Eglise Saint Jean
d'après M. Cavaillès et N. Lecomte in "Parthenay", éditions du Patrimoine, Paris, 2000

Située sur l'éperon Est, elle se trouve à la limite de la ville médiévale.

On ignore tout de ses origines, mais les quelques ruines (vestiges du chœur, du transept et des chapelles orientées) prouvent qu'il s'agit d'une église romane.

Un relevé de l'édifice, réalisé en 1820, avant sa destruction, montre qu'elle était construite suivant un plan en croix latine.

Une salle voûtée à laquelle on accédait par un trou d'homme percé dans sa voûte, située sous le croisillon nord du transept de l'église mesure 7 m. de long sur 6,35 m. de large.

Elle est mentionnée comme église paroissiale dans le Grand Gauthier (Pouillé du diocèse de Poitiers) en 1278.

Marie de Brenezay et Jean Guichard y fondent une chapellenie en 1351, dans la chapelle Saint Michel et Sainte Madeleine.

La salle basse est utilisée comme ossuaire.

Une aumône publique, dont l'origine remonterait bien au delà du XIVème siècle, selon une enquête de 1404, désignée sous le nom de "Charité du Trézain de Saint Jean", était distribuée dans l'église et le cimetière le jour de l'invention de la Sainte Croix.

Selon D. Généroux, tous les édifices religieux ont été saccagés lors des guerres de Religion, notamment en 1562 et lors de l'incendie de 1568, mais sans plus de détails.

Une visite effectuée en 1598 décrit l'église "toutte voustée et couverte de thuille courbe, et le clocher d'ardoize".

En 1653, Nicolas Poiret s'engage à enrichir de couleur le grand autel de l'église.

En 1665, on la décrit "en bel ordre" et, en 1671, Jean Duc, maître vitrier, et Mathurin Bazille, maçon, tous deux de Parthenay, se chargent de transporter "le grand vitrail où est figuré le crucifix" qui se trouvait derrière le maître autel de l'église, pour le placer dans la façade.

Plusieurs chapelles sont citées par B. Drochon : Saint Jacques, Saint Mathurin, de la Trinité et Saint Eutrope en 1598, les chapelles d'Ecce Homo, de la Sainte Vierge, Sainte Marguerite, Notre Dame de Pitié, des Trois Rois, Saint Fiacre et Saint Sébastien en 1731.

Toutes les paroisses, à l'exception de celle de Saint Laurent, sont supprimées par un décret de la Convention du 1er janvier 1793.

Pendant la Révolution, l'église Saint Jean fut utilisée par les militaires pour entreposer leur bois.

Elle fut vendue aux enchères le 16 mai 1808 et acquise par Balthasar Ledain pour la somme de 1.700 francs avec autorisation de destruction partielle ou totale de l'édifice qui est effectuée en 1820. B. Ledain est très discret à ce sujet : il s'agissait de son grand père...

Les registres paroissiaux conservés remontent à 1594.

Les vestiges de l'église sont classés monuments historiques par arrêté du 18 septembre 1995.