Bulletin n° 14 - janvier 1983 - 1/1983
LE MOT DU PRESIDENT
Puisque c'est
la tradition, et les généalogistes sont attachés aux traditions,
je voudrais tout d'abord présenter mes meilleurs vux à tous,
tant sur le plan familial que professionnel et généalogique.
L'année 1982 a vu notre effectif augmenter notablement (nous sommes environ
800) et nul doute que 1983 sera également une bonne année pour
le Cercle si chacun fait partager sa passion de recherche et les satisfactions
qu'il en retire à un ou plusieurs collègues. Bien sur, il ne faut
retenir que les satisfactions, les déboires n'étant que passagers,
et notre patience presque infinie.
Plus nous mettrons nos recherches et notre expérience en commun, par le
biais du bulletin et des réunions, plus nous nouerons de contacts, plus
nous augmenterons nos possibilités d'entraide donc, plus nous pourrons
avancer. Mais n'oublions pas que la généalogie ce n'est pas seulement
retrouver les ancêtres et leur donner un numéro dans un tableau
plus ou moins enjolivé, c'est aussi tenter de reconstituer leur vie quotidienne,
leur environnement historique et social. La généalogie se doit
d'être vivante et non figée.
Courant février 1983 aura lieu notre Assemblée Générale.
Je pense que nous serons nombreux à venir échanger nos vues sur
le fonctionnement et l'action de notre Cercle. Toutes suggestions et critiques
seront étudiées ; écrivez-nous, la boite postale est grande.
Et puis cette nouvelle année verra le Congrès national de généalogie
se tenir à Versailles. D'ores et déjà je puis vous dire
que le Cercle Généalogique des PTT sera présent à
cette importante manifestation. Mais nous en reparlerons, l'année ne fait
que débuter...
Encore une fois et bien cordialement, Meilleurs Voeux.
Gaston SAGOT
I - INFORMATIONS GENERALES
GE-MAGAZINE
Ainsi que nous l'annoncions dans notre dernier bulletin, le premier magazine
mensuel de généalogie est né le 15 novembre dernier. Il
se propose de nous entretenir de généalogie bien sur, mais aussi
de tout l'environnement généalogique.
Il est diffusé uniquement par abonnement. Pour tous renseignements et
abonnement, écrire : EDIPLUS - 7, rue Thorel - 75002 Paris.
ENTRETIENS
DE MAHLER
Le quatrième colloque de Mahler a eu lieu le samedi 6 novembre 82, à
l'initiative de la Société de démographie historique. Le
thème en était Généalogie et Démographie historique,
les participants étant répartis en trois ateliers : généalogie,
démographie et génétique; généalogie, démographie
historique et histoire sociale ; démographie historique, généalogie
et informatique. Ce colloque a réuni environ 170 participants français
et étrangers et a consacré les liens existant entre généalogie
et histoire.
GENEALOGIE
ALGERIE
C'est une nouvelle association, créée en Juillet 82, pour
aider tous les généalogistes ayant vécu en Algérie
ou ayant des ancêtres originaires de ce pays.
Pour tous renseignements : Généalogie Algérie - Hameau des
Lions - 83120 Plan de la Tour
GENEPI :
GENEALOGIE EN PICARDIE
La nouvelle adresse du siège de GENEPI est celle de la présidente
: Mme MUNAULT-PLISSON - Blicourt - 60860 St-Omer-en-Chaussée.
APPEL DE
COTISATION
En ce début d'année, que ceux qui ne l'ont pas encore fait,
pensent à renouveler leur cotisation I983 qui est portée à
40 F. Merci.
Haricaudier
: L'ouvrage de Félix CHAPISEAU : "Le folklore de la Beauce et du
Perche" (Editions Maisonneuve - T. 45 et 46 des Littératures populaires
de toutes les nations - Paris 1902) donne la signification de nombreux termes
usités autrefois dans ces régions. Parmi ceux-ci, "l'aricaudier,
alias carcottier ou aricottier, est celui qui loue des champs pour les cultiver
lui-même avec un ou deux chevaux".
Un aricaudier célèbre en son temps fut Thomas Ignace MARTIN (1783-
1834), laboureur qui vivait honorablement mais péniblement du fruit de
son travail à Gallardon (Eure et-Loir). Ses visions de l'Archange Raphaël
en 1816 lui valurent de rencontrer le roi Louis XVIII. André Hallays a
conté son histoire ("En flânant...autour de Paris", éditions
Perrin - Paris 1927. Ce livre se trouve a la bibliothèque du Ministère
des P.T.T.)
M. Claude CAGNASS0 N° 109
Marchand de tartre : Le tartre, substance saline, était utilisé pour décaper le bois et pour préparer des boissons rafraîchissantes. J'ai, parmi mes lointains ancêtres, des TARTREAU (ou TARTEREAU) dont le nom signifie, à mon avis, "marchand (ou fabricant ?) de tartre", tout comme les marchands de cail, ou lait caillé, donnèrent le patronyme CAILLAUX (avec ses variantes).
M. Claude CAGNASS0 N° 109
Chasse marée
:
28.09.1500 - Les chasse-marée de Paris sont autorisés à
acheter le poisson directement des pêcheurs et au meilleur compte possible.
14.09.1511 - Arrêt du Parlement faisant défense de troubler les
chasse-marée dans l'achat des poissons de mer, sur les côtes de
Normandie.
1514/1567 : Différents arrêts et lettres patentes autorisent les
chasse-marée à suivre directement leur chemin jusqu'à Paris
sans être arrêtés par les seigneurs des lieux.
21.11.1565 - Arrêt du Parlement au sujet de l'approvisionnement de poissons
de mer à Paris :
"... afin que les marchands chasse-marée eussent plus grande affection
et fussent plus enclins à amener marchandises en la ville de Paris. Le
roy Jean (ordonnance de 1351 - titre VIll art. 39) et ses successeurs Roys leur
auraient octroyés plusieurs beaux droicts et privilèges desquels
ils auraient toujours jouy comme encore font de présent, continuant toujours
la chasse ordinaire de la dite ville.
... comme les pescheurs et marchands pour empescher l'avitaillement de la dite
ville de Paris et faire cesser la chasse ordinaire ne veulent vendre aux chasse-marées
d'icelle ville de Paris, de leurs marchandises et poissons, plutôt que
ausdits étrangers ou aux autres habitants du lieu, à vil prise,
qui les revendent après auxdits chasse-marées à prix raisonnable,
qui seroit chose grandement préjudiciable tant pour l'intérêt
du Roy que pour le public...
ordonne que lesdits pescheurs et marchands desdits lieux de Boulogne, Bergues
et autres lieux et ports de mer circonvoisins seront tenus et contraints par
toutes voyes et manières deues et raisonnables à bailler et distribuer
aux chasse-marées ordinaires, pour la chasse et fourniture de Paris, premièrement
et avant tout autre leur poisson et à prix raisonnable, sur peine de tout
despens, dommages et intérests et d'amende arbitraire, le tout suivant
les ordonnances "
"Les métiers et corporations de la ville de Paris, tome 1 pages 424/425)
Bulletin du rapport de police secrète - 15 pluviose an 13 (Lundi 4 Février
1805)
Iles d'Houat et d'Hoëdic *. Le général Chambarlhac vient d'envoyer
un détachement occuper ces îles que les Anglais ont abandonnées.
Les habitants ont refusé leurs chasse-marées pour porter de l'eau
aux Anglais.
(Extrait de : "La Police Secrète du 1er Empire" - Bulletins
quotidiens adressés par Fouché à l'Empereur) - Tome 1 -
Ernest d'Hauterive - 1908) Archives Nationales - Salle des Inventaires - 15/76/l/2/3/4/5.
* Les îles d'Houat et d'Hoëdic sont dans le département du
Morbihan.
M. DEBRU N° 495
La migration
vers le Midi a débuté plus tôt que nous le pensions On a
trouvé le décès d'un vagabond mort le 22 12.1584, âgé
de 46 ans, né à La Familière en Poitou, enterré dans
l'Hérault
Les migrants sont d'origines diverses.
Au 18e siècle, on rencontre des gens de tout horizon, soit sur 80 personnes
:
- Rouergue (les plus nombreux)
- Gevaudan
- Vivarais - Cantal
- Dauphiné
- Normandie (2)
- Lille (1)
- Lorraine (2)
- Italien (1)
- Espagnol (1)
Ainsi, les tisserands rouerguats, jusqu'à la Révolution, s'infiltrent
en grand nombre dans la population indigène de Lodève.
En 1694-1695 déjà, nous trouvons en provenance de :
- Rodez : 24 %
- Mende : 12 %
- Saint-Flour : 8 %
13,6 % viennent d'Auvergne, Limousin, Albigeois, Velay, Quercy et Dauphiné
Le reste est dû au mouvement local.
Dans les chiffres de l'hospice du Midi (A Mg Montpellier - Ref. FI) du 01.01.1696
au 31.12.1699 où des milliers d'errants sains ou malades y sont hébergés
quelques jours, on trouve :
544 errants d'origine lointaine (Italie, Espagne, France du Nord, Suisse, Allemagne)
se décomposant ainsi :
399 soit 83,4 % sont septentrionaux, c'est à dire venant ou nés
au Nord d'une ligne Saintes-Limoges-Chambéry, donc venant de pays de langue
d'oil
55 soit 10,1 % sont d'origine étrangère (Suisse, Anglais, Allemand)
58 Italiens (Ligurie et Campanie)
24 Espagnols - 6 Portugais - 2 Orientaux (Arménie et Egypte)
En tête des régions d'origine française, on trouve les Diocèses
de Paris, Angers, Autun, Poitiers, Limoges, La Rochelle, la Flandre française,
la Normandie, la Picardie, soit, à l'exception de Paris, des régions
rurales.
Les mouvements sont inverses à ceux d'aujourd'hui : courant migratoire
orienté Nord-Sud. Les français d'oil vont en oc. Les Languedociens
et Gascons vont en Espagne.
Un exemple local : Lasalle dans le Gard entre 1618 et 1780. Dans 91 foyers, le
père, la mère ou les deux proviennent du Cantal et de la Haute
Lozère dont les habitants abandonnent vers 1650 les villages en ruines.
34 familles viennent des Cévennes Lozériennes
27 des penchants de l'Aigoual
30 de la France septentrionale
23 de la plaine immédiatement bordière et sous-jacente du Languedoc.
1 Catalan et 1 Italien, anciens soldats d'un régiment français,
casernés non loin de là contre les Huguenots. Ils sont restés
au pays pour les beaux yeux d'une fille.
(Lasalle, les Lasallois et leur origine - L. Malzac - Montpellier 1910 - P.28-27)
Extrait de "Les Paysans de Languedoc" Le Roy Ladurie - Chapitre III
BD Gard 99037
M. Jean-Max LEMERLE N° 128
IV - UNE SOURCE PEU UTILISEE PAR LES GENEALOGISTES
Si nous assistons
de nos jours au foisonnement des Cercles et Associations Généalogiques,
le siècle dernier a été le témoin d'un phénomène
identique dans le domaine des Sociétés Savantes.
Sous des dénominations diverses, et dans le cadre d'un département,
d'une ville ou d'une région géographique de plus ou moins grande
étendue, de nombreuses associations ont regroupé les érudits
locaux qui patiemment exhumaient des Archives locales ou départementales,
mais aussi bien souvent d'archives privées dormant au fond d'un grenier,
le souvenir d'évènements dont leur localité avait été
le théâtre.
Certes, le destin de ces sociétés a été aussi divers
qu'elles étaient multiples Certaines ont eu une durée éphémère,
un coup mortel a été porté à beaucoup d'entre elles
par les deux guerres mondiales, mais quelques-unes sont encore bien vivaces de
nos Jours.
Les Bulletins, Mémoires, Recueils qu'elles publiaient, ainsi que leurs
Archives sont généralement peu utilisés par les généalogistes
qui ne devraient cependant pas les négliger.
Au hasard d'une monographie paroissialle, de l'éloge funèbre d'un
notable local, d'une étude sur un quelconque épisode local des
guerres de Religion, de la Fronde ou de la Révolution, ils pourront parfois
y puiser d'utiles renseignements, voire revivre fugitivement quelque lointain
aïeul impliqué dans un de ces évènements.
J'ai pu ainsi découvrir dans la "Revue de Gascogne" qu'un de
mes ancêtres fut consul de Sarrant pendant la Fronde et connaître
les problèmes qu'il eut à affronter en cette occasion.
Beaucoup de confrères pourraient, j'en suis convaincu, tirer également
profit de ces sources, à la condition de ne pas se laisser décourager
par l'excès même d'abondance des thèmes traités qui
vont souvent de la préhistoire à l'époque contemporaine,
ni de se laisser abuser par les titres de ces périodiques qui parfois
sembleront étrangers aux préoccupations historiques. En fait, l'Histoire
est bien le dénominateur commun de toutes les Sociétés Savantes.
Ci-dessous on trouvera, relevée dans la "Bibliographie générale
des travaux historiques et archéologiques publiés par les Sociétés
Savantes de la France" de Robert de Lasteyrie, une liste de ces sociétés
concernant quelques départements du Sud-Ouest de la France, ainsi que
l'indication de leurs publications.
ARIEGE : Bulletin de la Société Ariégeoise des sciences,
lettres et Arts (1882)
AUDE : Bulletin de la Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude
(Carcassonne 1890)
Bulletin de la Commission Archéologique de Narbonne (1876)
Mémoires de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne
AVEYRON : Mémoires et Procès-verbaux de la Société
des Lettres, sciences et arts de l'Aveyron (1836)
HAUTE-GARONNE : Mémoires et Bulletins de l'Académie des Sciences,
Inscriptions et Belles-lettres de Toulouse
Bulletin de la Société de Géographie de Toulouse
Mémoires et Bulletins de la Société Archéologique
du Midi de la France
La Revue du Comminges, bulletin de la Société des études
du Comminges, du Nébouzan et des Quatre-Vallées
Recueil de l'Académie de législation de Toulouse (1851)
Recueil de l'Académie des Jeux Floraux à Toulouse (16g6)
GERS : La Revue de Gascogne (1864), bulletin de la Société historique
de Gascogne (1859)
Bulletin de la Société Archéologique du Gers (1900)
HERAULT : Bulletin de la Société archeologique, scientifique et
littéraire de Béziers (1859)
Mémoires de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier (1847)
Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier
(1833)
Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie (1878)
HAUTES-PYRENEES : Explorations Pyrénéennes (1865), bulletin de
la Société Ramond
µBulletins de la Société Académique des Hautes- Pyrénées
(1853 à 1873)
Pyrénées Orientales : Recueil de la Sociéte agricole, scientifique
et littéraire des P.O
Bulletin de la Société philomatique de Perpignan (1833)
TARN : Revue Historique, Scientifique et Littéraire du département
du Tarn (ancien pays d'Albigeois) (1877) fondée par la Société
des sciences, Arts et Belles-lettres du Tarn
Bulletin de la Commission des Antiquités de la ville de Castres et du
département du Tarn (a paru de 1878 à 1882)
Mémoires et Procès-verbaux de la Société littéraire
et scientifique de Castres (de 1856 à 1867
TARN-ET-GARONNE : Recueil de l'Académie des sciences, belles- lettres
et arts de Tarn-et-Garonne
Bulletin Archéologique, bulletin de la Société Archéologique
de Tarn-et-Garonne fondée en 1866
M. Jean BEAUBESTRE
Vous effectuez des recherches dans un
département éloigné. CONSULTER LE FICHIER ENTRAIDE Par correspondance |
V - GENEALOGIE ET RETROUVAILLES
Déjà
petites filles, ma sur et moi, nous avions dessiné un arbre généalogique
composé des membres de la famille de notre mère qui s'étendait
avec nos nombreux cousins et cousines. Notre père étant un enfant
de l'Assistance Publique, nous savions que notre arbre serait réduit à
la moitié de sa ramure
Aujourd'hui, ayant inclus par mon mariage un nouveau personnage dans l'arbre
de mon enfance, j'ai préféré, dans l'attente d'y rajouter
mes propres descendants, rechercher qui furent mes ancêtres.
Après m'être penchée avec succès sur la branche maternelle,
je décidai de m'intéresser de plus près à l'unique
piste en ma possession pour retrouver les origines de mon père. Son extrait
d'acte de naissance disait que Maurice X était ne le ...1930 à
Nice, de Clara X, fille de salle, domiciliée à Vence (Alpes-Maritimes).
Aux archives départementales de Nice, j'épluchai donc les listes
de recensement de la commune de Vence. Clara y était introuvable. J'abandonnai
les archives pour me rendre à Vence même. Partant de l'hypothèse
que Clara avait été fille de salle en milieu hospitalier, je me
renseignai auprès des Vençois sur les différents établissements
de santé. N'ayant pas le temps de les visiter tous, je choisis d'aller
voir le plus ancien, c'est-à-dire l'hospice, pour m'entendre dire que
les archives du personnel avaient brûlé durant la dernière
guerre.
Décidément, le bout du tunnel n'était pas encore en vue...
Ce jour- là, de retour chez mes parents, je montrai à ma mère
tous les renseignements trouvés concernant ses aïeux. "Et pour
ma mère à moi, dis, tu n'as rien trouvé ?". Mon père
prévoyait déjà ma réponse, mais en voyant son air
déçu, je ne pus m'empêcher de me promettre intérieurement
d'essayer par tous les moyens de lui répondre un jour autre chose que
ce "non, rien hélas".
De retour chez moi, je commençai par écrire à la mairie
de Vence pour demander une liste de tous les établissements de santé
fonctionnant dans cette commune en 1930. Outre l'hospice que j'avais visité,
il y avait également une clinique et deux hopitaux. A la même question
posée à leur directeur, les réponses furent négatives.
Pas de trace de Clara. L'un des trois directeurs poussa son amabilité
jusqu'a me procurer l'adresse d'une très vieille dame qui avait travaillé
comme lingère dans chacun de ces établissements. Pour elle aussi,
Clara n'était qu'une inconnue.
Je m'adressai également, mais en vain aux services de l'Assistance Publique.
L'idée me vint un jour que lors des démarches administratives que
mon père avait pu avoir à faire, il n'avait jamais eu besoin que
de fournir des extraits de son acte de naissance.
Je repris alors mes recherches au point où j'aurais dû les entamer
et demandai aussitôt à la mairie de Nice un acte intégral
de la naissance de mon père.
Cris de joie à sa réception : on pouvait lire en toutes lettres
les date et lieu de naissance de celle qui avait donné la vie à
mon père. Elle était née le ...1910 dans un petit village
de Saône-et-Loire.
Par la suite, l'acte de naissance de Clara me renseigna sur ses propres parents
et m'apprit aussi qu'elle était décédée en 1923 dans
son village natal. En post-scriptum de l'acte, la secrétaire de mairie
précisait avoir bien connu Clara et ses parents. Elle me demandait si
j'étais la fille de Marcel X, domicilié dans le Rhône,
Fait extraordinaire : si ma correspondante ne faisait pas de confusion entre
les liens de parenté, il semblait bien que Clara avait donné naissance
à un autre fils !!!
L'annuaire téléphonique me procura facilement l'adresse exacte
de Marcel. Deux mois passèrent sans que ce dernier donnât de réponse
à ma lettre. Sans lui faire part des "révélations''
de la secrétaire de mairie, je m'étais contentée de lui
demander si, possédant le même patronyme, nous avions des ancêtres
en commun. Je donnai les nom et prénom de ma grand-mère.
J'insistai, et après ma seconde lettre, Marcel bouleversé, me déclara
être lui aussi le fils de Clara.
J'appris progressivement la merveilleuse nouvelle à mon père, lui
laissant le soin de prendre contact directement avec Marcel. Leur rencontre se
fit au mois de Juillet dernier. Une fois leur émotion dominée,
les demi-frères se racontèrent leur vie.
Maurice était né en 1930 à Nice, de père inconnu.
Dès sa naissance, sa mère l'avait confié aux soins de l'Assistance
Publique. Devenu adolescent, il se rendit souvent auprès des services
qui détenaient son dossier, afin de savoir si sa mère n'avait pas
tenté de le retrouver. A chacune de ses visites, il repartait le cur
gros. Clara l'avait vraiment abandonné. L'Assistance refusait de donner
aucun renseignement quant aux circonstances qui avaient amené Clara à
lui laisser son fils. Maurice ne savait qu'une chose d'elle : elle avait 20 ans
lorsqu'il était né...
Marcel, lui, naquit en 1939, de père inconnu, dans le village natal de
sa mère, qui l'éleva seule dans la maison de ses parents. Il epousa
à l'âge de 23 ans, Suzanne, native du même village. La famille
de Suzanne avait bien connu Clara et savait le secret de la naissance de Marcel.
Très jeune, vers l'age de 18 ans, Clara avait fréquenté
un jeune homme de son âge. Hélas, les parents de celui-ci voyaient
leurs relations "d'un très mauvais oeil" et avaient refusé
leur consentement au mariage de leur fils avec Clara : celle-ci était
issue d'une pauvre famille de mineurs alors que la famille du jeune homme faisait
partie des notables de la commune. L'année de son vingtième anniversaire,
les anciens se souviennent que Clara s'absenta pour aller passer de longs mois
avec son frère ainé sur la Côte d'Azur. A son retour, elle
renoua ses relations avec son amoureux. De cette union hors mariage, Clara se
retrouva enceinte en 1939, espérant que le père de son enfant finirait
par l'épouser malgré le désaccord de sa famille.
L'Histoire modifia radicalement les projets de Clara, car cette année-là
la seconde guerre mondiale éclata. L'ami de Clara fut appelé au
front. Lorsque Marcel naquit, quelques semaines après, il était
orphelin de père. A la fin des hostilités, les parents de Clara,
prématurément usés par les privations décédèrent
tous deux à quelques mois d'intervalle. Désespérée
et aigrie par son destin, Clara éleva seule son fils, sans lui donner
trop de tendresse. Elle ne lui confia jamais les circonstances de sa naissance.
Marcel ne les apprit que grâce aux commérages des gens du village
et ensuite, plus précisément par les parents de Suzanne.
Lorsque Maurice lui dit être né en 1930, Marcel comprit les raisons
de la longue absence de sa mère l'année de ses 20 ans.
C'est ainsi que deux prétendus demi-frères se sont découverts
les mêmes parents. D'ailleurs, il suffit de les regarder, côte a
côte, pour ne pas douter un seul instant de leurs origines, tellement leur
ressemblance physique est flagrante.
Un seul élément manquait encore à l'aboutissement de mes
recherches : Marcel n'avait pas avoué à Maurice le nom de leur
père.
Apres la première rencontre des deux frères, j'eus l'occasion de
passer quelques heures dans le village natal de ma grand-mère. Ignorant
toujours l'identité du père de ses fils, je me rendis devant le
monument aux morts du village. Dix hommes étaient tombés sous le
feu de l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Un de ceux-là devait
être mon grand-père... Lisant l'une après l'autre les inscriptions
de chaque tombe du cimetière, après de logiques recoupements (selon
que les hommes concernés étaient soit trop jeunes pour avoir engendré
mon père, soit mariés, soit morts après 1939), Je ne gardai
plus que cinq noms sur ma liste.
Mais comment découvrir le seul qui m'intéressait. J'avais appris
en achetant de vieilles cartes postales à l'unique bazar du village, que
celui-ci possédait un château. Peut-être était-ce la
propriété de ces notables qui avaient refusé d'introduire
Clara dans leur famille ? La supposition était purement gratuite... Rencontrant
un vieil homme dans la rue principale, je l'interrogeai sur le château
: ce n'était plus qu'une ruine dissimulée par les ronces et les
châtelains décédés après la guerre ne portaient
aucun des dix noms du monument aux morts.
Le mystère restait entier...
J'avais pris la précaution de photographier le monument afin de conserver
les noms. Je savais que mon nouvel oncle, très discret sur l'histoire
de sa naissance et qui savait certainement le nom de son père, refuserait
de me le confier. Il est vrai que ce nom-la, si je le découvrais un jour,
ne pourrait figurer dans mon arbre généalogique qu'à titre
de lourdes présomptions. Rien de tangible n'attestant la réalité
des liens unissant Maurice et Marcel. Celui-ci ne voulait plus parler de ce qu'avait
été la vie de sa mère. Sa femme, Suzanne, peut-être
accepterait ... ?
Effectivement, ne voulant pas aller à l'encontre des désirs de
discrétion de Marcel, Suzanne se contenta de designer un point sur ma
photographie. "Ton grand-père, c'était celui-la..."
Mme Brigitte FAYERIAL N° 437
VI - ARCHIVES DEPARTEMENTALES
01 - Ain
- 1, boulevard Paul Valery - 01012 Bourg-en-Bresse - Tel. : (74) 21.78.88
Tous les jours (sauf samedi, dimanche et fêtes) de 8h30 à 12h
ét de 14h à 18h
Permanence le samedi matin de 8h30 à 12h sauf de juillet à septembre
Possibilités de photocopies immédiates
Registres paroissiaux largement versés
Microfilms de documents touchant l'histoire du département de l'Ain
Bibliothèque d'histoire locale
Photothèque et cartothèque
Excellent accueil par le documentaliste
44 - LOIRE-ATLANTIQUE
- 45, rue de la Distillerie - 44000 NANTES - Tel. : (40) 20.02.32
Tous les jours sauf samedi et jours fériés de 9 H à
18 H
Fermeture annuelle du 1er au 15 juillet
Microfilmage en cours
Limitation à dix registres par jour
àPhotocopies possibles
Il existe un guide des Archives de Loire-Atlantique (2 tomes)
56 - MORBIHAN
- Cité administrative - 12, avenue Saint-Symphorien - 56000 Vannes - Tél.
. (97) 47 45 85 / (97) 54 02 17
Du lundi au vendredi de 8 H à 11 H 45 et de 13 H 15 à 18 H
30
Limitation à 8 volumes par vacation
Photocopies, photographie et achat de microfilms possibles
ARCHIVES
CANTONALES VAUDOISES - Maupas 17 - 1004 Lausanne
Lundi au Vendredi de 9 H à 18 H 30
Consultation de l'Etat Civil sur microfilms
Par prudence, annoncer sa venue quelques jours à l'avance
Le généalogiste y trouve un accueil très cordial et très
coopératif
VII - FILIERES
A l'attention
de Mme COURTINE, n° 579
COURTINES Pierre °19.09.1795 Grabels (34) x FORESTIER Marguerite, fait
partie de ma généalogie.Trouvé par M. BURLATS-BRUN du Cercle
Généalogique du Languedoc.
COURTINES Travail ° 1793 Montpellier (34) - folio 111 - Archives Municipales
de Montpellier.
M. Thierry VIALA n° 222
A l'attention
de M. FUYGFE, n° 466
Je trouve des CARON parmi mes ancêtres, dans une région peu
éloignée d'Amiens. Il s'agit du village de Villers Saint- Christophe
(02) proche de Ham (80).
Mon ancêtre, Jeanne CARON, y a épousé un nommé Quentin
BOINET le 22 avril 1680.
J'ai relevé également le mariage d'un Pierre CARON avec Antoinette
WADER le 21.11.1714.
Les archives départementales de l'Aisne possèdent les registres
paroissiaux et d'état civil de Villers Saint-Christophe depuis 1668.
M. Roger SARRAZIN N° 556
A l'attention
de M. MABILLE, n° 393
J'ai, à la 6e génération, n° 60, Vivant TRUCHOT
°ca 1752 Anthully (?) sabotier au même lieu, + 04.09.1826 Antully (71)
X Françoise BUFFENOIR - Boeufnoir - + 22.08.1827 Antully. "Rebiable"
au vôtre ?
A la 5e génération, n° 30, François TRUCHOT ° 11
fructidor an 6 Autun (71) part s'établir comme sabotier à Collonges-les-
Bévy (21) où il s'y marie.
M. Daniel JOBARD N° 27
VIII - QUESTIONS
291 - ANDRE.
Recherche en Suisse, canton de Berne, l'ascendance de :
- Etienne Joseph ANDRE ° ca 1848 Plengouse (Suisse, Berne) x FLEURY Marie
Louis x (2e fois) KOLHER Rosine, + 21,01,1895 Besançon (25)
- Conrad Jean ANDRE, horloger
M. Noël ANDRE N° 383
292 - ANGRES
- LIEVIN. J'ai une grand-mère paternelle née en 1797 ) Angres-Lievin
(62). Pourquoi ces noms alors réunis sont-ils séparés et
éloignés maintenant ?
Liévin était-il alors un faubourg d'Angres ?
M. Pierre PETIT N° 683
293 - BALART. Recherche x, +, ascendants de BALART Bernard ° Clermont-le-Fort (31) le 15.02.1809 de BALART Jean et de PAGES Elisabeth.
M. Raymond LEPAGE N° 675
294 - BARREAU. Recherche tous renseignements sur Charles BARREAU, capitaine retraité, chevalier de la Légion d'Honneur, 69 ans en 1897 à Bressuire (79).
M. Jacques HUYGHE N° 466
295 - BERNARD.
1) Né d'une liaison d'une durée de 35 ans, je n'arrive pas à
trouver le lieu d'inhumation de mon père BERNARD Edouard Eugène
Pierre, ° 14.11.1879 Strasbourg, + 12.07.1956 Paris 14e, 7 rue Ernest Cresson.
Le bureau des cimetières de la Ville de Paris me répond le 11.04.1980
que les recherches effectuées dans les cimetières parisiens n'ont
pas permis de trouver trace de son inhumation.
2) Recherche lieu (vraisemblablement Paris) et date du mariage de BERNARD Edouard
Eugène Pierre ° 14.11.1879 Strasbourg + 12.07.1956 Paris 14e, avec
MATHIOTTE Marie Alice Augustine (° et + inconnus). Plage de 1900 à
1916, leur seul enfant vivant (mon seul frère consanguin) BERNARD René,
né ca 1916, vraisemblablement Paris.
3) Recherche date et lieu (peut-être Paris; de décès et d'inhumation
de BERNARD Léon, Auguste ° 26.10.1876 Strasbourg, dont l'extrait du
registre des naissances est muet quant à la mention "décédé"
pourtant portée sur ceux de ses surs et frère.
M. Daniel JOBARD N° 27
296 - BERNARD/HOFFMANN.
Recherche si, par hasard, ma grand-mère paternelle Céline Catherine
Marguerite HOFFMANN ° 19.11.1857 La Nouvelle Orléans, x BERNARD Simon
Léon ° 04.08.1848 Bourbon-l'Archambault (03), n'est pas décédée
et inhumée à Paris.
L'acte de décès du mari (+ 09.10.1912 Paris 18e) porte "marié
à Céline Marguerite Catherine HOFFMANN, 54 ans" sans autre
renseignement.
M. Daniel JOBARD N° 27
297 - BROSSET (ou BROSSER). Recherche naissance de BROSSET Françoise, fille de Jacques et de GOISLARD Françoise, x 21 messidor an 12 a RONCIER Edmé Le Theil. Sur l'acte de mariage est déclarée âgée de 23 ans, née à Cheronvilliers (27). Les recherches dans cette commune ont été vaines.
M. Pierre GASTINE N° 168
298 - CATOEN. Recherche tous renseignements sur Jules CATOEN, 62 ans en 1920 aux environs de Watou (Belgique).
M. Jacques HUYGHE N° 466
299 - DEGRAVE. Recherche tous renseignements sur Théophile DEGRAVE, 49 ans en 1920, fils de Mélanie DEGRAVE née CATOEN, le 03.09.1831 Watou (Belgique).
M. Jacques HUYGHE N° 466
300 - DUFRESNE. Recherche tous renseignements sur Louis DUFRESNE, employé de commune, 39 ans en 1875, cousin de Marie DUFRESNE, épouse CARON ° 25.09.1851 Ailly/Noye (80)
M. Jacques HUYGHE N° 466
301 - COLLIN.
Recherche tous renseignements sur une famille COLLIN, installée à
Paris, paroisse St-Sulpice, seconde moitié du 17e et 18e siècles,
ainsi que sur ses origines lorraines dont un membre, Jean-Baptiste Claude COLLIN
° ca 1735/1736 dans cette paroisse, fils de Claude COLLIN et de Marie Geneviève
Constance LE FEVRE (LE FEBVRE) VAUBECOURT, a exercé les fonctions d'avocat
avec le titre d'avocat au Parlement de Paris, vivant en Guadeloupe où
sa présence à Basse-Terre est attestée dès 1779.
Renseignements connus :
- François Claude COLLIN ° 07.10.1715 Paris St-Sulpice, fils de Claude
COLLIN et de Jeanne CHOUQUET, demeurant rue de l'Université (parrain Antoine
François LE FEBVRE)
- deux filles ° 1741 et 1747 de François Claude COLLIN et de Elisabeth
ROUSSELLE demeurant rue du Cur Volant
(archives de Paris - Hôtel de Saint-Aignan)
- Jean-Baptiste COLIN ° 21.10.1735 Paris St-Sulpice. La date correspondrait
mais le nom ne s'écrit qu'avec un seul L et il manque le dernier prénom
Claude. Inexploitable. A remarquer que 20 ans séparent la naissance de
François Claude COLLIN (1715) de celle de Jean-Baptiste Claude COLLIN
(1735).
(archives de Paris - Quai Henri IV cote VR3 1/518)
M. Marius CARDINALE N° 70
302 - TITECA.
Recherche tous renseignements, France ou étranger, sur l'origine du patronyme
TITECA, nom d'une famille installée à La Guadeloupe (première
attestation : recensement de 1664).
A remarquer que l'un des auteurs de l'ouvrage ci-après porte ce nom, écrit
avec un Y : Ch. PERELMAN et Olbrechts TYTECA, "Traité de l'argumentation,
Edition de l'Université de Bruxelles".
M. Marius CARDINALE N° 70
303 - REIMONENQ. Recherche tous renseignements sur l'origine du patronyme REIMONENQ, initialement écrit REYMONENQ, et sur l'ascendance de Jacques Guérin REYMONNENQ x 24.04.1731 Trois Rivières (Guadeloupe) né a Toulon, paroisse de St-Cyprien, fils de Joseph et de Catherine SABALLIERE.
M. Marius CARDINALE N° 70
304 - GRAS/GERBAUT. Recherche tous renseignements sur (°,x,+) et ascendants de François GRAS et Claudine GERBAUT, mariés vers 1745 à Bouze-les-Beaune (21).
Mme Madeleine PAU SAINT-MARTIN N° 173
305 - JAGODé/BLAISE. Recherche tous renseignements sur mariage et ascendants de Guillaume JAGODé, domicilié à Lorient (56) x avec Perrine BLAISE, ° à Lorient, mariés avant 1767.
Mme Madeleine PAU SAINT-MARTIN N° 173
306 - MANCHON. Recherche décès et ascendants de Jacques Gabriel MANCHON ° 12.06.1762 à Les Damps (27) x 11.12.1793 à Louviers (27) avec Marie HUET, domiciliés à Vandreuil (27).
Mme Madeleine PAU SAINT-MARTIN N° 173
307 - MARLOT/BONNOT. Recherche tous renseignements sur (°, x, +) et ascendants de Etienne MARLOT, cultivateur domicilié a Villeneuve-en-Montagne (71) et Marie BONNOT mariés avant 1810.
Mme Madeleine PAU SAINT-MARTIN N° 173
30B - POULET/DENOYELLE. Recherche tous renseignements sur mariage et ascendants de Jean Baptiste POULET ° 29.10.1756 à Roy-Boissy (60) journalier, x Marianne Brigide DENOYELLE ° 11.03.1756 à Roy-Boissy, mariés avant 1783 probablement à Roy-Boissy.
Mme Madeleine PAU SAINT-MARTIN N° 173
309 - MULLER.
Recherche ascendance de :
- Joseph MULLER ° 26.01.1839 Liebsdorf (68), vannier, x MULLER Anne Marie
° 21.04.1834, fruitière
- Joseph MULLER ° ca 1788 Bendorf x NOBEL Catherine + 27.04.1848 Liebsdorf
- Simon MULLER + 18.08.1812 Bendorf, vannier x MENVAG Héléna +
03.02.1814
M. Noël ANDRE N° 383
310 - SOENSER.
Recherche ascendance de :
- Célestin SOENSER ° 08.09.1840 Chavannes/L'Etang (68), maçon
x GIRARDAT Hortense
- Michel SOENSER, maçon x LEDY Catherine, journalière
M. Noël ANDRE N° 383
311 - REINICHE.
Recherche ascendance de :
- Catherine REINICHE °18.12.1820 Petitmagny (90) x PIERRAIN Pierre +05.01.1855,
x (2e fois) REINICHE Joseph le 29.09.1859 Petitmagny
- Jean-Pierre REINICHE + 02.08.1839 Grosmagny (90) x PETIT-JEAN Marie Catherine
+ 09.05.1831 Grosmagny
- Nicolas REINICHE x GARNIE Ursule
M. Noël ANDRE N° 383
312 - TRIBOULETTE. Qu'appelait-on "triboulette" en 1790 et en 1900 ? S'agissait-il, comme je le crois, d'un grand verre de bière (notre demi actuel) ? Quelle est l'étymologie de ce mot ?
M. Pierre PETIT N° 683
313 - NOCQUET
D'OR. Quelqu'un peut-il me renseigner sur l'expression NOCQUET D'OR (une rue
d'Arras porte ce nom). S'agit-il d'une vieille enseigne du Moyen-Age, avec une
déformation ?
Non loin de là existe la rue du Canon d'or.
M. Pierre PETIT N° 683
314 - ARCHIVES D'ASSOCIATION. Où pourrais-je trouver la liste des décorés de l"'Association au bien des Charentes" ? Mon père est parmi les décorés à Amiens.
M. Pierre PETIT N° 683
315 - LAFAIX.
Recherche tous renseignements sur LAFAIX Joseph x GILLES Madeleine entre 1830/1840.
Le couple a eu plusieurs enfants nés à Culan (18) mais ne s'y est
pas marié.
Familles alliées : BONNICHON, BRIGAUD, GANDET, RICROT.
M. Jacques CAJAT N° 441
316 - GIRAULT.
GIRAULT Marie + 22.07.1870 St-Amand Montrond (18) x Joseph MATHIAULT même
commune 04.12.1827, est née ca 1794 à "Soye" ou "Loye"
(première lettre illisible). La naissance est introuvable à Loye/Arnon
(18).
Existe-t-il une autre commune ou lieu-dit, ou bien existait-il alors avec un
nom utilisant les 3 dernières lettre dans cette région ?
M. Jacques CAJAT N° 441
317 - ARCHIVES
D'ENTREPRISES. Un de mes ascendants a travaillé vers 1880/1900 dans l'entreprise
POUPLIN-MORIN (bois ?) de Montlucon (03), société aujourd'hui disparue.
Conserve-t-on des archives d'entreprises, en particulier des listes d'employés,
et où les trouve-t-on ?
Quelqu'un de la région pourrait-il m'aider ?
M. Jacques CAJAT N° 441
318 - COUR(T). Recherche tout renseignement concernant le patronyme COUR(T) quelle que soit la région.
Mme Marie-José COUR C.G.H de l'Auvergne et du Velay
319 - QUAEGHEBEUR. Recherche tous renseignements sur César QUAEGHEBEUR, fils de Pierre ° 22 ventose an 13 à Godewaersvelde (59)
M. Jacques HUYGHE N° 466
320 - NICETTE. Recherche descendance d'un enfant du sexe féminin qui a été porté à l'hospice le 22.10.1832 et y a été enregistré le dit jour sous le nom de NICETTE (Extrait du mariage d'Henri SABY avec Rose GISQUET le 21.01.1833 Rodez (12).
M. Jacques HUYGHE N° 466
321 - SALEUR. Recherche tous renseignements sur le patronyme SALEUR.
M. Robert SALEUR N° 531
322 - GAUDARé. Recherche tous renseignements sur le patronyme GAUDARé.
M. Robert SALEUR N° 531
323 - GUERBETTE/THIEFFINE. Recherche tous renseignements sur GUERBETTE Charles et THIEFFINE Louise, père et mère de GERBETTE Elizabeth ° 02.02.1839 à Veuilly-la-Poterie (02) et âgés respectivement de 23 et 24 ans en 1839.
M. Pierre GASTINE N° 168
324 - LEBAS. Recherche naissance de LEBAs Marie née La Vieille Lyre (27) mineure lors de son mariage le 14.02.1825 Le Douet Arthus (61), fille de Jean Michel (45 ans en 1825) et de FRICHOT Marie Madeleine (+ 06.09.1811, 28 ans, à la Vieille Lyre).
M. Pierre GASTINE N° 168
325 - GOTTELAND. Recherche tous renseignements sur ce patronyme.
M. Michel GOTTELAND N° 545
326 - RECHERCHES EN ARGENTINE. Comment rechercher des éventuels descendants GOTTELAND, émigrés en Argentine (Buenos Ayres) en 1872 ?
M. Michel GOTTELAND N° 545
327 - HISTOIRE
DE PARIS. Qu'y avait-il à Paris, quai de l'Archevêché en
1869 ? (Trouvé à Paris 4e le 15 avril 1869, décès
de Charles MAINFROY, décède le 26 mars à Charenton, transporté
à Paris quai de l'Archevêché n° 2, domicilié rue
des Boulets n° 11...)
Etait-ce la morgue ?
M. André GALLIOT N° 16
328 - LEPAGE. Recherche x, +, ascendants de LEPAGE Charles Julien ° 01.07.1854 Torcy (77) de LEPAGE Florian Charles et de GAITRE Marguerite Célina.
M. Raymond LEPAGE N° 675
329 - DUHAMEL. Recherche x, +, ascendants de DUHAMEL Catherine Clémentine ° 06.11.1819 Raincheval (80) de DUHAMEL Nicolas + 05.07.1832 à 56 ans, Raincheval, et de CARETTE Ursule.
M. Raymond LEPAGE N° 675
330 - DESGUET
ou DESGUES. Recherche tous renseignements sur DESGUET ou DESGUES Jacques né
entre 1747 et 1753 à Notre-Dame du Bois (27), de DESGUET Jacques et BOULAI
Françoise.
N'existant plus sous ce nom actuellement, qui pourrait me dire où sont
déposées les archives de Notre-Dame du Bois.
M. Philippe MARTIN N° 533
331 - ROTURIER. Recherche ascendance de ROTURIER Henri ° 22.08.1875 Lageon (79) + 02.09.1914 Champ de bataille enterré cimetière militaire Douai (59) x 03.12.1904 La Neuville/Meuse (55) à LAMBERT Ida.
Mme Françoise PINARD N° 384
332 - MASCLA.
Recherche tous renseignements (baptême, mariage, décès) de
:
- Guillaume MASCLA ° ca 1780 Montand (34) x 08.04.1813 Castelnau (34) + 25.02.1854
Castelnau
- Guillaume MASCLA ° ca 1818/1819 x Montand, + après 1888 Montpellier
- Benoit MASCLA ° ca 1820 Montand, x1 Montand, x2?, sous- inspecteur des
abattoirs de Montpellier + 07.12.1882 Montpellier
- Joseph Louis Mamert MASCLA ° 08.05.1822 Castelnau, x 01.05.1846 Castelnau,
+ 06.02.1886 ou 1888 Montpellier
- Antoine MASCLA ° 10.04.1849 Castelnau x 18.11.1875 Montpellier, sculpteur,
+ 22.12.1884 Montpellier
- Jean MASCLA ° 05.08.1884 Montpellier, +/1937
- Joseph Louis MASCLA °12.12.1911 Montpellier
- Pierre MASCLA x/1780 +1780/
M. Ernest MASCLA N° 572
333 - NOTEL. Recherche tous renseignements sur NOTEL ou NAUTEL ou NOTELLE ou NHOTEL vivants. Contacts souhaités avec personnes ayant rencontré ces patronymes au cours de leurs recherches.
M. Patrick NOTEL 110, rue du Maréchal Foch 71200 Le Creusot
334 - PERRIGUE. Qui peut m'expliquer l'origine de mon nom PERRIGUE ? Ce patronyme était déjà utilisé dans le canton de La Gacilly (56) en 1550. D'autre part, un village de la commune de "Les Fougerets" (56) porte ce nom "l'Auté Perrigue" (Auté de hôtel).
M. Louis PERRIGUE N° 270
335 - GATHERON. Recherche tous renseignements sur GATHERON Françoise, fille de GATHERON Françoise et mère à 18 ans de GATHERON Marie ° 13.12.1870 Villefranche/ Saone (69).
Mme Martine GALAND N° 540
336 - CERTIFICAT
DE CONSENTEMENT AU MARIAGE. Dans un acte de mariage de 1829 entre LECOMTE Louis
et FLIGNY Marie Florentine âgée de 25 ans, "élève
des Hospices civils de Paris", fille de FLIGNY Pierre et de VOITOT Marie
Louise, demeurant à cette époque à Paris - 10, rue du Poliveau,
on trouve mention d'un certificat de consentement au mariage de ladite FLIGNY,
délivré à l'Administration Générale des Hospices
de Paris le 28.12.1828.
Quelle était la raison de ce certificat ?
En quoi consistait le fait d'être élève des hospices ?
Comment retrouver la trace de ce certificat ?
M. Patrick LABORIE N° 709
IX - REPONSES
232.
FRANCISATION D'UN NOM ETRANGER. Passage emprunté au "Guide des recherches
sur l'histoire des familles", Archives Nationales 1981 par M. Gildas BERNARD.
De 1803 à 1962, on se servira de l'ouvrage de l'archiviste JEROME (de
son vrai nom Henry COSTON) "Dictionnaire des changements de noms" tome
1 1803-1956, tome II 1957-1962, Paris 1957 et 1964 2 volumes. Ces:volumes ont
été rédigés à partir du dépouillement
du Bulletin des lois de 1803 à 1931, du Journal Officiel ensuite.
Le fichier des changements de noms, conservé au Ministère de la
Justice, a été microfilmé et le microfilm est conservé
aux Archives Nationales sous la cote 328 Mi 1 et 2 ; il concerne la période
allant de 1848 à 1942.
De l'an XI à 1828, on trouvera les changements de noms dans BB 12, 1 à
11, classé par ordre chronologique avec un index des noms de personnes
sous forme de fichier.
M. Thierry VIALA N° 222
235.
VIGNERONS. Nul doute qu'il n'y eut beaucoup de vignes dans tout le pays de Carentoir.
On peut s'en convaincre aujourd'hui même : nous avons des preuves positives
de ce fait remarquable. C'est ainsi que dans l'aveu de 1493, on signale la vigne
de la Basse-Bouexière, qui était affermée en 1514 à
Jean Prioul la somme de 40 sous. Celle de la Basse-Bouexiere avait 4 journaux
et 12 cordes.
Dans un minu présenté à la Roche-Gestin en 1466, il est
dit : "Une hommée de terre en vigne. joignant d'un bout à
terre en courtil à Guillaume Le Roy et d'autre à terres en courtil
et vignes à Renaud Viguier." Dans l'aveu du 19 juin 1578, on parle
d'un champ en vigne et d'une autre vigne qui se trouvait tout proche de la Chapelle
Gaceline , l'aveu de 1419 signale la vigne du Mur ; au autre de 1450 dit que
sur le Rahun, tout prés de la Gacilly, se trouvaient les vignes Caradeuc
; celui de 1471 parle de la vigne de la Haute-Bardais ; un autre, de la vigne
de Montauban.
Il n'y a pas longtemps qu'on en voyait des traces un peu partout. Il en existe
encore. Le village des Vignes le fait aussi supposer.
Nous pouvons remarquer la présence de nombreuses vignes dans tout le doyenné
de Carentoir. Le presbytère de Saint-Martin avait dans ses dépendances
un champ planté en vigne et qui en porte encore le nom. Le 16 août
1737, le sieur Bigottière de la paroisse de Glénac, s'engageait
à fournir à Maître Jean Hoéo une barrique de vin "cueilli
de sa vigne".
Ce fut le 16 avril 1774, que le général de Sixt fit requête
au Parlement pour obtenir un arrêt permettant d'arracher la Vigne de Sainte-Anne,
dépendance de ladite chapelle.
Enfin, le recteur de Glenac, Claude Drouet, obtenait le 18 novembre 1679, une
sentence condamnant Jean Rado, sieur de la Ville-Janvier à lui payer exactement
la dîme des raisins.
Si nous remontons au IXe siècle, nous voyons le clerc Anauan condamné
à avoir la main coupée pour tentative d'assassinat sur le prêtre
Anauhoiarn, se racheter en donnant à Saint- Sauveur de Redon la vigne
en Tréal (Cartul., 28 février 858). On ajoute que les vignes étaient
très nombreuses en cette paroisse et les raisins détestables. Nous
le croyons sans peine.'
Extrait de "L'ancienne Paroisse de Carentoir" de l'Abbé Le Clainche,
librairie Lafolye 1895- Vannes.
Carentoir est du canton de La Gacilly (56) à la limite de l'Ille-et-Vilaine.
Mes parents m'ont laissé à La Gacilly un champ qui s'appelle "La
vigne" et ma maison gacilienne est ornée d'une treille qui, bien
que non traitée, produit un bon raisin de table.
M. Louis PERRIGUE N° 270
238.
HOPITAUX DE PARIS. Les archives de l'Hôtel-Dieu et des autres hôpitaux
de Paris ainsi qu'une grande partie des Archives de l'Assistance Publique, ont
disparu dans l'incendie de 1871. Ont subsisté ceux des Quinze-Vingts (1620-1786).
Extraits du "Guide des recherches sur l'histoire des familles" de M.
Gildas BERNARD.
M. Thierry VIALA N° 222
239. PROFESSIONS.
TIXIER ou TISSIER est synonyme de tisserand et a donné également
TEYSSAC, TISSOT, TESSAND, etc...
TAILLANDIER : forgeron qui ébauchait des outils tranchants, pic, pioche,
bêche, hache. Il existe une rue des Taillandiers à Paris Xle arrondissement.
PHYSICIEN. On appelait ainsi celui qui racontait les légendes et faisait
des tours dans les foires et les fêtes. Il pratiquait la "physique"
considérée alors comme la magie, et il était en relation
avec Satan.
M. Pierre PETIT N° 683
257. DOTTE. Le mot "DOTTE" exprime, en langue d'oïl, la crainte ou le soupçon. Or cette langue couvrait, comme chacun le sait, une étendue située au nord d'une ligne Poitiers- Grenoble. Il est donc fort possible qu'il faille rechercher l'origine de la famille DOTTE dans les régions du Doubs et, pourquoi pas, en Suisse.
M. P.V. ARCHASSAL N° 51
258. HERLAUT.
HERLAUT peut être rencontré dans n'importe quelle partie du territoire
français car il est dérivé du nom de Saint-Herle. On lui
donne en langue d'oïl le sens de paresseux.
En Normandie, région pas si éloignée de Féchain,
on rencontre beaucoup plus fréquemment HERLANT qui, à la suite
d'une mauvaise écriture peut devenir HERLAUT.
Dans ce cas, HERLANT aurait plutôt le sens de tracassier (celui qui donne
du souci). Est-ce une piste ?
M. P.V. ARCHASSAL N° 51
264. MATRAT
ou MATTRAT. Au 17e siècle, on trouve l'orthographe MATRA dans la région
nantaise, surtout au Bignon, Montbert et Genestou (sauf 2 exceptions : MATRAS)
:
Laurent x Guillemette CLéNET
Guillaume x Philiberte JOUMOUILLé
Jean x Michèle LéAUTé
Ambroise x Françoise MARYE
Jean x Françoise MARYE
Charles x Marie GADAIS
Michel x Jacquette GUIBRETEAU
Enfin, le vénérable et discret messire Ollivier MATRA prêtre.
M. Jean HERBRETEAU N°8
268. SALAGE/CAIZERGUES.
SALAGé Etienne François ° 12.01.1815 Mas de Londres, fils de
François SALAGé et de Anne NOURRIT x 11.08.1842 Saint-Gély-du-Fesc
(34) à CAIZERGUES Marguerite Adélaïde ° 1820 Argeliers,
canton d'Aniane (34), fille de CAIZERGUES Joseph et de feue FOURNEL Marie (+
Matelles,34)
Ascendants de SALAGé Etienne François : patronymes TEISSEDRE, ESTEVE,
SALAGé, NOURRIT.
Renseignements fournis par M. SALAGER Pierre du Cercle Généalogique
du Languedoc, par l'intermédiaire de M. ALEGRE de la SOUJEOLE, CGPTT n°
261.
M. Thierry VIALA N° 222
331
(au vrai 327). HISTOIRE DE PARIS. La morgue est installée sur la
quai de l'Archevêché (quai Catinat jusqu'en 1803) depuis 1864. Elle
avait quitte le Grand Châtelet en 1804 pour le Marche Neuf où elle
resta jusqu'en 1864. En 1910, il était question de la transporter place
Mazas, son emplacement actuel.
(d'après "Promenades dans toutes les rues de Paris" du Marquis
de Rochegude - Hachette 1910).
M. Gaston SAGOT N° 214
X - BIBLIOTHEQUE
Bulletins reçus des autres associations généalogiques
Midi-Provence Franche-Comte Languedoc Le Gonfanon (Auvergne) Bourbonnais et Centre Marche et Limousin Alsace Centre Bourgogne ARGO (Brive) Les Amitiés Acadiennes Lorraine Hérage (Poitou) Nord Normandie Ardennes Haute-Saône CEGRA (Rhône-Alpes) Ouest |
n° 597 à 618
n° 9 et 11 n° 16 n° 3 et 4 n; 15 n° 18 n° 59 n° 29 n° 15 n° 19 n° 21 né 45 n° 1 n° 56 et 57 n° 3 n° 12 n° 8 n° 31 n° 32 |
Autres revues
- La Revue Francaise de Genéalogie (n° 21-22) |
|
- Population et Sociétés : | ° 161
- La garde des jeunes enfants n° 162 - L'écart d'âge entre époux |
- Héraldique
et Généalogie (Septembre-Octobre 1982) - Annuaire des familles 1981 du Cercle Généalogique du Languedoc - Table informatique de l'état civil ancien de Marseille (banlieue) Mariages (dressée par le Centre Généalogique Midi-Provence) |
Dons à la bibliothèque
- "Les
Jaccoud de Nancy en Faucigny" de la part de Monsieur CHARPENTIER
- "La grande frise du temps" par les Editions Hachette. Il s'agit d'un
cahier qui a été réalisé récemment, qui s'adresse
plus particulièrement aux élèves des classes du cours moyen
et qui est une initiation à la généalogie.
Bibliographie
Vient de paraître
:
HAUSSMANN, Sa famille et sa descendance par Joseph Valynseele
Le travail présente toute la parenté du célèbre préfet
de la Seine : ascendance, descendance, collatéraux, etc... Des centaines
de notes font vivre les personnages, précisent les faits ou en remettent
d'autres en cause. Ceux qui s'intéressent au 19e siècle y découvriront
nombre de personnalités originales à des titres divers, replacées
ici dans leur environnement familial. L'ouvrage, tout particulièrement,
donne un coup de projecteur sur le théâtre animé du Second
Empire et sur ses coulisses. Il montre, d'autre part, la place très importante
tenue dès 1775 par la famille et l'entreprise Haussmann frères
dans l'histoire économique de l'Alsace et, plus généralement,
du mouvement industriel. Enfin, les familiers du protestantisme français
ne seront pas surpris de constater, une fois de plus, les liens de parenté
existant entre un nombre restreint de familles de la H.S.P.
1982 - 1 volume de 120 pages - 15,5 x 24, broché, 110 F,
Editions Christian - 5, rue Alphonse Baudin - B.P. 91 75522 Paris Cedex 11
Xl - ASSISTANCE PUBLIQUE A L'ENFANCE. ESSAI D'HISTORIQUE (Suite)
Il aurait semblé
normal que les députés de l'Assemblée Constituante aient
apporté dans leurs cahiers de doléance un large écho sur
l'assistance aux enfants trouvés. En réalité, les vux
relatifs à cette question sont rares et vagues. Seuls quatre d'entre eux
demandent l'instauration de "tours" pour éviter l'exposition
dans les rues. D'autres veulent que les enfants trouvés soient élevés
aux frais de l'Etat qui les utiliserait ensuite dans l'armée, la marine,
les colonies ou l'agriculture. Ainsi le cahier de l'ordre du clergé d'Aubervilliers
: "les enfants trouvés sont les enfants de l'Etat. Ils n'ont d'autre
père, d'autres parents que l'Etat qui les a nourris. Qui pourrait donc
envisager comme injuste l'obligation à laquelle on les assujettirait de
rendre à l'Etat et à la Patrie une portion des soins et des avances
qu'ils ont reçus ? Mais, afin que ces enfants devinssent une bonne pépinière
de défenseurs de l'Etat, il serait indispensable qu'ils fussent dès
le berceau, élevés et nourris à la campagne et formés
de bonne heure aux travaux qui endurcissent le corps et rendent la constitution
robuste, etc..."
Sans tenir compte de ces vux. les députés furent cependant
rapidement amenés à se préoccuper des problèmes d'assistance.
Ainsi fut créé "Le Comité d'extinction de la Mendicité"
présidé par La Rochefoucauld-Liancourt : l'assistance aux enfants
trouvés eut une place prépondérante dans ses travaux , les
bases et l'esprit de l'assistance publique moderne y furent dégagés,
et l'on peut dire que sur bien des points, l'évolution des services a
tendu, pendant deux siècles, à réaliser le programme tracé
par le Comité de Mendicité. L'un des principaux buts du législateur
devait être d'éviter l'abandon lui-même, en s'attaquant à
sa cause la plus importante : la misère.
Ce programme a inspiré l'uvre des assemblées révolutionnaires,
et le service public d'assistance a l'enfance vit le jour sous la Constituante
et fut organisé sur des bases différentes par la Convention et
le Directoire :
- L'abolition des droits et privilèges féodaux fit passer à
la collectivité la charge des enfants trouvés, où elle incombait
avant aux seigneurs hauts justiciers,
- La nationalisation des biens du Clergé enleva à l'Eglise la plus
grande partie des ressources qui lui avaient permis d'assumer un rôle éminent
en matière d'assistance.
Mais la Constituante n'organisa pas le service dont elle avait posé le
principe. C'est la Convention qui, par un décret du 28 juin 1793, a prévu
l'organisation des secours à l'enfance. Cette législation eut un
double tort : elle instaurait un centralisme excessif et monopolisait l'assistance
au profit de l'Etat. Cette subite exagération conduisit à des résultats
lamentables.
Le Directoire. par trois lois de l'an V, et particulièrement du 27 frimaire
(17 décembre 1796) effectua un retour en arrière en rendant biens
et personnalité civile à certains hôpitaux et en donnant
une famille aux enfants abandonnés. L'assistance était devenue
assistance publique.
Sous le Consulat et l'Empire, la base de l'organisation devint départementale
et les préoccupations financières prirent le pas sur l'idéal
révolutionnaire de "fraternité et solidarité"
non sans hésitation et retouches multiples. Trois textes ont constitué
les bases du service pendant tout le XlXe siècle :
- le décret du 25 vendémiaire an X : le caractère départemental
du service au point de vue financier,
- la loi du 15 pluviôse an XIII : la tutelle des enfants trouvés
et la création de commissions hospitalières,
- le décret du 19 janvier 1811, texte capital qui traite de l'admission
des enfants, de leur sort et de dispositions financières. Ce décret
prévoit l'instauration obligatoire du "tour" comme mode légal
d'abandon, pratique qui a suscité de nombreuses controverses au point
que nombre de départements hésitèrent longtemps à
appliquer cette mesure , le département de la Seine ne l'instaurant qu'en
1827. Le décret prévoyait en outre qu'à l'âge de 12
ans "les enfants mâles en état de servir seraient mis à
la disposition de la Marine" pour devenir matelots de la Marine de guerre.
Cette disposition ne reçut pas d'application mais l'Empereur constitua
le régiment des pupilles de la garde composé de 6.000 enfants assistés.
Enfin, les administrations locales et hospitalières se voyaient chargées
de la majeure partie des dépenses du service.
Les préoccupations financières dominent sous la Restauration. Le
nombre des admissions allait croissant et les abus se manifestaient plus que
jamais et deux textes du 27 mars 1817 et du 21 juillet 1827 énoncent des
mesures restrictives pour limiter les abandons. Ainsi, on supprimait de nombreux
tours (9 de 1813 à 1823, 35 de 1823 à 1834, 25 en 1835, 32 en 1836,
16 en 1836). D'autres étaient soumis à certaines conditions de
surveillance équivalant à une suppression (une enquête de
1860 indique qu'il n'en restait que 25).
La Monarchie de Juillet préconisait la création d'inspecteurs départementaux
et esquissait leur rôle de surveillance.
Sous la lleme République, le seul fait notable est la loi du 10 janvier
1849 organisant l'Assistance publique à Paris et plaçant à
sa tête un Directeur Général, dispositions toujours en vigueur.
Plusieurs projets du Second Empire restèrent dans les cartons. Seule une
loi du 5 mai 1869 consacre l'existence des secours préventifs d'abandon
et met les frais d'inspection à la charge de l'Etat.
De 1871 à nos jours, deux lois sont essentielles : la loi du 27 juin 1904
et celle du 15 avril 1943.
En 1889, Henri Monod, Directeur de l'Assistance publique présenta un rapport
sur la situation des enfants assistés et les réformes qu'il était
nécessaire de réaliser. Il est à l'origine des lois des
27 et 28 juin 1904 qui réorganisèrent entièrement le service
de l'assistance à l'enfance. Elle fut qualifiée de "charte",
apportant des solutions véritablement nouvelles :
- elle instaurait le système de l'admission "à bureau ouvert",
à l'exclusion du "tour", les enfants de moins de sept mois pouvant
être abandonnés sans qu'aucun renseignement puisse être exigé
sur leur origine,
- la tutelle était confiée aux autorités départementales,
- le caractère obligatoire était donné aux dépenses
essentielles du service, les pensions versées aux nourrices étant
fixées par zones,
- enfin l'Etat assumait une grande partie des charges d'assistance.
L'économie générale du service ainsi organisé a subsisté
jusque de nos jours avec des retouches de détail.
D'une manière générale, on peut dire que les questions de
l'enfance ont obtenu depuis le début du XXe siècle, sous l'effet
de préoccupations essentiellement démographiques et sociales, une
large attention de la part du législateur et des pouvoirs publics. De
1904 à 1939, de nombreux projets de réorganisation ont été
présentés et ont inspiré la loi du 15 avril 1943. Ce texte,
promulgué par le gouvernement de Vichy a abrogé et remplacé
la loi de 1904 et les textes qui l'avait modifiée, introduisant un nouveau
cadre de division administrative, la région. Or les textes instituant
ces nouvelles divisions territoriales ont été déclarés
nuls et sans effet à la Libération en 1944. C'est pourquoi la loi
du 15 avril 1943 se trouve être implicitement frappée de caducité
dans ses dispositions organisant le service sur le plan régional. Elle
est restée néanmoins en vigueur. jusqu'à ce que la réadaptation
nécessaire ait été effectuée pour que l'Assistance
publique devienne l'Aide sociale à l'Enfance que nous connaissons aujourd'hui.
Ce rapide essai historique de l'Assistance publique n'est qu'un survol de la
lente évolution des problèmes relatifs aux enfants trouvés
et abandonnés au cours des siècles passés. Cette situation
étant relativement courante dans nos recherches généalogiques,
cette étude pourra peut-être mieux situer le contexte des conditions
d'abandon et permettre de se reporter aux textes de loi ou décrets signalés.
M. Gaston SAGOT
Principale source de documentation : "l'Assistance Publique à l'Enfance - les enfants abandonnés" de J. DEHAUSSY (Librairie du Recueil - SIREY - Paris 1951).
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