Eglise du Sépulcre
d'après M. Cavaillès et N. Lecomte in "Parthenay", éditions du Patrimoine, Paris, 2000

Située sur l'axe routier reliant Niort à Parthenay, et au cœur de ce qui deviendra un des faubourgs, cette église occupait le sommet du coteau sud-ouest.

Son plan centré qui rappelle celui du Saint Sépulcre de Jérusalem, a permis de supposer que sa fondation courant XIème siècle serait due à un seigneur de Parthenay, au retour d'un pèlerinage en Terre Sainte.

Les fouilles réalisées en 1986 ont mis en évidence la tranchée de récupération des pierres du mur de l'église et ont permis de déterminer le plan de l'édifice. Un mur de 2,50 m. d'épaisseur délimitait un espace circulaire de 24 m. de diamètre. Ces dimensions en font une des plus vastes églises à plan centré connues. A l'intérieur de la construction, à 4 m; du mur, 12 piliers formaient un déambulatoire et supportaient une charpente ou une voûte en pierre. L'édifice comportait un porche d'entrée au nord-ouest et deux chapelles accolées au nord-est et au sud-ouest ainsi qu'un clocher. Cette église dut servir de chapelle funéraire, car un grand nombre d'inhumations successives et un ossuaire y furent retrouvés. Les sols du XIIème siècle, qui recouvrent des niveaux non fouillés, et des monnaies de la seconde moitié du XIème siècle provenant du remplissage des tombes sont des indices de datation haute.

Elle est mentionnée comme église paroissiale dans le Grand Gauthier (Pouillé du diocèse de Poitiers) en 1278.

Pendant l'occupation de la ville par les troupes protestantes du seigneur de Vérac, l'église est incendiée le 29 novembre 1568.

Sa reconstruction dût être rapidement entreprise, puisque D. Généroux indique avoir posé la première ardoise de la couverture du clocher le jeudi 6 novembre 1573. Par ailleurs, la fouille a démontré qu'un évènement lié à une destruction volontaire ou à un accident survenu vers les XVème-XVIème siècles a entraîné la construction d'un pilier central pour soutenir la voûte.

Une visite de l'église, datée du 24 novembre 1598, mentionne également les maisons presbytérales ruinées "à cause des guerres" et l'église "couverte de thuilles courbes".

Une chapelle consacrée à Notre Dame est citée par D. Généroux en 1572, ainsi qu'un autel des Cinq Plaies.

Lors d'une visite en 1731, on fait état de trois chapelles, dédiées à Saint Jacques, Sainte Claire et au Cruxifix.

Sur l'atlas de Trudaine, l'église n'est pas circulaire.

Toutes les paroisses, à l'exception de celle de Saint Laurent, sont supprimées par un décret de la Convention du 1er janvier 1793.

L'église du Sépulcre fut rasé en 1805. Sur l'emplacement qu'elle occupait on finit par construire un collège.

Les registres paroissiaux conservés remontent à 1609.