Eglise (Prieuré) Saint Paul
d'après M. Cavaillès et N. Lecomte in "Parthenay", éditions du Patrimoine, Paris, 2000

Le prieuré Saint Paul se situe dans un bourg extérieur de l'éperon rocheux sur la rive gauche du Thouet.

Il est mentionné pour la première fois dans les textes vers 1070, lorsque l'abbaye tourangelle de Cormery l'acquiert avec le bourg environnant. Les habitants de ce bourg ont bénéficié dès l'origine de privilèges et d'exemption de droits de péage.

Il existe une description de l'église avant sa destruction partielle en 1840. Elle possédait trois absides ; l'abside centrale était ornée de trois fenêtres en plein cintre et de six arcades soutenues par douze colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés. La nef était dominée par un clocher placé près du chœur.

Elle est mentionnée comme église paroissiale dans le Grand Gauthier (Pouillé du diocèse de Poitiers) en 1278.

Les bâtiments conventuels présentent des éléments architecturaux typiques des XV-XVIème siècles (porte en accolade).

Selon D. Généroux, tous les édifices religieux ont été saccagés lors des guerres de Religion, notamment en 1562 et lors de l'incendie de 1568, mais sans plus de détails.

L'atlas de Trudaine situe l'emplacement des bâtiments du prieuré autour de l'église qui semble posséder un transept.

Lors d'une visite en 1735, quatre chapelles sont citées : de la Sainte Vierge, Saint Fabien, Saint Blaise et Saint Paul.

En 1756, le prieur se fait enterrer à l'intérieur de l'église.

Toutes les paroisses, à l'exception de celle de Saint Laurent, sont supprimées par un décret de la Convention du 1er janvier 1793.

Elle est vendue comme bien national par adjudication le 5 janvier 1791 probablement à M. Sionneau, demeurant à Parthenay.

En 1840 ne subsiste de l'église primitive que la grande abside et deux colonnes à l'extrémité de la nef.

En 1872, a lieu la découverte d'un caveau funéraire.

Les registres paroissiaux conservés remontent à 1608.

La façade de l'église est classée monument historique par arrêté du 8 août 1923.