Eglise (Prieuré) Saint Pierre de Parthenay le Vieux
d'après M. Cavaillès et N. Lecomte in "Parthenay", éditions du Patrimoine, Paris, 2000

Situé sur l'axe Niort-Parthenay, le bourg Saint Pierre se trouve à 2 km au sud-ouest de l'éperon rocheux, sur un promontoire qui domine le Thouet.

Une église Saint Pierre est mentionnée pour la première fois dans les textes en 1092. Elle a été donnée par les seigneurs de Parthenay, Ebbon et Guelduin, à l'abbaye auvergnate de la Chaise Dieu (Haute Loire), avec une terre située devant l'édifice, pour y construire un bourg qui bénéficie très tôt d'exemption de taxes. La confirmation des privilèges accordés aux habitants du bourg a eu lieu dans le cloître en 1119.

L'église Saint Pierre présente un plan en croix latine, avec une nef centrale et des collatéraux, un chœur à trois absides et un clocher octogonal à la croisée. Elle conserve encore sa façade à trois portails richement sculptés. Au début du XXème siècle, des travaux réalisés sur une maison accolée au nord de l'église ont permis la mise au jour des vestiges du cloître, trois arcades en plein cintre (celle du milieu servait de porte et les deux autres de baies) avec arcature double. Les éléments décoratifs (chapiteaux, tailloirs, archivoltes) peuvent être datés du XIIème siècle, sur des critères stylistiques. On connaît une lithographie de la façade au début du XIXème siècle.

Elle est mentionnée comme église paroissiale dans le Grand Gauthier (Pouillé du diocèse de Poitiers) en 1278.

Selon D. Généroux, tous les édifices religieux ont été saccagés lors des guerres de Religion, notamment en 1562 et lors de l'incendie de 1568, mais sans plus de détails.

En 1642 et en 1643, l'assemblée des habitants de Parthenay décide d'importants travaux de réparations surtout sur les travées occidentales de la nef et des collatéraux de l'église, et envisage d'enduire les voûtes du chœur, du carré du transept et des piliers.

Des visites en 1735 et 1741 décrivent l'édifice en très bon état et signalent deux chapelles dédiées l'une à Sainte Geneviève et l'autre à Saint André.

Le presbytère du prieuré Saint Pierre est mentionné à l'église paroissiale du Sépulcre en 1741.

Sur l'atlas de Trudaine, le cloître n'est pas représenté. Seule l'aile est des bâtiments conventuels est dessinée. En revanche l'enclos du prieuré est bien défini.

Toutes les paroisses, à l'exception de celle de Saint Laurent, ont été supprimées par un décret de la Convention du 1er janvier 1793.

L'église est désaffectée à la Révolution.

Des travaux de restauration sont réalisés sur l'église par Déverin en 1885-1888, en 1897 et en 1916.

Les registres paroissiaux conservés remontent à 1622.

L'église est classée monument historique dans la liste de 1846. Les restes du prieuré sont classés par arrêté du 17 mai 1929.