lors d'une inhumation hors de la commune où a eu lieu le décès, la présence d'un officier de Police Judiciaire est requise lors de la levée du corps et lors du dépôt dans la tombe (Commissaire de Police ou son délégué, Maire ou par délégation Garde Champêtre).
Dans la pratique, les recherches seront différentes selon l'importance de la commune :
1/ Dans les grandes villes, il existe très souvent un Service Municipal des Pompes Funèbres et des Cimetières, totalement indépendant du Service de l'Etat Civil. C'est à lui qu'il convient de s'adresser en lui communiquant la date exacte du décès, le délai qui s'écoule entre décès et inhumation (en métropole) étant de 24 heures minimum et de six jours au maximum, mais le plus souvent de deux ou trois jours, les recherches sont faciles et devraient être couronnées de succès.
2/ Dans les villes où il n'existe pas de service municipal de Pompes Funèbres, s'adresser à la mairie pour y rechercher la trace des autorisations d'inhumation et de transport, mais enquêter également auprès des diverses Sociétés ou Entreprises spécialisées (P.F,G., Roblot, etc...) qui peuvent se trouver en concurrence dans la localité, pour retrouver celle qui a été chargée des obsèques. L'examen de ses livres de caisse ou de ses collections de faire-part devrait là aussi apporter une réponse.
3/ Dans les petites communes où il n'existe ni registre du cimetière ni service de Pompes Funèbres, les recherches seront plus ardues et plus aléatoires. Néanmoins, il faut insister auprès de la mairie pour que l'on recherche les autorisations sus-mentionnées, et si on peut se rendre sur place, recueillir éventuellement les témoignages des Garde-Champêtre, ancien Maire, ou voisins les plus agés qui peuvent se souvenir du défunt et de ses obsèques.
Autre source à ne pas négliger, les journaux locaux et leurs avis d'obsèques.

M. Jean BEAUBESTRE

X - BIBLIOTHEQUE

Bulletins reçus des autres associations généalogiques

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Autres Revues

GE-MAGAZINE (N° 1 et 2)

Population et Societés : N° 163 Tendances démographiques et réponses politiques.
N° 164 Relativité de l'Age.
N° 165 Le salariat féminin en perspective
La Revue Française de Généalogie (n° 23)
Héraldique et Généalogie (Nov. Déc. 1982)

Nous avons noté....

STEMMA n° 12 - Ies fonds du Châtelet de Paris

Informations Généalogiques : Mariages de la paroisse de Dangeau (28) de 1700 à 1730 (n° 30)
Tables des noms cités dans les n° 24 à 27 (n° 31)
OUEST n° 33 - Initiation à la sigillographie
Joseph VALYNSEELE - Haussmann, sa famille et sa descendance (don de l'auteur)
Un fascicule de 8 pages vendu par l'IDEG : Les calendriers.
La table des noms cités dans les bulletins 1 à 9 du Centre Généalogique des Ardennes est parue.
  Réalisation CGHA/I.D.E.G. Cette table comprend, avec chaque référence de noms cités, la mention de la région et du siècle concernés. Plus de mille références et table des matières des bulletins. Diffusé par l'IDEG (14 pages : 10 F. port compris)
Ecrire à Jean Michel ANDRé 2, rue Servien - 92200 Meudon

Xl - LE LIVRET D'OUVRIER

"Le 22 germinal an Xl (12 avril 1803) le Consulat a institué le livret d'ouvrier, permettant à la police et la maréchaussée de contrôler tous ces nomades. Aux termes de la loi précisée par deux autres textes du 9 frimaire an Xll et du 10 ventôse an XII, l'ouvrier doit se pourvoir d'un livret (qui lui coûtera à Paris,75 centimes) qu'il gardera sur lui et dont la maréchaussée pourra, à tout moment, s'assurer qu'il est tenu à jour ; le livret porte les certificats des employeurs successifs, avec dates d'embauche et de fin de travail, inscription des avances consenties (l'employeur ne rend le carnet que lorsque ces avances ont été remboursées ou couvertes par le travail effectué). Enfin, le livret doit être coté et paraphé par le commissaire de police qui y mentionne le nom de la ville où le titulaire déclare vouloir se rendre."
(Extrait de : "Ils voyageaient la France - Vie et traditions des Compagnons du Tour de France au XlXème siècle" - Barret/Gurgand)

Xll - LISTES DE PATRONYMES

Les adhérents qui désirent faire paraître leur liste de patronymes dans le bulletin sont priés de les rédiger selon le modèle de la page suivante, c'est à dire :
Par ordre alphabétique
Dans l'ordre : le nom, le département, la commune, le ou les années de référence
Rédiger les listes lisiblement et si possible en majuscules.
Merci à l'avance.

dictionnaire des patronymes
en cours de déménagement

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