Bulletin n° 10 - janvier
1982 - 1/1982
I - COMMUNICATIONS, INFORMATIONS GENERALES
Associations généalogiques:
- Cercle Généalogique de Bourbon - Archives départementales
- Le Chaudron - 97490 SAINTE-CLOTILDE
- Généalogie Picardie - Monsieur Liétard - 7, rue La Grange
aux Dîmes - Pontpoint - 60700 PONT SAINTE-MAXENCE
Pour conserver vos travaux
Pour conserver sûrement et longtemps vos tableaux généalogiques,
a été découverte une encre authentique à l'ancienne
: "Recommandée à Messieurs les Notaires, Officiers ministériels,
Officiers de l'état civil, archivistes, etc... pour la rédaction
des actes authentiques et, en général, de tous écrits dont
la conservation s'impose. Cette encre est inaltérable et noircit de plus
en plus en vieillissant. Elle est composée conformément aux prescriptions
de la circulaire ministérielle du 1er février 1888". (Ets
HERBIN - Paris - Maison fondée en 1670).
Où la trouver ? 19, rue Michel LECOMTE - 75003 PARIS
A quel prix ? Environ 25 F. le demi-litre
Archives provinciales
de Bruges (Belgique)
Tous les imprimés actuels sont en flamand. La correspondance peut
se faire en français, surtout s'il s'agit de se faire envoyer des copies
de documents : photocopie pour les actes communaux, copie manuscrite pour les
documents paroissiaux. Le prix en est assez élevé : par exemple,
500 FB, soit 83 F. plus frais de mandat international pour deux actes délivrés
en deux expéditions différentes.
Pour les registres paroissiaux, aux alentours des années 1880 ont été
établies des listes alphabétiques de B, M, S, pour la période
1600-1792. Ces tables existent pour la quasi-totalité des communes.
Communiqué par M. BAEY N° 320
Guide des recherches sur l'histoire des familles
Le guide des recherches sur l'histoire
des familles, par M. Gildas BERNARD, Inspecteur Général des Archives de France
vient d'être édité. Il remplace l'ouvrage de M. MEURGEY de TUPIGNY, paru en 1956,
épuisé depuis longtemps. Ce guide constitue une vue d'ensemble des sources de
la recherche généalogique et biographique en France, y compris les archives militaires,
coloniales, les Affaires étrangères, et celles que conserve la Bibliothèque Nationale.
En vente à la Documentation Française et les Services d'Archives - 80 F.
Délégation Pays de Loire
M. HERBRETEAU est contraint de cesser ses fonctions de délégué régional pour raisons de santé. Nous lui souhaitons un rétablissement aussi rapide que possible, afin qu'il puisse vite nous rejoindre.
Vous effectuez des recherches dans un
département éloigné. CONSULTER LE FICHIER ENTRAIDE Par correspondance |
II - Liste de patronymes
dictionnaire
des patronymes |
Clerc
Il faut l'adapter dans le contexte ou on le trouve. Il s'intègre à une foule
incalculable de sujets aussi divers. En principe celui qui sait lire, écrire, compter et
qui a une fonction.
Clerc - cléricus - clerius - clergé
- le clergé régulier : ordres religieux
- le clergé séculier : l'ensemble des prêtres qui n'appartiennent à aucun ordre
religieux
Madame BRENOT
Le dictionnaire Bescherelle (1864) donne une définition très
étendue du mot "clerc" que j'aimerais pouvoir vous résumer.
- dans le sens général : celui oui est consacré à l'état ecclésiastique
- dans les paroisses : "clerc de l'uvre", qui s'occupe de l'uvre
paroissiale
- se disait anciennement de tout homme gradué ou lettré dans le sens de
"savant", d'où maintes locutions proverbiales... du temps où seuls les gens
d'Eglise étudiaient les belles lettres
- conseiller clerc : conseiller pourvu d'une charge ecclésiastique
- clerc de chapelle : au service de l'aumônier ou du chapelain
- clerc d'office : officier de bouche chez les princes
- clerc du secret : appelé aujourd'hui secrétaire d'état
- clerc d'armes : débutant dans le maniement des armes
- clerc de confrérie : qui portait les billets et faisait les autres commissions pour les
affaires des corps de marchands ou corps de métier
- par extension, celui qui travaille dans l'étude d'un notaire, d'un avoué ou d'un
huissier, d'un avocat, d'un commissaire
- clerc des requêtes :chargé d'instruire les instances du palais
- dans la marine "clerc de guet" : officier chargé d'assembler le guet dans les
ports.
Madame Gisèle COULON
Clerc séculier
Sorte de prêtre non religieux qui vivait dans le "monde" c'est-à-dire hors
de la règle d'un monastère.
Quelques clercs séculiers ainsi que des Frères Mineurs furent adjoints aux Frères
Prêcheurs dan les tribunaux de l'Inquisition qui combattirent l'hérésie cathare en
Languedoc vers 1234.
Référence : l'Histoire du Languedoc de P. WOLFF, édition Privat.
M. VIALA
Clerc ou clerc laïc
Sous l'ancien régime, étudiant en théologie qui, ayant reçu les ordres mineurs,
n'avait pas prononcé les vux définitifs de célibat et de chasteté. Il pouvait
donc se marier et exerçait souvent les fonctions de magister ou instituteur et pourquoi
pas de greffier dans des justices secondaires.
Conseil Général de la Commune
Appellation à l'époque révolutionnaire de notre actuel Conseil Municipal.
M. BEAUBESTRE
Oncle ou tante à la mode de Bretagne
C'est l'équivalent de l'oncle ou de la tante à la mode de Bourgogne (voir le
bulletin n° 9 page 151).
Cousin de la Porte de France
Il existe une porte de France à Vancouleurs. Jeanne d'Arc y passa en 1429, en allant
demander une armure et une escorte au bailli Robert de Baudricourt.
M. MARTIN
Chasse-Manée
Quelqu'un peut-il expliquer l'expression "chasse-manée", qui lors d'un
mariage (dans le Nord au XVIIIe siècle) est placée après le nom du marié. Est-ce sa
profession ?
M. LOCQUENEUX
Greffier Audiencier
Mon ancêtre Nicolas BRUAY (ou BRUé) avait pour profession "greffier audiencier
en la justice de Buncey" en l'an 1693. A quoi cela correspond-il ? Y avait-il une
"prise de charge" comme, par exemple, pour un notaire ? Autrement dit,
existe-t-il des documents écrits le concernant ? Dans l'affirmative, où ?
M. ARCHASSAL
A propos du grand hyver
P. WOLFF dans l'Histoire du Languedoc parle de "l'extraordinaire catastrophe de
la fin janvier 1709, lorsqu'un froid intense fait éclater des vieux chênes Cévenols
"ni gâtés ni creux" ou saisit brusquement les oliviers gorgés d'eau par des
pluies abondantes et les transperce de glaçons".
Pour tenter d'éviter la famine, le Languedoc importera 33 000 quintaux de blé en 1709 et
45 000 en 1710 d'Italie et du Levant. Il en sera de même pour l'huile et ce, pour cette
dernière, jusqu'en 1730-1740.
M. VIALA Thierry
IV - La mission des Archives Nationales aux P.T.T. et les sources de la recherche généalogique
Chargée de faire le lien entre l'Administration des PTT et les
Archives Nationales, la "Mission" est amenée à recueillir, classer,
inventorier des documents très divers et, parmi ceux-ci, des feuilles de carrière,
dossiers de personnel et nomenclatures permettant les recherches généalogiques.
I - Les "Feuilles de carrière"
La Mission des Archives possède les séries suivantes :
- Feuilles de carrière des fonctionnaires nés entre 1800 et 1870 (8 000 feuilles
environ)
- Feuilles de carrière des fonctionnaires nés avant 1865 (11 000 feuilles environ)
- Feuilles de carrière des fonctionnaires nés entre 1871 et 1880 (13 000 feuilles
environ).
Ce qui représente un total d'à peu prés 32 000 documents. La collection, déjà très
incomplète pour les années 1800-880, est inexistante pour les années antérieures. La
Direction du Personnel et des Affaires Sociales, qui doit nous verser progressivement les
"feuilles de carrière" des agents nés après 1880, ne possède rien en ce qui
concerne les agents nés avant 1800. Cette lacune interdit donc toute recherche portant
sur des périodes antérieures au 19e siècle.
Aucune "feuille de carrière" de facteur n'a pu être retrouvée. Par le décret
du 25 mars 1852, ceux-ci étaient nommés directement par les préfets, sans
l'intervention du gouvernement et sur proposition des chefs de service. Les dossiers de
facteurs seraient donc peut être à rechercher, département par département, à la
préfecture (sauf pour le département de la Seine dans lequel les dispositions du décret
de mars 1852 n'étaient pas applicables), à la direction départementale des Postes ou
aux archives départementales. Il faut remarquer que les recherches faites dans quelques
départements semblent indiquer que ce type de document a souvent totalement disparu. Les
archives de la Seine, par contre, conservent quelques dossiers de facteurs parisiens.
II - Les Dossiers de personnel
Très complets, donc intéressants pour retracer de manière précise la carrière
d'agents PTT, les dossiers de personnel sont cependant trop volumineux pour que nous
puissions les conserver en grand nombre.
Plusieurs séries ont été recueillies :
- Dossiers des fonctionnaires ayant acquis une certaine notoriété, nés entre 1795 et
1890 (140 dossiers)
- Dossiers de fonctionnaires ayant travaillé à l'Exploitation Postale nés entre 1863 et
1929 (200 dossiers)
- Dossiers de fonctionnaires de la Dordogne nés entre 1846 et 1902 (34 dossiers,
plusieurs concernent des facteurs). Nous n'avons aucun moyen de savoir si la série est
complète, les documents ayant été retrouvés dans une cave.
- Dossiers du personnel de l'Administration Centrale et du Personnel Supérieur des
Services Extérieurs, né entre 1882 et 1911 (241 dossiers)
- Dossiers du personnel supérieur de l'Administration Centrale et des services
extérieurs, retraité ou décédé au 24.06.66 (420 dossiers environ).
Au total, un peu plus de 1 000 dossiers ont pu être conservés.
III - Les nomenclatures diverses
Que le classement adopté soit l'ordre alphabétique des noms de personnes ou des noms de
lieux (villes, départements ou même provinces), les nomenclatures peuvent parfois
permettre de retrouver un agent PTT si l'on dispose de quelques renseignements
complémentaires à son sujet (grade, date de naissance, lieu de travail). Elles sont peu
nombreuses mais prêtes à fournir des renseignements très divers :
. Nomenclature des employés des postes de Paris - 1759-1839 (listes nominatives) - 3
registres
. Traitement des directeurs et employés des bureaux des départements :
- 1785-1791 : 1 registre, par province
- An III : 2 registres, par ville
. Nomenclatures diverses (listes nominatives des contrôleurs, directeurs, inspecteurs...)
- 1793-1810 - 2 recueils factices.
. Nomenclature (dans l'ordre des divisions administratives) des agents, chefs, sous-chefs,
commis et toutes personnes détachées à la Direction Générale des Postes de Paris -
1818-1830 (4 registres avec index des noms de personnes en fin de volume)
. Nomenclature des directeurs, contrôleurs et employés des départements - 1821 (5
registres, par département, depuis le Finistère)
. Liste des départements, relais, avec indication de la situation des postillons -
1842-1858 (1 registre qui donne le lieu, la date de naissance, le domicile et la situation
de famille de chaque postillon)
. Registres de cautionnement des comptables des postes - 1844-1897 (41 registres
indiquant, par département et pour chaque comptable, ses nom et prénoms ainsi que la
durée de gestion, le montant du cautionnement et éventuellement les mutations).
C'est, en définitive, une collection de documents variés (feuilles, dossiers,
nomenclatures) et tous munis d'instruments de recherche (inventaires presque toujours
nominatifs) que possède la Mission des Archives. Mais c'est aussi, malheureusement, une
collection trop incomplète étant donné la diversité des demandes de recherche et
l'importance d'un personnel tel que celui du Ministère des PTT.
Restrictions de consultation et communication des documents
- Les restrictions
Pour des raisons de sécurité - protection de la vie privée en particulier - bien
faciles à comprendre, des délais de communications, en deçà duquel les documents ne
peuvent être consultés, ont été fixes par le loi n° 79.18 du 3 Janvier 1975 sur les
archives. Ces délais sont, notamment, de :
- 150 ans à compter de la date de naissance pour les documents comportant des
renseignements individuels de caractère médical
- 120 ans à compter de la date de naissance pour les dossiers de personnel ou les
"feuilles de carrière".
Aucun document d'archives publiques ne peut, de toute façon, être librement consulté
avant l'expiration d'un délai de 30 ans au moins.
Les communications
La mission des Archives - pièce 3312 bis au Ministére Tél. 566.39.82 - n'est pas un
organe de consultation des documents. Il est seulement possible de venir y consulter des
inventaires.
C'est aux Archives Nationales - 60, rue des Francs-Bourgeois - dans la salle des lecteurs,
ouverte de 9 H à 18 H sans interruption, que sont communiqués les documents (1). Une
salle proche rassemble les inventaires permettant au chercheur la recherche des cotes des
documents qu'il désire consulter. Les inventaires sont multiples et les recherches un peu
compliquées donc pour la personne n'en ayant pas l'habitude. Un conservateur se tient, en
général, dans la salle des inventaires, prêt à conseiller le lecteur inexpérimenté,
cependant il n'effectue en aucun cas les recherches à sa place.
En fait, les Archives Nationales ne peuvent accueillir que des chercheurs motivés, qui se
sont donné la peine d'acquérir eux-mêmes une certaine compétence.
Madame B. CABEDOCE *
(l) L'inscription obligatoire se fait entre 9 H 30 et 12 H. et 14 H
et 17 H. Se munir d'une pièce d'identité. Les personnes désirant consulter des
documents le samedi doivent venir les commander auparavant, les magasiniers étant absents
ce jour-là.
* Madame CABEDOCE est la collaboratrice de Madame BERTHO, Conservateur de la Mission des
Archives Nationales auprès du Ministère des PTT.
V - Le Congrès d'Istres
Le 6éme Congrès National de Généalogie et d'Héraldique qui
s'est tenu à Istres les 16, 17 et 18 octobre dernier, rassemblant plus de trois cents
généalogistes, mérite à plus d'un titre d'être considéré comme particulièrement
marquant dans l'Histoire de la Généalogie.
Pour la première fois en effet, nos assises avaient l'honneur d'accueillir Monsieur Jean
FAVIER, Directeur des Archives de France et Monsieur Gildas BERNARD, Inspecteur Général.
Monsieur FAVIER nous fit part de l'intérêt que Messieurs les Ministres de la Culture et
du Temps Libre portaient à nos travaux. L'apport de notre discipline à la recherche
historique et à la sociologie est ainsi officiellement reconnu. Je soulignerai également
que notre Congrès atteignait une dimension internationale puisque trois représentants de
la Généalogie Canadienne étaient présents, ainsi qu'une consur helvétique.
Pour sa part, le Cercle Généalogique des P.T.T. était représenté par notre collègue
M. CHIPAUX et moi-même.
J'ai personnellement déploré de n'être pas doué du don d'ubiquité car la plupart des
ateliers de travail étaient du plus haut intérêt, et dans l'impossibilité de les
suivre tous, un choix s'imposait.
Je ne m'étendrai pas sur ces travaux qui ont été résumés dans un certain nombre de
vux lus en Assemblée Générale à la fin du Congrès et qui seront publiés
ultérieurement dans Héraldique et Généalogie, j'indiquerai seulement vu l'importance
particulière de cette résolution, que les congressistes réunis dans l'atelier "Vie
des Associations", auquel j'ai participé, se sont fait "l'écho de
l'insatisfaction de nombreux adhérents qui voudraient voir la Fédération jouer un rôle
plus déterminant" et ont émis le vu "que le thème principal du prochain
Congrès soit consacré à l'étude des nouvelles structures nécessaires pour atteindre
cet objectif ainsi qu'au dégagement des moyens financiers indispensables".
Souhaitons que ce vu soit entendu.
Autre temps fort du Congrès, la présentation du "Guide des recherches sur
l'Histoire des familles" de M. Gildas BERNARD, publié par les Archives Nationales.
Cet ouvrage est appelé à devenir le livre de chevet, la Bible, de tous les
généalogistes. Rédigé d'une façon très claire, il passe en revue l'ensemble des
séries d'archives et des documents qui peuvent servir au généalogiste.
Saviez-vous par exemple :
- que les registres d'écrou des prisons de Paris, antérieurs à 1826 se trouvent aux
Archives de la Préfecture de Police - 1 bis, rue des Carmes à Paris ?
- que la série V 1 des Archives Nationales contient les provisions des charges des
Notaires Royaux de toute la France - et qu'il existe pour ce fonds un inventaire sur
fiches (inv. n° 398) ?
Ce livre me l'a appris bien d'autres choses encore, et je ne doute pas qu'il apporte
également beaucoup de renseignements à tous ses lecteurs. Si la bibliothèque du
généalogiste amateur ne devait se composer que de deux ouvrages, le premier pourrait
être la "Généalogie" de M. Pierre DURYE, mais le second, sans hésitation
aucune, ne peut être que celui de M. BERNARD.
Pour conclure, je voudrais dire que les organisateurs du Congrès avaient fourni un
énorme travail, et que si dans le déroulement des travaux on a parfois pu ressentir un
certain flottement, par contre l'accueil de nos collègues de Midi-Provence fut en tout
point excellent. Qu'ils en soient ici remerciés.
M. Jean BEAUBESTRE
VI - Archives Départementales
Dans un bulletin précédent, nous avions évoqué un
"classement" des Services d'Archives départementales en fonction de l'accueil
et des services rendus. Les différences constatées n'étant, le plus souvent, le fait
que d'un manque de moyens en personnel ou en locaux adaptés, nous avons jugé
préférable d'abandonner ce genre de "palmarès".
Par contre, il est beaucoup plus utile au généalogiste de connaître avec précision et
à l'avance, les conditions dans lesquelles il pourra ou non obtenir les renseignements
qu'il recherche, soit sur place, soit par correspondance. Et ainsi, département après
département, chacun pourra se constituer un fichier des possibilités offertes par les
services d'archives.
La rubrique est ouverte. Il suffit de communiquer au secrétariat, pour insertion dans le
bulletin, non pas de simples impressions, mais ce que nous savons des dépôts que nous
fréquentons, selon le schéma suivant :
- adresse précise : localité, n° et rue
- horaires d'ouverture - Fermeture annuelle
- possibilités de photocopie. Si oui, le coût
- le service accepte-t-il d'effectuer des recherches ?
- quel est le délai moyen de réponse ?
- état général et versement des registres
- existe-t-il des microfilms ?
- observations générales éventuelles
Pour débuter cette nouvelle rubrique, voici les premiers renseignements fournis par M.
ARCHASSAL, n° 52.
19 - Corrèze : Le Touron - 19000 Tulle
. Heures : lundi au vendredi 9 H à 12 H et 14 H à 18 H. Pas de fermeture annuelle
. Photocopies : ?
. Refus Systématique par correspondance même avec des dates et lieux très précis
. La réponse est rapide (une semaine) mais toujours négative
. Registres des paroisses largement versés. Aucun microfilm
. Observations : le Directeur, M. QUINCY Guy, fait tout pour aider les généalogistes. Il
s'inquiète même de la progression de leurs recherches (sur place seulement)
03 - Allier : Bellevue - 03400 Yzeure
. du lundi au vendredi de 8 H à 12 H et de 14 H à 18 H. Pas de fermeture annuelle
. Photocopies : 1 F. la page
. Les recherches sont effectuées très gracieusement
. Réponse assurée dans les 3 semaines
. Registres versés. Aucun microfilm
18 - Cher : 9, rue Fernault - 18022 Bourges Cedex
. lundi au vendredi de 8 H 30 à 12 H et de 14 H à 18 H 30. Fermé du 1er au 15 juillet
. Pas de photocopie (à cause des reliures des registres)
. Recherches effectuées gracieusement
. Réponse assurée dans les 15 jours
. Les registres sont bien souvent en mairie. Aucun microfilm
. Observations : les recherches effectuées sont bien souvent fausses
21 - Côte-d'Or : 8, rue Jeannin - 21000 Dijon
. lundi au vendredi de 10 H à 12 H et de 14 H 3 18 H. Fermé du 1er au 15 juillet
. Photocopie des actes de mariage uniquement et d'après microfilm 1 F. la page
. Les recherches ne sont plus assurées
. La réponse est très rapide (dans la semaine)
. Les registres sont tous versés. Tout est microfilmé
. Observations : un paradis généalogique
23 - Creuse : 4, rue de l'Ancienne Mairie - 23000 Guéret
. lundi au vendredi de 9 H. a 12 H et de 14 H à 17 H. Pas de fermeture annuelle, journée
continue en juillet
. Sur place photocopie : 1 F. la page
. Plus de recherches
. Réponse rapide mais toujours négative
. Les registres ne sont pas tous versés. Aucun microfilm
. Observations : Je ne pense pas critiquer car c'est mon département favori (qui plus est
d'origine)
36 - Indre : 32, rue de la Vieille Prison 36000 Châteauroux
. lundi au vendredi de 8 H 15 à 18 H. Fermé du 1er au 14 juillet
. Photocopie : 1 F. la page
. Les recherches sont très bien effectuées
. La réponse revient dans la semaine et est toujours agréable
. Les registres sont en grande partie versés. Pas de microfilm
. Observations : une amabilité extraordinaire, une bonne ambiance pour la généalogie
M. Pierre ARCHASSAL
VII - Monnaies de France - Evolution - Dévaluations
Nos recherches généalogiques ne se limitent pas nécessairement à
l'état civil. Pour connaître un peu mieux nos ancêtres, pour découvrir les conditions
dans lesquelles ils vivaient, il nous faut aller au-delà des noms et des dates. Tout
devient plus réel plus vivant lorsque nous réussissons à obtenir quelques pièces bien
personnelles telles qu'un contrat de mariage, un testament, un inventaire après décès,
le texte d'une transaction ou d'un procès.
Examinant ces documents, nous nous apercevons qu'ils parlent souvent d'argent mais en des
termes qui ne nous sont pas toujours familiers. Puis, après la question du mot, vient
celle de la valeur. Que représentait le montant de telle dot, de tel héritage, de tel
salaire ?
En consultant quelques uns des nombreux ouvrages qui ont été écrits sur ce sujet, nous
constatons que, s'il est relativement facile de répondre à la première question, il
n'en est pas du tout de même pour la seconde. Il serait bien impossible, en quelques
pages, de raconter l'histoire et les vicissitudes de nos monnaies, mais nous pouvons au
moins rappeler l'existence de ces différentes monnaies. Pour définir approximativement
leur valeur par rapport à nous ou à ce que nous connaissons, nous essayerons de trouver
quelques points de comparaison qui permettront peut-être de satisfaire en partie notre
curiosité.
Quelle a été notre première monnaie ? Tout simplement le sou, descendant de la monnaie
romaine utilisée en Gaule, et qui, à son origine, était une pièce d'or. Au VIème
siècle, le sou vaut 40 deniers.
VIIIème siècle. La livre apparaît et vaut 20 sous. Cette équivalence de 20 sous pour
une livre, puis ensuite pour un franc, subsistera pratiquement jusqu'à nos jours, même
lorsque le sou aura disparu officiellement et ne survivra que dans le langage courant. En
794, le sou n'est plus frappé et devient, comme l'est et le restera la livre, une monnaie
de compte. Le denier d'argent est la seule monnaie légale. Un sou vaut 12 deniers.
Le sou est souvent appelé sol. Le denier, lui, porte des noms très différents. Les
seigneurs ont le droit de battre monnaie et les pièces qu'ils émettent ne sont pas de
même poids. Le denier s'identifie à la province dans laquelle il circule : c'est le
parisis à Paris, le tournois à Tours, le breton, le chartrain, le flamand
Il doit
quelquefois son nom au seigneur local et c'est l'arnaudin ou le raimondain. Il peut aussi
porter un nom particulier, par exemple le coronat en Provence, l'estevenant en
Franche-Comté. Mais ce nom qui désigne la monnaie avec laquelle on paie, s'ajoute
également à la monnaie de compte. Il existe la livre parisis ou la livre tournois, comme
la livre estevenante ou le sol estevenant.
XIIème siècle. Louis VI le Gros crée la livre française qui vaut 2 marcs. Le marc vaut
8 onces, une once égale 8 gros, chacun de ceux-ci valant 3 deniers. En annexant la
Touraine à la couronne, Philippe-Auguste introduit dans le système royal la livre
tournois, dont la valeur est supérieure d'un quart à la livre parisis et qui se
substitue peu à peu à cette dernière.
XIIIème siècle. Saint-Louis frappe une nouvelle pièce d'argent, le gros, qui vaut un
sou et une pièce d'or, l'écu, qui vaut 10 sous .
XIVeme siècle. Jean-le-Bon, en 1360, donne au denier d'or le nom de franc. Ce franc, qui
a une valeur de 20 sous, correspond à la livre et les deux mots resteront parfaitement
synonymes jusqu'à la Révolution, les auteurs employant indifféremment l'ou ou l'autre.
XVIème siècle. L'écu d'or devient unité monétaire et vaut 3 livres, soit 60 sous.
Henri IV le portera à 65 sous.
XVIIème siècle. Louis XIII frappe le louis d'or qui vaut 10 livres et l'écu d'argent
(ou pistole) qui vaut également 10 livres. Il existe, en outre, le demi et le double
louis, le demi, et quart et le douzième d'écu.
XVIIIème siècle. Sous Louis XV, la valeur du louis d'or passe à 20 puis à 24 livres.
Celle de l'écu d'argent à 5 puis à 6 livres.
Tout au long de l'histoire des Capétiens, d'autres monnaies ont Vécu, dont nous n'avons
pas trouvé la valeur. Le royal, la chaise, gagnes, le lys, le mouton, la masse sont des
pièces d'or. Le teston, l'étoile, la florette, le chatel sont des pièces d'argent.
L'obole ou la maille, le liard, le bourgeois, pièces de peu de valeur destinées aux
petits paiements, sont de billon (alliage de cuivre et d'un peu d'argent), de bronze ou de
cuivre. En outre, ont également circulé des pièces étrangères, anglaises et
espagnoles notamment, qui étaient acceptées en paiement.
A la veille de la Révolution, le louis vaut 24 livres, l'écu 3 livres ou 60 sous, le sou
12 deniers, le liard 3 deniers.
En 1793, la livre est divisée en décimes et centimes. Pour la première fois, la valeur
figure sur les pièces frappées. En 1795, le franc remplace définitivement la livre.
Le franc que l'histoire désignera sous le nom de "franc de germinal" naît le
17 germinal an XI (7 avril 1803). sa valeur s'est souvent modifiée au cours des années,
mais les mots ne changeront plus. Bien que le sou n'existe plus officiellement, il
continue et continuera longtemps à représenter pour tous la vingtième partie du franc,
c'est-à-dire la pièce de 5 centimes. La pièce de 10 centimes sera communément appelée
"gros sou". Quant à la pièce d'or de 20 francs, elle gardera le nom de louis
ou de napoléon.
Les pièces de l'Ancien Régime qui auront cours pendant quelques temps encore,
disparaîtront définitivement en 1834.
Dans le tableau suivant, nous avons représenté quelques unes des variations de
l'équivalence, en poids de métal fin, de la livre puis du franc. Il est aisé de
constater que la dévaluation n'est pas propre aux temps modernes. Les manipulations de la
monnaie ont certes été fréquentes au cours de l'histoire, mais notre vingtième siècle
semble bien avoir accéléré le rythme de sa dépréciation.
Dates |
Grammes |
Grammes |
Livre parisis | ||
794 |
436 |
|
987 |
305 |
|
1060 |
223 |
|
1108 |
1&9 |
|
1179 |
115 |
|
1223 |
106 |
|
Livre tournois | ||
1266 |
80,84 |
8,271 |
1306 |
80,84 |
5,08 |
1326 |
39,00 |
3,37 |
1422 |
23,45 |
3,07 |
1541 |
16,01 |
1,46 |
1602 |
11 ,06 |
0,99 |
1640 |
8,68 |
0,62 |
1709 |
5,86 |
0,38 |
1726 |
4,50 |
0,31 |
1785 |
4,50 |
0,29 |
Franc | ||
1360 |
3,877 |
|
1803 |
0,29083 |
|
1928 |
0,05895 |
|
1949 |
0,002545 |
|
1957 |
0,00212 |
|
1960 |
0,00180 |
|
1963 |
0,180 |
|
1969 |
0,160 |
Maintenant que nous connaissons un peu mieux les monnaies utilisées
par nos ancêtres, il nous faut établir une relation entre ces monnaies et la nôtre. Si
nous pouvions disposer d'un barèmedonnant la valeur, en francs actuels, de la livre et du
franc à travers les âges, la question serait réglée. Mais ce n'est pas si facile.
Certains ouvrages présentent des tableaux de ce genre. Malheureusement, les coefficients
appliqués ne sont identiques (ou voisins) qu'à partir du début du XXème siècle. N'en
déduisons pas que les calculs sont inexacts mais plus simplement que les bases de
références ne sont sans doute pas les mêmes. Suivant que sont prises en considération
les variations de l'équivalence de la monnaie en poids d'or fin, celles du prix d'un
gramme d'or, celles du prix du pain, du blé, ou celles d'un salaire moyen, les rapports
obtenus sont différents.
Malgré les difficultés rencontrées, nous espérions trouver une sorte de moyenne qui,
à défaut d'être parfaitement rigoureuse, soit au moins significative. Nous avons dû y
renoncer. Les estimations, qui sont d'ailleurs présentées par leurs auteurs comme des
approximations, ne permettent pas de définir de moyennes conservant quelque chance de
vraisemblance. Notre déconvenue a été de courte durée lorsque nous avons réalisé le
peu d'intérêt de l'entreprise. Ce serait en effet vouloir à tout prix comparer des
éléments qui ne peuvent en aucun cas être comparables.
Quelle que soit l'époque considérée, pourrait-il exister une commune mesure entre les
préoccupations, les besoins de nos ancêtres, et les nôtres aujourd'hui ? Les conditions
de vie sont si différentes qu'il semble bien impossible d'établir un parallèle, à
travers l'argent, entre les contemporains de Louis XIII et nous, par exemple. Même sans
parler du confort et des inventions plus ou moins récentes dont nous sommes entourés, ou
de l'évolution des salaires, il faut tenir compte des produits qui, étant rares étaient
chers, des années de disette qui voyaient doubler le prix du pain. Il faut également
imaginer que si les ouvriers percevaient un salaire, les habitants des campagnes vivaient
presque sans argent. Le troc a été en vigueur jusqu'à une époque qui n'est pas si
lointaine. Or, la population rurale de la France représentait 80 à 90 % de la population
totale au XVIème siècle. En 1846, cette proportion était encore de 75,6 %, atteignant
85 % dans trente départements, 90 % dans sept départements. Habituellement, les paysans
ne vendaient une partie de leur production que pour payer les impôts, taille, dîme et
autres servitudes. Mais cela n'empêchait pas certains de ceux qui avaient du bien au
soleil d'être riches.
D'après les auteurs que nous avons lus, la livre de la période pré-révolutionnaire est
à multiplier par 8 ou par 10 pour retrouver notre franc actuel. Pendant la même
période, nous découvrons qu'une dot de 800 livres méritait d'être prise en
considération. Aujourd'hui que représente un apport de 8 000 francs dans un ménage ?
Peu de chose.
Alors, sans aborder le domaine économique ou financier hors de notre compétence, nous
nous sommes contentés de relever quelques prix qui, par comparaison avec une somme de la
même époque, réussiront peut-être à nous éclairer.
La diversité des renseignements recueillis se prêtant mal à un classement
systématique, nous les avons simplement regroupés par nature dans la mesure du possible,
en premier lieu pour toute la période qui précède le XVème siècle, par siècle
ensuite.
* Avant le XVème siècle
Salaires
En 1370, un maçon reçoit par jour 5 à 6 sous, un charpentier 5 sous, un ouvrier 3 sous.
En 1381, un homme loue son fils pour deux ans, pour tous travaux agricoles, et reçoit 17
francs.
En 1397, un ouvrier de bras (tâcheron) est payé 10 livres pour l'année, un menuisier 12
livres. Ils sont nourris.
Nourriture
Le blé se vend aux environs de 10 sous le quintal en 1337, 15 sous en 1388.
Sous réserve d'une conversion très approximative, le vin de qualité moyenne vaut en
Normandie 2 à 3 francs les 500 litres, le cidre 20 à 22 sous.
En 1366, dans le Jura, une carpe vaut pendant le carême, entre 5 et 15 deniers
estevenants. ;
Animaux
VIème siècle : une vache vaut 3 sous, un cheval 12 sous.
1360 : un cheval se vend 4 francs.
1396 : une vache vaut 40 à 50 sous, un buf 6 à 8 francs, un mouton 7 à 8 sous.
* XVéme siècle
Salaires
1403 : une fille de quatre ans est louée 60 sous tournois pour neuf ans.
1406: un serviteur se loue à un seigneur 50 sous tournois par an.
1409: un gardien de vaches nourri reçoit 50 sous pour l'année.
1412: un charpentier est payé 3 sous par jour, un terrassier 1 sou.
1438 : une servante nourrie reçoit 4 livres par an.
1447 : un maçon travaille pendant un an pour 60 livres plus 10 sous pour boire. Son
ouvrier reçoit 22 livres plus 10 sous pour boire. Un manuvre est payé 2 à 3 sous
par jour.
1452 : salaires à l'année et nourris, écuyer 20 livres, boulanger 15 livres,
lavandière 8 livres.
1488 : pour "panser la poulaillerie", faire la vaisselle et garder la maison,
une femme est nourrie et reçoit 14 livres pour neuf mois.
1490 : le premier président de la Chambre des Comptes perçoit 1 000 livres par an.
Nourriture
En 1464, le blé se vend 20 sous le quintal, l'avoine 10 sous.
Le vin, toujours en Normandie et toujours de qualité moyenne, vaut 40 à 50 sous les 500
litres, le cidre 30 à 40 sous, la cervoise un peu plus.
Le sel vaut 30 sous les 30 ou 40 litres en 1430.
En 1438, une anguille est vendue 3 sous, une carpe 6 sous, une sole et deux harengs 5
sous.
En Normandie, la dépense moyenne journalière pour nourrir un homme est estimée à 8 ou
10 deniers en 1412. Mais un dîner somptueux réunissant 36 convives en 1405 à Paris, a
coûté 10 livres tout compris.
Animaux
En 1463, une vache vaut 45 sous, un veau 10 sous, un mouton 6 à 10 sous.
Un porc gras se paie 30 sous en 1430, 50 sous en 1470.
Un cheval atteint la somme de 8 à 10 livres en 1400, 15 à 18 livres en 1490.
Terres et maisons
Quelques prix, relevés en Normandie, sont très variables. On trouve aussi bien la trace
d'une vente de 25 hectares de prairie pour 100 livres que de celle d'une terre d'un
hectare et demi pour 10 livres.
Nous n'avons pas plus de précisions en ce qui concerne les constructions de maisons
d'habitation, ni sur le lieu d'implantation, ni sur l'importance. Une maison coûte 16
livres en 1415, une autre 40 livres en 1475, une troisième 10 livres en 1479.
* XVIème siècle
Salaires
En 1509 : un cuisinier reçoit 8 livres par mois, un boulanger 8 livres 10 sous (ils sont
nourris).
1522 : un manuvre employé aux fortifications de Rouen est payé 12 deniers par
jour.
Nourriture
Le blé se vend 3 livres le quintal en 1570, 7 à 8 livres en 1596.
La bière vaut environ 20 sous les 100 litres en 1524, la cervoise 25 sous.
Animaux
A la fin du siècle, un buf vaut 40 à 50 livres, un mouton 40 sous.
Divers
En 1576, le port d'une lettre par messager royal coûte 10 deniers tournois.
* XVIIème siècle
Salaires
1695. Un maçon reçoit 12 à 15 sous par jour, un maître charpentier 15 à 18 sous, son
compagnon 12 sous. A Paris, un serrurier est payé 30 sous, un tisserand 12 à 15 sous. A
Saint-Etienne, un mineur travaille pour 15 à 17 sous.
Nourriture
Le blé vaut 7 livres le quintal en 1636. A Nevers, le pain se paie 1 à 2 sous la livre
selon la qualité, le buf 2 sous la livre, les ufs 10 sous la douzaine, le
beurre frais 5 à 8 sous la livre.
En 1660, un quintal de lard salé vaut 11 livres.
Animaux
Une paire de bufs de travail s'achète pour 27 livres en 1602, 50 livres en 1610, 55
livres en 1616, 55 à 70 livres en 1636, 85 à 94 livres en 1692.
Une vache et son veau sont payés 20 livres en 1604, 27 livres en 1618.
Un cheval avec sa selle vaut 29 livres en 1628.
Divers
Le port d'une lettre de 20 grammes coûte, suivant la distance, 2 à 3 sous en 1627, 3 à
5 sous en 1644, 2 à 5 sous en 1676.
En 1697, une douzaine de sabots vaut 25 sous à Nevers; la livre de chandelle vaut 6 à 10
sous.
* XVIIIème siècle
Salaires
Le salaire journalier moyen est évalué à 20 sous, 10 sous pour un ouvrier agricole. Un
maçon est payé 25 à 30 sous en 1730, 45 à 50 sous en 1780.
En 1785, un ouvrier journalier reçoit un salaire de 12 à 30 sous suivant les régions et
les travaux.
Un maître d'école peut gagner jusqu'à 150 livres par an.
Arras en 1757 : le bourreau perçoit 15 livres pour appliquer la question, 25 livres pour
rouer, 30 livres pour pendre ou décapiter, 90 livres pour brûler sur un bûcher.
Nourriture
Le blé vaut à Paris 10 livres le quintal en 1733, 18 livres en 1787, 25 livres en 1788.
Dans le Berry, il vaut 12 livres en 1772.
En 1743, le pain blanc est vendu 17 deniers la livre en Ardèche. En Normandie, en 1786,
il vaut 2 à 3 sous la livre suivant sa qualité. La même année, à Lyon, il atteint 8
sous la livre.
Le sel est vendu 13 sous la livre à Paris en 1783. En 1789, le sucre vaut 1 franc le
kilogramme.
Animaux
En 1754, on donne 5 livres pour un petit cochon, 160 livres pour un très bon cheval.
Divers
Dans le Paris de 1783 : un gobelet de café vaut 2 sous dans la rue, 5 sous chez le
limonadier. Un bouquet de violettes se paie 2 louis en hiver.
Le port de la lettre de 20 grammes est, suivant la distance, de 3 à 16 sous en 1704, 4 à
14 sous en 1759, 4 à 20 sous en 1799.
A Bordeaux en 1780, le loyer mensuel d'une chambre est de 20 à 25 livres.
La marquise de Pompadour achète le château de l'Elysée pour 700 000 livres.
Une famille peut vivre une année entière, bien modestement, avec 200 livres. Avec 1 000
livres, on vit "honorablement", avec 2 000 livres, on atteint le niveau de la
bourgeoisie aisée.
Dans une famille de condition moyenne, une fille à marier peut espérer une dot de 200 ou
300 livres. Avec 600 ou 800 livres, la dot devient réellement attrayante, avec 1 000 ou 1
500 livres, il s'agit d'un très beau parti. Pour une promesse de mariage rompue en 1765,
un homme est condamné à verser 20 livres de dédommagement à la promise abandonnée, 40
livres si elle attend un enfant.
* XIXeme siècle
Salaires
Au début du siècle, le salaire moyen d'un ouvrier est de 1F50 par jour. Un tanneur gagne
1F50, un maçon ou un charpentier 2 à 4F., un serrurier 3 à 6F, un manuvre 1F25.
En 1848, le salaire d'un ouvrier d'usine est inférieur à 2F. A Lille, dans les ateliers
de tissage, un homme gagne 1F75, une femme 0F60, un enfant 0F53. Les ateliers nationaux
donnent 2F. A la fin du siècle, les salaires ont augmenté des trois quarts environ.
Un ouvrier mineur perçoit 686F par an en 1854, 750F en 1864.
Le personnel qui se situerait maintenant parmi les gens de maison, donc en principe logé
et nourri, semble être mieux payé que les ouvriers. Au début du siècle, les gages
mensuels sont de 20F pour une bonne à tout faire, 60F pour un valet, 100F pour un maître
d'hôtel. Vers 1870, ces gages sont respectivement de 40F. 85F. 150F.
Un infirmier gagne 12F50 par mois en 1844, une infirmière 20F en 1880 à Bicêtre.
La condition des instituteurs est un peu particulière. Ils sont payés par leurs
élèves. Dans le Nord, en 1802, ceux-ci donnent 0F22, 0F30, 0F40 ou 0F50 par mois suivant
le degré d'enseignement reçu. Dans le premier cas, ils n'apprennent qu'à lire, pour le
prix le plus élevé ils découvrent l'arithmétique.
En 1806, à Loches, apprendre à lire, écrire et compter coûte 3F50 par mois,
l'enseignement complet, qui comporte en particulier la religion et l'histoire, coûte 6F.
En 1828, le Collège de Chinon demande 400F de pension par an, plus 70F pour le
blanchissage et l'entretien.
Nourriture
Le quintal de blé vaut, à Clermont-Ferrand, 23F74 en 1805, 32F77 en 1811, 54F30 au cours
de l'année terrible de 1812. En Touraine, il est vendu 21F en 1807. A Paris, au milieu du
siècle, il varie entre 18 et 23 F.
Le kilogramme de pain est vendu à Paris 0F34 en 1800, 0F40 en 1855, 0F42 en 1880. En
1812, il vaut 0F45 à Bordeaux.
Cette année 1812 est vraiment exceptionnelle. A Tours, le pain vaut 1F le kilogramme, le
vin 0F25 le litre ; la ville distribue une "soupe économiques à 3 centimes 5 la
portion.
En 1816 à Tours, la viande de buf est vendue 0F40 le kilogramme, la viande de porc
0F55. En 1849, ces prix montent respectivement à 0F85 et 0F90.
Le sucre vaut 12F le kilogramme en 1809.
Transports
Prendre la diligence en Touraine en 1820 coûte, par kilomètre, 0F16 (coupé), 0F14
(compartiment central), 0F11 (rotonde), 0F04 (impériale)
En 1850, le transport des marchandises revient, par tonne et par kilomètre, à 0F12 par
chemin de fer à 40 km/h, à 0F20 par route à 7 km/h.
Pour se déplacer dans Paris en 1889, le voyageur dispose de l'omnibus ou du tramway à
0F30, de la voiture de place à 2F l'heure, du bateau omnibus qui, du Louvre au Champ de
Mars coûte 0F15 en semaine et 0F25 le dimanche, ou du chemin de fer qui coûte 1F en
1ére classe et 0F50 en 2e classe de la gare Saint-Lazare au Champ de Mars.
Terres et maisons
Ces renseignements concernent tous la Touraine.
En 1832, un hectare de terre vaut 3 000 F. L'affermage se paie, en 1828, 10F l'hectare
pour des landes, 25F pour des plateaux, 30 ou 40F pour des vignobles.
En 1846, deux maisons et leur mobilier, destinées à loger une communauté, donc
importantes, sont estimées en tout à 16 000 F.
Un presbytère est loue pour 150F par an en 1840.
Divers
Le port d'une lettre de 20 grammes est de 2 à 12 décimes suivant la distance en 1827,
0F40 en 1849, 0F50 en 1850, 0F40 en 1871, 0F30 en 1878.
Un journal quotidien vaut 0F15 en 1875. "La Presse" a été lancée en 1836 à
0F10.
L'entrée à l'Exposition Universelle est, suivant l'heure, à 0F20 ou à 1F en 1855, à 1
ou 2F en 1889. Pour monter à la Tour Eiffel, on paie 2F pour la première plate-forme, 3F
pour la seconde, 5 F pour la troisième (demi-tarif le dimanche).
Les droits d'enregistrement sont de 4F50 à 6F suivant la nature de l'acte. Les droits sur
les eaux de vie sont, par hectolitre d'alcool pur, de 28F40 de droits d'octroi, plus 79F20
de droits du Trésor. Ces tarifs sont de 1862.
Il faut payer au moins 300F de contribution foncière en 1830 pour être électeurs En
1831, il faut payer au moins 200F pour être électeur, 500F pour être éligible.
En 1848, il est établi qu'un ouvrier qui vit seul en province a besoin de 450F par an.
S'il s'agit d'un ménage avec deux enfants, 800F lui sont nécessaires. Le même ménage,
en ville, dépense au moins 860 F.
* XXème siècle
Salaires
Le salaire horaire moyen d'un manuvre est de 0F30 en 1900, 0F33 en 1910, 1F80 en
1920, 3F30 en 1930, 6 F. en 1940, 93 F en 1950.
Au début du siècle, un ouvrier métallurgiste gagne 10 ou 11F par jour au Creusot, un
mécanicien gagne 1 500 à 1 800F par an à Paris. Ils sont considérés comme des
privilégiés. Un ouvrier agricole non nourri est payé 1F25 par jour en Touraine. En
1910, une bonne à tout faire est payée 50F par mois à Paris, 40F en province. Un
chauffeur gagne 200F à Paris, 150F en province.
Nourriture
Le kilogramme de pain vaut à Paris 0F34 en 1900, 0F40 en 1910, 1F14 en 1920, 2F15 en
1930, 3F15 en 1940, 35F40 en 1950.
Transports
Le voyage de Paris à Evian par chemin de fer coûte 72F70 en 1ére classe, 49F05 en 2e
classe, 32F00 en 3e classe. Celui de Paris à Londres par Dieppe coûte 48F25, 35F00 ou
23F25. Ce sont des tarifs de 1912.
Divers
Le journal quotidien est vendu 0F05 en 1900, 0F30 en 1930, 0F50 en 1940, 10F00 en 1950.
En entreprenant ce travail, nous n'avions pas d'autre but que de rechercher des
informations et de noter celles qui semblaient être les plus significatives. Lorsque le
choix était offert, seules les valeurs moyennes ont été retenues, les extrêmes
représentant vraisemblablement des exceptions. Rien ne peut être absolu; les prix ont
toujours été variables pour bien des raisons. Les mesures de poids ou de capacité
étaient également très différentes d'une ville à l'autre pratiquement jusqu'au
siècle dernier, et nos conversions ne peuvent être qu'approximatives. Enfin, notre
documentation n'est pas aussi riche pour toutes les périodes. Certaines pages sont un peu
démunies et nous le regrettons.
C'est très intentionnellement que nous avons évité les époques troublées telles que
l'aventure de Law ou la Révolution. Pendant ces années difficiles, les prix avaient
vraiment perdu toute décence et il serait vain de tenter la moindre comparaisons
A travers les quelques éléments réunis, nous pourrons peut-être discerner un peu de ce
qui était à la portée de nos ancêtres. Si nous découvrons que l'un des nôtres
disposait en 1750 d'un revenu de 1.000 livres, nous imaginerons - superficiellement sans
doute - ce qu'était sa vie. Gardons-nous bien toutefois de conclure qu'il était heureux.
Balzac, dont l'impécuniosité est bien connue, écrivait en 1830, enthousiasmé qu'il
était par le ciel tourangeau : "le bonheur, la vie, c'est 600 livres de rente au
bord de la Loire".
M. Claude BOUSSEREAU
Bibliographie
Nous avons bénéficie, en premier lieu, d'une abondante documentation réunie par M. Paul
Martin et par M. Gaston Sagot, dont le concours et les recherches passionnées ont été
particulièrement précieux.
René Sédillot | "Histoire du franc" | Editions Sirey |
André Neurrisse | "Histoire du franc" | PUF "Que sais-je" |
René Sédillot | "Le franc. Histoire d'une monnaie des origines à nos jours" | Editions Sirey |
René Sédillot | "Onze monnaies plus une" | Editions Hachette |
Gabriel Ardant | "Histoire financière de l'Antiquité à nos jours" | Editions Gallimard |
Pierre Gaxotte | "Histoire des Français" | Editions Flammarion Collection l'histoire |
de Beaurepaire | "L'état des campagnes de la Haute Normandie" | Gérard Montfort Editeur |
Hubert Métivier | "Le siècle de Louis XIII" | PUF "Que sais-je" |
André Armengaud | "La population française au XIXe siècle" | PUF "Que sais-je" |
Louis Sebastien Mercier | "Le tableau de Paris" | 1783 |
J.P Poussou - P. Butel | "La vie quotidienne à Bordeaux au XVIIIème siècle" | Editions Hachette |
P. Guiral - G. Thuillier | "La vie quotidienne des domestiques au XIXeme siècle" | Editions Hachette |
Michel Laurencin | "La vie quotidienne en Touraine au temps de Balzac" | Editions Hachette |
E.P de Bazincourt | "Le véritable conseiller en affaires" | Librairie napoléonnienne des arts et de l'industrie |
E. Dentu libraire | "Guide illustré de l'exposition universelle de 1889" | |
Jacques Delarue | "Le métier de bourreau" | Editions Fayard |
Pierre Larue | "Tarifs de la lettre en France" | Direction Régionale des Postes Limoges 1976 |
VIII - Filières
A l'attention de M. LECOMTE, n° 3
. GOSSELIN Jean Baptiste, marchand de tourbe + 1824/, père de GOSSELIN Marie
Joséphine ° 14 floréal an XII x 04.08.1824 + 22.05.1829 Franvillers (80) et de GOSSELIN
Marcelle (? sexe masculin) °1796, saiteur
. GOSSELIN François, manouvrier à Franvillers (80) °ca 1759 + 1807/
. GOSSELIN Rose Joséphine ° 10.03.1825 Franvillers (80)
. GOSSELIN Barthelémy ca 1824
A l'attention de M. JULIEN, n° 12
BINET Madeleine ° ca 1695 + 06.04.1742 Bernières/mer (14) x Jean QUESNEL, couvreur,
originaire de Rosel (14), fait partie de mes ancêtres étudiés.
M. Alain COSSU N° 401
A l'attention de M. BOUSSEREAU, n° 108
Voir Albert CLAVEYROLAS, Directeur Régional des Télècommunications E.R - 15, rue
Labrouste - 75015 Paris Tél. 531.96.09.
M. Paul MARTIN N° 1
A l'attention de Mme Françoise PINARD, n° 384
Paroisse N.D. de la Rone - Rouen (76) : mariage le 17.05.1665 de Louis LE PREVOST,
fils de Robert et Marguerite LE COUTURIER avec Marie PINARD (Revue Française de
Généalogie, n° 15 p. 27).
A l'attention de M. COTREL, n° 272
COTREEL Pierre Jean Cornel ° 28.04.1793 Winnezeele (59), fils de François COTREEL,
tailleur et de Catarine LIEFSCHE (Revue Française de Généalogie, n° 12 p. 15).
A l'attention de Mme Sylvette HERMET, n° 397
HERMET Fuicrand ° 01.11.1827 Aniane (34) de Marc Guillaume HERMET, cultivateur, 40
ans et de Louise POUGET.
M. Thierry VIALA n° 222
IX - Questions
202 - ESTIVALET. Recherche le patronyme ESTIVALET en Côte-d'Or, communes de Gemeaux, Salives, Is/Tille, Arc/Tille, Barjon, Brétigny, Le Meix et Dijon.
Mme AUFFRET N° 412
203 - DUBREUIL. Recherche tous renseignements sur DUBREUIL Madeleine née entre mai 1843 et mai 1844.
204 - D'AIX. Recherche tous renseignements sur D'AIX Anne Nicole (ou Aimée Nicole) née entre avril 1806 et Avril 1807.
Mme DUBREUIL N° 422
205 - DISPENSE DE MARIAGE. Parmi les documents appartenant à ma
famille figure un acte ainsi rédigé : "la prohibition établie par l'article 162 du
Code Civil est levée en ce qui concerne MARTIN Barthélemy né le 2 octobre 1857, veuf de
GREGOIRE Emilie Louise décédée le 21 septembre 1883 et GREGOIRE Honorine née le 26
février 1867". Décret du 27 avril 1886.
L'article 162 stipule : "en ligne collatérale, le mariage est prohibé entre le
frère et la sur légitimes ou naturels (abrogé par la loi n° 75 617 du 11 juillet
1975). Il est prohibé entre les alliés au même degré lorsque le mariage qui produisait
l'alliance a été dissous par le divorce".
Apparemment aucun lien de parenté n'existe entre les MARTIN et les GREGOIRE, et le
premier mariage a été dissous par le décès de la première sur.
Cet article aurait-il eu une rédaction différente en 1886 ?
206 - ASSISTANCE PUBLIQUE. De quels moyens d'investigation dispose-t-on pour rechercher un ancêtre de l'Assistance Publique né en 1930 ?
207 - ILES BALEARES. De quel pays dépendaient les îles Baléares en 1857 ?
M. Thierry FAVERIAL N° 437
208 - FOUILLOUSE/MAZELLIER (MAZILLIER). Recherche dates °, x, + de Pierre FOUILLOUSE, cultivateur à Champdieu (42) °ca 1820, x Marguerite MAZELLIER ou MAZILLIER °ca 1838. Recherche également dates ° (sauf Marie) et + des enfants : Marie ° 03.03.1866 Champdieu (42), Antoine °ca 1869, Fleury °ca 1875.
209 - DEMUET/GRILLOT (GRILLIOT). Recherche dates °, x, + de Louis DEMUET °ca 1783, manuvre à Lavau (89) x Marie GRILLOT ou GRILLIOT °ca 1790 Lavau. Recherche également leur descendance en dehors de Louis ° 09.01.1826 Lavau.
210 - BILLAULT (BILLAUT)/MARCHAIN. Recherche dates x et + de Edmé Jean BILLAULT ou BILLAUT ° 5 Vendémiaire an VIII Lavau (89) x Marie Rosalie MAPsCHAIN °ca 1796. Recherche également leur descendance (seule connue, Marie Adélaïde EILLAUT ° 0l.01.183l Lavau. Le couple avait-il des frères et soeurs ?
211 - TISSOT/BOURGIER. Recherche tous renseignements sur Antoine TISSOT °ca 1815, x Antoinette BOURGIER °ca 1825. Ils résidaient à Bonson (42) à la naissance de leurs enfants Jean et Claude le 01.09.1861. Souhaite contacts avec collègues étudiant ou connaissant l'existence des familles citées dans les questions 208 à 211.
Mme Lydie JAMIN N° 389
212 - MORTALITE EN 1828. Peut-on connaître les raisons de la mortalité exceptionnelle constatée pour l'année 1828, dans quatre communes du Cher et 3 communes de l'Yonne ?
Mme BRENOT N° 381
213 - FEU ou DEFUNT. Quelle distinction peut être faite entre les mots "feu" et "défunt" ?
M. Pierre PLUCHOT N° 237
214 - PUICHAFRAY (PISSAFRET, PUYCHAFFRAY). Recherche localisation, en France entière, du nom PUICHAFRAY, écrit aussi PISSAFRET ou PUYCHAFFRAY. Recherche également ascendance de PUICHAFRAY Silvin °ca 1723 de PUICHAFRAY Jean x BERTHELON Léonarde. Il s'agit d'un maçon, peut-être compagnon, apparu à Vievi (41) en 1751.
215 - VERLET (VERLé). Recherche tous renseignements sur VERLET ou VERLé Christian, apparu à Volmunster (57) en 1737, peut-être militaire.
Mme AURIFEILLE N° 448
216 - INFORMATIQUE ET GENEALOGIE. Qui est intéressé par une gestion des ancêtres par ordinateur ? Dans une association culturelle où j'anime la section "Généalogie", nous allons acheter un ordinateur (Videogénie 3003 ou Goupil, pour les connaisseurs). Qui donc pourrait m'envoyer un programme de gestion de fichier ? J'espère par exemple pouvoir ressortir des tables par prénoms, des statistiques de mariages, de mortalité, des fréquences de profession. Il y a certainement des spécialistes parmi nos membres.
M. ARCHASSAL N° 52
217 - GAUBERT/DUBREUIL. Comment puis-je trouver un acte de mariage de GAUBERT Jean-Baptiste et DUBREUIL Françoise x 19.02.1787 dans la paroisse Saint-Médard de la Commune de Paris, qui parait-il aurait été détruit dans l'incendie des archives ? Existe-t-il un autre moyen que l'état civil ?
Mme MARCHANT N° 407
218 - CONSANGUINITE. A quoi correspondent les 5 premiers degrés de consanguinité ?
219 - REGISTRES. Est-ce que les registres paroissiaux ne sont régis que par le Droit Canon et les registres d'état civil uniquement par le Droit Civil ?
Mme JENNER N° 51
220 - BONFILS. Recherche tous renseignements sur ascendance Alexandre BONFILS, seigneur de Chauvetière °ca 1686, + 09.08.1764 Tazilly (58) x 1éres noces Mlarie Jeanne SACLIER, 2émes noces Françoise DELAUD.
221 - THIERRIAT. Recherche tous renseignements concernant les THIERRIAT, notaires royaux à partir de 1623 à Luzy (58) et trés certainement originaires de l'Yonne ou de Saône-et-Loire.
M. DELRIEU N° 443
RECTIFICATIF A QUESTION N° 200 - ASSIé. ASSIé Sophie n'est pas décédée, mais devenue mère en 1891 à Burlats (81).
M. VIALA N° 222
X - Réponses
143. PICARD. Jacques PICARD ou PICOXUAPsT est né vers 1660 (Rts
1705-1709) se disait originaire de l'évêché de Luchon en 1696 (acte de mariage), du
Poitou en 1705 et 1700 (Rts) et des Sables d'Olonne en 1711 (Rt). Il devint flibustier,
entra dans la troupe du pirate AVERY qui débarqua à Bourbon en 1695. Il épousa Louise
COLLIN le 01.11.1696 (Saint-Paul GG 13 n° 48), née vers 1683 (Rts 1705-1709) à Bourbon,
de Pierre COLLIN et de Catherine MISE "Portugaise des Indes".
Ils eurent cinq enfants : Catherine (° 30.11.1706), Joseph (° 21.09.1709), Jacques (°
1714), Pierre (° 1718), François (° 1720).
Jacques PICARD est décédé le 8 mars 1723 à Sainte-Suzanne (Saint-Paul GG 15).
M. Sylvain BERTHONNEAU N° 430
185. AVéRADéRE. Relevé dans l'annuaire des Pyrénees-Atlantiques
: .
. ABERADéRE Félix - 16, rue Thiers - Bayonne (64) Tél. : (59) 59.81.03
. ABERADéRE Jean-Pierre - 14bis, résidence Graville Analet (64) Tél. : (59) 63.88.05
Au sujet de l'orthographe de ce nom qui est certainement d'origine espagnole, il faut
noter que la prononciation dans cette langue du V et du B est la même.
M. R. SIQUIER N° 100
195. ACTE DE MARIAGE. PROCURATION. Dans le langage
juridique et à plus forte raison chez les notaires, chaque mot a un sens et si certains
nous semblent synonymes, méfions-nous d'une subtilité qui nous échappe !
Le contrat de mariage est donc une chose, la procuration une autre.
Au XIXe siècle, avec le développement des voyages, nos ancêtres allèrent se marier de
plus en plus loin de leur lieu de résidence qui est bien souvent celui de leurs parents.
Ceux-ci, soit par indifférence, soit par un "trop plein" d'occupations, ne se
libéraient pas et ne se rendaient pas au mariage de l'enfant quand il se déroulait à 40
ou 50 kms. Or les mariés, même majeurs, devaient rendre leurs "actes
respectueux" à leurs parents. Ces derniers (ou parfois le survivant des deux
seulement) donnaient donc leur réponse, sous forme d'un accord écrit, passé devant
notaire :la procuration. Du point de vue de la forme, il s'agissait d'un acte en brevet,
donc remis aux intéressés eux-mêmes et dont le notaire ne conservait même pas une
copie. On en retrouve la trace sous forme d'une simple ligne dans les archives de
l'enregistrement des actes... bien peu à vrai dire !
Rédigeant l'acte de mariage, le maire devait inscrire "un-tel, fils de... et... ,
donnant leur consentement au mariage projeté suivant procuration devant Me ... notaire à
... ".
Pour conclure, je dirais simplement qu'il ne reste aucune trace de ces procurations, à
part dans les armoires de grand-mères !!
M. Pierre ARCHASSAL N° 52
Les dispositions légales se rapportant au mariage ont été
modifiées à plusieurs reprises. Sans vouloir entrer dans le détail de ces
modifications, on peut dire que de la promulgation du Code Civil à la loi du 17 juillet
1927, le consentement des parents était toujours exigé, toutefois les futurs, à partir
de 21 ans pour les filles et de 25 ans pour les garçons, pouvaient passer outre à leur
opposition après avoir fait procéder par acte notarié aux sommations respectueuses.
La présence des parents à la cérémonie valait approbation du mariage, s'ils n'y
assistaient pas leur consentement devait alors revêtir des formes authentiques. C'est la
raison de cette procuration notariée qui est tout-a-fait indépendante d'un éventuel
contrat de mariage.
M. Jean BEAUBESTRE N° 20
207. ILES BALEARES. Constituées en royaume de Majorque en 1276, réunies à la couronne d'Aragon en 1344, lequel fut réuni au royaume de Castille en 1474, les îles Baléares étaient espagnoles en 1857.
Le Bureau
213. FEU ou DEFUNT. La réponse a été donnée par M. CALLERY : "l'emploi des mots "feu" et "défunt" dépend du curé qui l'utilise. Il souffre de nombreuses exceptions Pour schématiser, "feu" désigne une personne décédée peu auparavant et qu'on a connue, "défunt" s'applique à une personne décédée depuis beaucoup plus longtemps ou qu'on n'a pas connue.
M. Pierre PLUCHOT N° 237
83. MORTALITE EN 1822-1823. De nombreux collègues
ont répondu à ma question et je les en remercie. Comme ce sujet semble intéresser
plusieurs personnes, j'indiquerai ci-dessous les derniers éléments parvenus à ma
connaissance à la suite de mes recherches dans les bibliothèques.
D'après un texte intitulé : "Population et Société au XVIIe et XVIIIe
siècle" écrit par M. Georges COURTES et tiré de "Histoire de Lectoure"
d'une part, et d'autre part d'après "La population française au XVIIe et XVIIIe
siècle" de M. DUPAQUIER (Que sais-je ? n° 1786) nous aurions :
1501 | épid. | 1650-1653 | famine + peste |
1509 | épid. | 1693-1695 | famine |
1522-1523 | peste | 1661-1665 | |
1562 | épid. | 1670 | |
1586-1587 | peste | 1709-1711 | famine + peste |
1626-1627 | 1721 | peste | |
1630-1631 | famine | 1745 | disette |
1637-1640 | 1755 | disette | |
1775 | épizootie |
L'ouvrage de M. DUPAQUIER quoique plus complet au point de vue dates
n'indique pas les motifs des grandes crises de mortalité. D'autre part, il convient de
souligner que les épidémies ont presque toujours été précédées d'une famine ou
d'une disette.
Aucun des ouvrages cités ne donne de dates pour le XIXe siècle, ce qui est normal, mais
aussi ce qui serait intéressant à connaître.
189. DIVORCES. Qu'appelez-vous "acte de
divorce" ?
Le divorce introduit dans notre législation par la loi du 20 septembre 1792 résultait à
cette époque du consentement mutuel des époux. Ceux-ci en cas de désaccord devaient se
présenter à la mairie accompagnés de témoins et leur déclaration était enregistrée
dans le registre des mariages.
Cette pratique n'a eu en fait qu'une brève existence (jusqu'à la promulgation du Code
Napoléon sans doute ? 1803-1804 ?). Le divorce aboli en 1816 et rétabli en 1884
nécessite de nos jours une procédure judiciaire. En vertu de la loi du 18 avril 1886 le
dispositif du jugement de divorce doit être transcrit en marge de l'acte de mariage du
couple, si celui-ci a été célébré en France. Les minutes de ces jugements se trouvent
au greffe du Tribunal de Grande Instance (ex Tribunal Civil de 1ère Instance). on peut en
demander la copie.
Toutefois dans le cas que vous soulevez, des justifications de parenté vous seront
peut-être demandées.
M. BEAUBESTRE N° 20
Complément au bulletin n° 10 (parus dans le bulletin n° 11)
L'étude de M. BOUSSEREAU sur les "Monnaies de France"
nous a permis de situer, au cours des siècles passés, la valeur relative entre salaires,
coûts de produits et services. A titre de complément à ces nombreuses informations, je
vous livre quelques prix relevés au hasard de lectures.
- Location d'une "eschoppe" sise sur le Petit Pont (Paris entre la Cité et le
Quartier latin) en 1646 : 302 livres par an, et la locataire s'engageait à la remplir
"d'honneste marchandise", à bien entretenir l'auvent et à cotiser selon
l'usage pour les fortifications, les pauvres, les boues, les lanternes, les chandelles, le
guet, les portes, les pavés ou autres charges de la ville.
- En 1635, l'achat d'un office d'huissier sergent à cheval au Châtelet de Paris
s'élevait à 1 200 livres tournois.
- Les frais d'équipement et d'habillement d'un soldat, le citoyen Louis ROUSSEAU,
volontaire national, en 1792, se décomposaientainsi :
Un habit, veste et deux culottes | 129 livres 8 sols 3 deniers |
Trois chemises | 24 livres |
Un chapeau | 7 livres |
Deux paires de bas | 10 livres |
Deux paires de guêtres | 11 livres 8 sols 6 deniers |
Deux paires de souliers | 18 livres |
Deux cols | 2 livres 3 sols 3 deniers |
Trois brosses | 1 livre |
Deux piques | 1 livre |
Un sac de peau | 18 livres |
Un sac de toile | 6 livres 8 sols |
Une giberne | 8 livres |
Pour le compte de Rousseau, depuis le 12 mars jusques et y compris le 14 avril soit 34 jours à 15 sols par jour | 25 livres 10 sols |
261 livres 18 sols |
A titre de comparaison, en 1793, le pain était taxé, pour Paris, à 3 sous la livre.
"Etat des effets fournis par la municipalité de Balloy (Seine-et-Marne) " 1792
L'article paru dans le Bulletin n° 9 sur la photographie des actes a suscité un abondant courrier et plusieurs d'entre vous nous ont fait part de leur expérience.
Ainsi, Mme JENNER, n° 51, qui ne retirant aucune satisfaction du 125 ou 400 ASA, utilise du 25 ASA (Agfa professionnel 36 poses) ou à défaut du 50 ASA, mais jamais plus, avec une focale de 28 mm pour se rapprocher davantage du sujet. Le tirage est effectué sur du papier extra-dur (n° 5).
M. DEBEST, n° 67, quant à lui, a imaginé le montage suivant : apres divers essais avec utilisation d'une bonnette 2 dioptries, j'ai monté une pyramide tronquée avec des pièces de l'ancien "meccano" de mon fils. Cette pyramide permet : à la base, d'encadrer une page de document et au sommet, de poser l'appareil à utiliser avec déclencheur souple. La hauteur est d'environ 45 cm pour une mise au point sur 2 m, corrigée à 40 cm par la lentille additionnelle (le tout utilisable sans encombre sur une table auprès d'une fenêtre) Le cliché avec cet appareil (Canon 1/2 EE) est du format 1/2 24 x 36 soit 18mm x 36mm. La page de registre tient largement sur la surface et l'épreuve en 13cm x 18cm est lisible malgré quelques imperfections. La pellicule utilisée est une Agfapan Vario XL à développer dans un bain couleur selon notice. Le cliché est en noir et blanc. Mais la sensibilité de l'émulsion affichable sur l'appareil va de 125 ASA à 1 600 ASA sans précaution spéciale de développement et même 3 200 ASA par développement spécial. Conclusion : Dans les conditions les plus défavorables (appareil simple, éclairage faible) le prix de la pellicule est peu élevé et les résultats peuvent être considérés comme suffisamment valables. Cependant, il y a quelque difficulté a trouver un professionnel acceptant de développer une fraction de rouleau (Dans le cas décrit, sur un film de 36 x 2 = 72 vues, il n'était nécessaire de développer que 17 vues.