Bulletin n° 8 - juillet 1981 - 3/1981

I - TRIBUNE LIBRE

- Il y a deux manières de concevoir la recherche généalogique.
La plus classique vise à remplir des fiches pour servir à l'établissement d'un arbre. En gros, une pyramide des prénoms la pointe en bas, ou des cercles concentriques et le bel arbre aux multiples rameaux. Certes, on situe ainsi ses origines lointaines. Des versions plus sophistiquées permettent de dégager des renseignements sur les professions, les migrations, la durée de la vie, voire le phénomène répétitif des jumeaux, etc...
La seconde manière tend à reconstituer l'histoire même de la famille au travers des siècles, de l'Histoire, des guerres, des épidémies, de l'évolution de la société. En clair, de faire revivre tout ce mystérieux passé qu'il faut tenter de retrouver grâce aux "vieux papiers". Un ouvrage-type de cette orientation de la recherche est fourni par le Professeur Jean DELAY, de l'Académie Française, dans ses "Avant Mémoire" I et II (Gallimard Edit.). Cela sous-entend une recherche portant non seulement sur l'état civil, mais sur des minutes notariales, des alliances, des contrats d'achat, de vente ou de louage, des tutelles, des testaments ou partages, des procès, des dossiers militaires, l'exploration des terriers et cadastres, des recensements, des cimetières, des listes électorales, des archives locales, etc... Cela demande du temps, de la persévérance et de la chance et ressemble à une vaste et passionnante enquête "sur pièces". Enquête qui réserve parfois de grandes surprises. Tel "Commis des Postes de 1ére classe" travaillant à Orléans en 1871 découvre que son propre père, mort à 30 ans, avait écrit au Ministre de la Guerre afin d'avoir des renseignements sur son "ayeul" maternel mort en 1789, et avait appris qu'il était Maréchal de Camps des armées du roi et commandait en chef l'artillerie de La Fére jusqu'à la Révolution. Tel ancêtre vivant sous Louis XIII avait eu 11 enfants. Tel enfant de huguenot avait été "rebaptisé" par un prêtre catholique juste après la Révocation de l'Edit de Nantes, puis un rameau de la famille avait été chercher asile au Pays-Bas pour ne pas avoir à abjurer. Un soldat trouve la mort à Solférino, atteint par un boulet de canon russe et son frère meurt du choléra en Crimée trois mois après. Un contrat de mariage fait l'inventaire du trousseau de la future au début du siècle. Un partage évalue tous les biens d'un riche fermier de Picardie : "un prie-dieu et un moulin à café : valeur 12 francs". Chaque génération a ses joies et ses drames et les situations changent... Notre généalogie comporte deux receveuses des postes à cent ans d'intervalle, un commis et un non postier, Officier du Mérite Postal...
J'ai choisi cette seconde voie il y a cinq ans et je suis assez heureux d'approcher de la fin de mes compilations. L'intérêt du Cercle est à mon sens, de s'entr'aider dans les recherches, notamment lorsque les archives de tel ou tel département refusent même de vous adresser photocopie d'un unique acte ancien dont vous avez indiqué toutes les références : cote du registre paroissial, nom et date précise.

M. BRAUD N° 192

- Photocopies et photographies des actes de différentes natures
La manipulation des registres doit se faire avec d'autant plus de précautions (j'allais dire de respect) que ces documents sont plus anciens.
La photocopie fait intervenir un pliage des reliures qui entraîne, à la longue, une détérioration des registres.
La photocopie ainsi que la photographie avec flash attaquent l'encre d'impression. Ce problème, confirmé par M. BEAUCARNOT, est comparable à celui rencontré pour les peintures rupestres des grottes de Lascaux.
Les solutions sont simples :
a) faire une copie manuscrite de l'acte et la faire légaliser par le service qui détient le document original,
b) faire une photographie soi-même à l'aide d'une pellicule à 400 asa. Dans ce cas, point n'est besoin d'un flash, même si le local où l'on prend la photo n'est pas très éclairé.
Pour ceux et celles qui, comme moi, ne sont pas familiarisés avec la technique photographique, l'opération demeure très simple... Et il est toujours possible de se renseigner auprès d'un photographe ou du photo-club des PTT. Un petit conseil : il est toujours préférable de demander la permission de prendre des photos au responsable du service qui nous accueille car les bons contacts ne font-ils pas les bons amis !
En conclusion, sachons préserver, pour les générations qui nous suivent, les routes qui nous mènent à la rencontre de notre passé

Mlle MAUGER N. N° 203

II - Communications - Informations générales - Notes diverses

- Bibliothèque généalogique de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Eglise des Mormons) : Plusieurs adhérents de notre Cercle se sont retrouvés le 21 Mars 1981, au 5 Rond-Point de l'Alliance à Versailles, pour l'inauguration de la bibliothèque. A ce sujet, nous rappelons que les transferts de microfilms se font surtout pour les recherches sur l'étranger. Les microfilms venant de Salt Lake City (Etats-Unis) sont à la disposition des demandeurs pendant un délai de 6 mois. Prendre rendez-vous par téléphone au 954.82.78.

- Recherches concernant les employés des Postes et Télécommunications : Nous demandons à tous les adhérents de ne plus poser de questions concernant des recherches sur des collègues postiers ou communicants. Un article à ce sujet paraîtra dans un prochain bulletin.

- Recherches en Mayenne : Les Archives Départementales de la Mayenne (5, rue Ernest Laurain 53000 LAVAL, tél. 53.10.60) sont ouvertes au public du lundi au vendredi (8h30-12h et 13h-17h30) sans fermeture annuelle, et toutes demandes de recherches par correspondance, accompagnées de références de dates et de lieux suffisamment précises sont satisfaites. Vous pouvez aussi consulter le Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, de Alphonse ANCOT, 4 volumes, reprit par l'imprimerie J. FLOCH à Mayenne en 1976.

- D'autre part, rappelons ou signalons :
* le Centre Généalogique de l'Ouest - 2, rue Saint-Stanislas - 44042 NANTES
* Le Centre Généalogique du Maine et Perche (Monsieur Jean CHAUVEAU) B.P. 26 - 72001 LE MANS Cèdex
* La revue de la société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne (se renseigner aux A.D.)

- Archives d'Outre-Mer - 27, rue Oudinot - Paris 7ème : On peut y consulter librement les tables décennales de l'état civil, mais pour ce qui est de la communication des actes proprement dit, on ne peut en demander plus de deux à la fois, avec une limite de dix par jour. En outre, il y a des heures de levée pour les fiches de demande si bien qu'on a le sentiment de piétiner quelque-peu. Par ailleurs, il n'est pas possible d'obtenir des photocopies. Toutefois, l'accueil est agréable et les agents de la salle coopératifs. Et en compulsant les registres et tables décennales de l'état civil de l'Ile de la Réunion, on constate que les enregistrements d'actes se font séparément, sur les registres, entre "BLANCS" et "ESCLAVES". Ceci jusqu'en 1848 (attendre 1850 pour certaines communes) date à laquelle on connaît enfin l'abolition de l'esclavage.

- Associations généalogiques
* Généalogie pratique du Pas-de-Calais Ouest - Mlle MULARD - 38, boulevard de l'Égalité - 62100 CALAIS

- Assemblée générale de la Fédération Française de Généalogie
Elle s'est tenue le 21 Février à Paris, sous la présidence de M. AMEIL .
Le rapport moral a porté essentiellement sur les relations entre les revues "Héraldique et Généalogie" et "La France généalogique", l'opportunité de Créer un Prix National de généalogie et la création d'un Conseil National de la Généalogie.
Le rapport financier est ensuite examiné. Le nombre des adhérents est environ de 4 000. Le budget de l'exercice 1980 est adopté sans observations, mais celui, prévisionnel, de 1981 est discuté.
Après le bilan des travaux de dépouillement des bulletins des cercles, est abordée la question du répertoire n° 2. Enfin, M. DUPAQUIER expose les grandes lignes de l'enquête de démographie historique dont nous avons déjà parlé dans un précédent bulletin.

- Signes conventionnels
A l'attention de nos collègues débutants, rappelons que les généalogistes ont l'habitude d'utiliser des sigles et symboles, évitant de longues phrases explicatives.

°

né le

P

pére

b

baptisé le

M

mére

x ou oo

marié le

p ou ss (*)

parrain

x III

marié en 3émes noces

m

marraine

Cm

contrat de mariage

)(

divorcé le

+

décédé le

(+)

inhumé le

/1832

avant 1832

1832/

après 1832

ca

environ

s.a

sans alliance

s.p.

sans postérité

  * du latin suscipere : présenter le nouveau-né

A.D.

archives départementales

A.N.

archives nationales

A.M.

archives municipales

B.M.

bibliothèque municipale

B.N.

bibliothèque nationale

E.C.

état civil (après 1792)

R.P.

registres paroissiaux

III - Questions

128. DEWEVRE-DELABAERE. Recherche mariage et quartiers du couple Narcisse Casimir Janvier DEWEVRE +1845 RUMINGHERl (62) et Rosalie Barbe DELABAERE +1868 RUMINGHEM, dont Narcisse Louis Martin °22.11.1815 RUMINGHEM.
129. FLAMEN-DEWAGUE. Recherche mariage et quartiers du couple Pierre Nicolas FLAMEN +1868 RUMINGHEM (62) et Hildegarde Josèphe DEWAGUE dont Eugénie Stephanie ° 24.08.1821 RUMINGHEM.
130. DEBAST-COLIN. Recherche mariage, décès et quartiers du couple Jacques François DEBAST et Marie Catherine COLIN dont Simon BenJamin °24.12.1819 ST-OMER (62).
131. SOCHTEM4AN. Recherche mariage et ascendance de Josèphe Nathalie Thérèse SOCHTEMAN - épouse de Simon BenJamin DEBAST, dont Anastasie Joséphine
°19.12.1841 ST-OMER (62) - belle-sœur de Jean Baptiste CONNEYNE, meunier à EZINGHEN (59) en 1863.

M. CHIPAUX R. N° 103

132. MAGNIER-DEVAUT. Recherche dates et lieux °+x Jean-Marie MAGNIER et Anne DEVAUT, ascendants de Jeanne MAGNET ôter nivôse an 3 St-Pierre la Noaille (42). Jean Marie MAGNIER était marchand à CLUNY (71) en 1822.
133. GRIBET-PECOULT. Recherche dates et lieux °ca 1793 Benoît GRIBET x Pierrette PECOULT +26.02.1850 Sarry (71) ascendants de Jean GRIBET °17.04.1830 Sarry +21.10.1893 Melay (71).
134. BUSSIERE ou LABUSSIERE-BERTUCAT. Recherche date et lieu x Jean LABUSSIERE °06.03.1719 Perreux (42) + 25.03.1807 y avec Jeanne BERTUCAT °ca 1730 + 01.07.1789 Perreux (42), ascendants de Etienne LABUSSIERE ° et b. 16.06.1759 y.

Mme BRUN-GIRAUD M. N° 41

135. COTREL. Recherche date et lieu ° Pierre COTREL (en 1733) b. 02.04.1734 Quintin (22) + 06.01.1789 Quintin (22) x Marguerite EOUZAN ou CHOUZAN.

M. COTREL N° 272

136. DEMOGRAPHIES PAROISSIALES. Où peut-on se procurer la liste des 556 démographies paroissiales publiées par "dh" (bulletin de la Société de démographie historique) ? En existe-t-il pour le Loiret et pour le Cher ?

M. GALLIOT A. N° 16

137. POSTILLON. Qui peut donner des renseignements sur l'origine de ce nom (famille des Charentes) ? Quelqu'un a-t-il déjà rencontré ce patronyme en Charente ou dans tout autre département ?

Le Secrétariat

138. SANTIAGO DE CUBA. Comment obtenir des renseignements sur des familles françaises créoles ayant résidé à SANTIAGO DE CUBA entre 1800 et 1890 ?
139. DURRIVE. Quelqu'un a-t-il déjà rencontré ce patronyme peu courant ?

M. DURRIVE N° 358

140. DUBOURG. Recherche mariage, décès et date de naissance de DUBOURG François °ca 05.1793 Vannes (56) +/1817, fils de DUBOURG François et de GUIMAP Jeanne, domicilié à Brest (29).
141. DOUYERE. Recherche mariage et date de naissance de DOUYERE Joseph °ca 1723 Wisches (67) + 25.10.1816 Saint-Denis (974), fils de DOUYERE Joseph et de CHARTON Marie Françoise.
142. ROBERT. Recherche mariage, décès et date de naissance de ROBERT Julien dit LA ROCHE °ca 1642 Champdeniers (79), inculpé dans l'affaire du gouverneur VAUBOULON, condamné à dix ans de galère le 24.05.1697 (35).
143. PICARD. Recherche naissance, mariage, décès, de PICARD Jacques ° ca 1656 Les Sables d'Olonne (85), flibustier.
144. ROYER. Recherche naissance et mariage de ROYER Guy dit l'EVEILLé °ca 1644 Paris, paroisse Saint-Paul, + 29.12.1719 Saint-Paul (974).
145. CALVERT. Recherche naissance, mariage et décès de CALVERT Jacques °ca 1704 Saint-Malo (35).
146. JUPPIN DE FONDAUMIERE. Recherche naissance et mariage de JUPPIN DE FONDAUMIERE Jacques, °ca 1706 La Rochelle (17) de JUPPIN Jacques, négociant à La Rochelle et de Marie DE FONDAUMIERE du diocèse de Poitiers ° entre 1650 et 1690, + 06.01.1761 à La Réunion.
147. JOSSET DE LA PARENTERIE. Recherche naissance et mariage de JOSSET DE LA PARENTERIE °ca 1733 Paris, paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet, de JOSSET Bernard, procureur au Parlement de Paris et de JOSSET Jeanne Louise, + 26.02.1813 à La Réunion.
148. BADZéE. Recherche naissance, mariage et décès de BADZéE François ° ca 1720 à Quistinie (56).
149. DUMESGNIL D'ARRENTIERES. Recherche naissance et mariage de DUMESGNIL D'ARRENTIERES Guy, écuyer, °ca 1670 Arrentières (10) +06.07.1752 à La Réunion, flibustier
150. ALLAIN. Recherche naissance, mariage et décès de ALLAIN Perrine Jeanne °ca 1700 à Auray (56).
151. GUICHARD. Recherche naissance, mariage et décès de GUICHARD Arzul °ca 1669 Port Louis (56).
152. GRONDIN. Recherche les origines métropolitaines de GRONDIN François °ca 1672 à Madagascar, fils de GRONDIN Etienne + ca 1677 à Bourbon.
153. ROLAND. Recherche naissance, mariage et daces de ROLAND Louis °ca 1784 à La Rochelle (17) de ROLAND Jacques et de LADEF Marie (son frère ROLAND Noël François °06.04.1787 à La Rochelle (17) ).
154. BAILLIF. Recherche naissance, mariage et décès de BAILLIF Estienne dit L'ANGEVIN °ca 1664 Angers (49) de LE BAILLIF René et de CHOPIN Louise née à Angers, paroisse St Pierre.
155. DE LA CROIX. Recherche naissance, mariage et décès de DE LA CROIX Jeanne °ca 1652 Baincthun (62) de DE LA CROIX Nicolas et de DE JANVIER Françoise.
156. RICQUEBOURG. Recherche mariage et daces de PXICQUEBOURG François °07.06.1649 Amiens (80) de DE RICQUEBOURG et de SEJOURNET Magdeleine.
157. RUELLE. Recherche naissance, mariage et décès de RUELLE Claude °ca 1656 Saint-Rémy (70) de RUELLE Jean et de TOULé Martine.
158. CARON. Recherche naissance, mariage et daces de CARON Louis, dit LA PIE °ca 1642 Caudan (56).
159. DENNEMONT. Recherche naissance, mariage et décès de DENNEMONT Hervé °ca 1648 Brix (50).
160. PILLé. Recherche naissance, mariage et décès de PILLé Leonarde °ca 1648 Granville (50).
161. HOAREAU. Recherche naissance, mariage et décès de HOAREAU René °ca 1640 Boulogne (62).
162. BAUDRY. Recherche naissance, mariage et décès de BAUDRY Marie °ca 1640 Calais (62).
163. ARNOULD. Recherche naissance, mariage et décès de ARNOULD Denis °/1650 dans le Nord, arrivé à Bourbon avec la flotte du vice-roi Blanquet de la Haye le 27.04.1671.
164. LE CHASTELAIN DE CRECY. Recherche et souhaite obtenir les photocopies des actes de naissance, mariage (?) et décès de LE CHASTELAIN DE CRECY Françoise °23.11.1654 Pouancé , paroisse de Saint-Aubin (49) + supposé en 1661.
165. CHATELAIN DE CRECY ou CRESSY. Recherche naissance de CHATELAIN DE CRECY (ou CRESSY) °entre 1659 et 1665 Paris ou Cressy dans la région parisienne.

M. Jean-Max LEMERLE N° 128
pour la région Gard et Hérault

166. ALBERT. Recherche date et lieu de :
- naissance de Nicolas ALBERT +09.12.1829 Boulay (57)
- mariage de Nicolas ALBERT et Marie BAILLON /1805 Boulay (57)
- naissance et décès de Marie BAILLON (vivait à Boulay en 1844).
167. HALBOUT. Recherche date et lieu de :
- naissance de Guillaume Louis HALBOUT ca 1751 Neuville Ferrières (76) fils de François HALBOUT + 22.07.1765 Neuville Ferrières et de Marie Madeleine MANSIRE + 20.03.1781 Neuville Ferrières
- naissance et mariage de François HALBOUT °ca 1710 et de Marie Madeleine MANSIRE °ca 1724

M. BONVALET J. N° 309

168. ROMMé. Comment procéder lorsque des actes d'état civil concernant la même famille comportent des différences d'orthographe du patronyme, de prénoms, de dates ?
1) Mariage 25.11.1843 Le Mans (72) entre René ROMMé, 30 ans, salarié, °10.11.1813 Sillé le Guillaume (72) de Julien ROMMé, salarié à Neuvillette (72) et de Marie RAGOT + 30.12.1835 Neuvillette et Marie Renee BRESTEAU, 32 ans, salariée, °12.12.1810 Mont Saint-Jean (72) de Jean BRESTEAU, cultivateur à Sillé le Guillaume, et de Agathe FIOTTé + 31.10.1827 Mont Saint-Jean.
2) Naissance 24.11.1845 Saint-Pavin des Champs (72) René Octave ROMé ° de René ROMé, 33 ans, aubergiste et de Marie BRéTOT, 34 ans.
3) Mariage 02.07.1870 Le Mans, entre René Octave ROMMé, 24 ans, ° 24.11.1845 Saint-Pavin des Champs (72) de René ROMMé, cultivateur et de Marie Renee BRESTEAU + 04.12.1845 St Pavin des Champs et Joséphine RIBEMONT
4) Décès 04.12.1845 Saint-Pavin des Champs de Marie BRéTEAU, 28 ans x Pierre ROMMé, fille de Jean BRETEAU, demeurant Sillé le Guillaume (72) et de Marguerite FILOTTé + Mont Saint-Jean (72).
169. NATURALISATIONS. Dans un département, où peut-on trouver les listes de naturalisations ?

M. MARCILLO N° 255

170. ARCHIVES DEPARTEMENTALES. Peut-on interroger par écrit les Archives Départementales, et celles-ci peuvent-elles délivrer des copies d'actes par correspondance ?

M. FOLLIOT N° 234

171. FAVAND-SCHIRRER. Recherche tous renseignements sur Etienne FAVAND x avec Marie Emélie SCHIRRER, domiciliés paroisse Saint-Eustache puis paroisse Saint-Jacques La Boucherie, dont un fils Antoine Auguste est né le 10.03.1780

M. VOISIN R. N° 138

IV - Echange - Entraide - Filière

- Signalons toujours l'activité remarquable de Madame POTTIER, de Châteauroux, n° 120, qui a retrouvé cinquante sept actes d'état civil pour trois de nos collègues.
Familles étudiées
- Pour M. BINET, n° 114

MOULINEAU 36 - Châteauroux 1896

- Pour M. BEIGNEUX, N° 191

BEIGNEUX 36 - Sauinay 1814
BERTRAND 36 - Saint-Genou 1804-1867
BILLARD 36 - Arpheuilles 1835
36 - Mézières-en-Brenne 1803-1846
BRUNEAU 36 - Sauinay 1811
36 - Deézières-en-Brenne 1832
CHOLLET 36 - Saint-Genou 1804-1831
DE ROCHE ou DEROCHE 36 - Saint-Genou 1821
FORNEPXON 36 - Saint-Genou 1804
GARNIER 36 - Saint-Genou 1817-1&67
GATEBLED
(GASTEBLET/GATBLED
36 - Argy 1847
36 - Heugnes 1866
36 - Pellevoisin 1798-1842
JAQUET 36 - Sauinay 1812
LECONTE (LECOMTE) 36 - Saint-Genou 1810-1832
LIGUELLET 36 - Pellevoisin 17S8
MOREAU (MAUREAU 36 - Heugnes 1816-1866
36 - Jeu Maloches 1848
PENISSARD (PENISARD) 36 - Arpheuilles 1821-1850
THERET 36 - Ecuillé 1865
36 - Pellevoisin 1808-1833

- Pour M. PERICARD, n° 194

BERGER 36 - Saint-Lactencin 1864
COUTURIER 36 - Saint-Lactencin 1811-1835
36 - Segry 1886
GRENCN 36 - Saint-Lactencin 1834
36 - Segry 1875-1886
36 - Vineuil 1806
MAILLAULT 36 - Saint-Lactencin 1834
PERICARD (PERRICARD) 36 - Chouday 1810-1864
36 - Segry 1844-1846
RAVEAU 36 - Saint-Lactencin 1835
ROGER 36 - Saint-Lactencin 1806

- M. Jean-Paul EUGEAUD, n° 125, remercie Mme BAUDRIT, n° 42, pour les recherches qu'elle a bien voulu faire pour lui aux A.D. de Périgueux.

- Offre

M. COTREL, n° 272, accepte d'effectuer des recherches dans le secteur de La Ferté-Bernard (72).

- Echange

M. Jacques BONVALET, n° 309, ferait des recherches aux A.D. de la Sarthe, et serait heureux de trouver la réciproque pour les départements 02, 19, 57, 76.

- Filière

A l'attention de M. et Mme RETOURNE (n° 33)
En procédant à des recherches sur les ancêtres de ma femme, née NEVEU, j'ai trouvé le baptême d'Anne Elisabeth LE MAITRE née le 30.10.1763 à Lignières-la-Doucelle (53), de Michel LE MAITRE et de Marie DES ROCHERS.

M. AGNET E. N° 54

- Dans l'acte de mariage de mes ancêtres, daté du 1er Messidor an 11, figurait la mention suivante :
"Vu l'acte de notoriété devant le Juge de Paix du canton de LAVAL arrondissement de l'Ouest, en date du dix Prairial dernier, par lequel il est constaté que ledit Jean BEROUARD père de la contractante a quitté son domicile en cette ville pour joindre les armées de la République il y a environ onze ans, et que depuis cette époque il n'a point reparu dans le pays et point donné de ses nouvelles depuis environ neuf ans"
J'ai obtenu la photocopie de l'acte qui m'a apporté de nouveaux et précieux renseignements. Pour se marier, mon aïeule Perrine BEROUARD avait dû trouver 6 témoins ayant connu son père, au moins onze ans plus tôt, dans sa commune d'origine et habitant dans la commune du mariage, éloignée d'environ 20 kilomètres. Il est donc intéressant, à mon avis, de consulter ces documents qui figurent, en principe, dans les services d'archives. Quant à moi, il me reste à partir sur le sentier de la guerre pour trouver trace de mon valeureux ancêtre Jean BEROUARD, difficulté qui constitue, à mon sens, un des pôles d'intérêt de la généalogie.

M. BARRETY N° 306

V - BIBLIOGRAPHIE

A paraître en 1981 :
"QUATRE SIECLES D'ASCENDANCE PROTESTANTE. Les 512 quartiers de Micheline BRUNETON" par Christian LEVI ALVARES, préface de Joseph VALYNSEELE
Des origines géographiques variées mais principalement Genève et le Languedoc, l'Ile-de-France et la Picardie. Des professions aussi diverses que gagne-deniers, pasteur, maître à danser, chef d'Etat, banquier, professeur d'hébreu ou nautonier. Le petit neveu d'un pape y côtoya l'un des principaux collaborateurs de CALVIN, l'un de nos célèbres économistes s'y trouve en compagnie d'un faussaire.
Une tranche d'Histoire à l'échelle d'une famille comme les autres. Plus de 250 notes biographiques, de nombreuses reproductions de portraits et des tableaux généalogiques récapitulatifs.
Prix : 30 francs suisses (port compris). A verser à Mme FAVRE. C.C.P n° 12-15049 GENEVE - SUISSE
La correspondance relative à cet ouvrage est à adresser à : Christian LEVI ALVARES - 26 - Montmeyran

Monsieur BERNARD, Inspecteur Général des Archives de France, annonce la parution en juillet 1981 du guide dont il est l'auteur et qui remplacera le "Guide des recherches généalogiques aux Archives Nationales", de Jacques Meurgey de Tupigny, depuis longtemps épuisé.

Le Centre Généalogique du Midi-Provence présente en souscription deux opuscules intéressant les chercheurs :
1) Un "Guide du Généalogiste des Alpes-Maritimes", regroupant tous les renseignements intéressant les chercheurs ayant des attaches dans ce département. Il rappelle brièvement l'histoire de ce département qui se divise en deux zones au passé fluctuant.
Prix de souscription : 15 F.

2) Un "Recueil des Patronymes étudiés par les membres du Var et des Alpes-Maritimes"
Prix de souscription : 50 F. (plus le port)
Les demandes sont à adresser à : M. SPOTTI 17 C, boulevard Gorbella 06100 NICE

VI - Huitième liste de patronymes étudiés

dictionnaire des patronymes
en cours de déménagement

y aller

VII - Lexique

Aînesse : Le droit d'aînesse visait en fait au non-démembrement des fiefs, et de grandes disparités existaient selon les coutumes et les régions dans son application. Contrairement à la croyance générale, le partage égal en l'absence de testament était la règle en ce qui concerne les successions roturières.

Vœux : La mort civile frappait les membres des ordres monastiques ayant prononcé leurs vœux solennels. Elle entraînait notamment pour ceux-ci une incapacité à succéder.

D'après le D.I.F. de MARION

Mariage : Selon le droit canon, l'âge minimum requis pour pouvoir se marier sous l'Ancien Régime était de douze ans pour les filles et quatorze ans pour les garçons, une dispense royale pouvant toutefois être accordée aux adolescents plus jeunes. Le consentement des parents était nécessaire jusqu'à trente ans pour les hommes et vingt-cinq ans pour les femmes. En fait, l'âge moyen au mariage à cette époque se situe entre 22-25 ans pour les filles et 25-28 ans pour les garçons. Les unions plus précoces ne se rencontrent guère que dans la noblesse, ou sont le fait d'orphelins dont les tuteurs avaient hâte de se débarrasser. La Convention releva les âges minima à treize ans pour les filles et quinze ans pour les garçons. Le Code Napoléon devait les fixer respectivement à quinze et dix-huit ans.

Parsonnier : Celui qui partage avec un associé, généralement de la famille, l'exploitation d'un domaine, d'une métairie, en vivant à un "même pot - même feu".

D'après le Nouveau Vocabulaire Françaisde WAILLY

Mendiant : M. A. GALLIOT nous signale : J'ai trouvé beaucoup de décès de mendiants, et même souvent de "pauvre mendiant" (comme s'il pouvait exister de riches mendiants). On peut signaler qu'il y eut autrefois des "ordres mendiants" : carmes, franciscains, dominicains, augustins, etc..., à partir du 12éme siècle, qui ne tiraient leur entretien que de la bienfaisance des fidèles. C'est le Concile de Trente au 16ème siècle qui leur permit d'accueillir des revenus.
N.D.L.R. : Il semble bien que certains mendiants n'étaient pas toujours les plus pauvres !

Qui peut nous apporter des renseignements sur :
les professions de : Haricandier - Tondelier - Clerc - Clerc laïc ou Clerc séculier - Marchand de tartre - Gauliarde (1850 Jura)
les expressions : Le "cousin de la porte de France" - famille de "Second Ordre" - "affranchit définitivement" en parlant du père d'un des mariés (mariage vers 1820) - "Tante à la mode de bourgogne"

- Archives particulières

A MONTAILLE (Sarthe), il existe un Registre paroissial des baptêmes d'enfants illégitimes du 23 mars 1639 au 23 décembre 1647.

A.N. Inventaires

VIII - Réponses

N° 123 et n° 169 - Une réponse à ces deux questions est donnée en Annexe IV.

N° 168 - Les altérations d'orthographe de patronymes relevées sur les actes d'état civil sont si nombreuses que, dans la mesure où les autres renseignements peuvent être vérifiés par recoupement, il ne faut pas trop s'en inquiéter. De même, l'absence d'un second prénom n'est pas absolument significatif d'erreur. Tout se vérifie pour les trois premiers actes cités.
Pour l'acte de décès, la concordance est certaine pour la date et pour le lieu, probable pour le nom et pour le prénom. Mais les divergences sont telles qu'un doute est permis. Il pourrait s'agir de deux cousines, décédés le même jour. Il conviendrait en premier lieu, de rechercher la trace éventuelle d'un autre décès le même jour dans la même commune, ensuite, de s'assurer que les dates et les âges sont bien lisibles sur les originaux, et ne prêtent pas à confusion, enfin, de reprendre les registres des différentes communes, et de relever systématiquement, tous les actes de naissance, de mariage et de décès concernant les patronymes BRESTEAU et FILOTTé, en tenant compte, bien entendu, des orthographes différentes, cela permettrait de reconstituer l'ensemble de la famille pour la période 1810-1870, de suivre chacun des ancêtres et de retrouver l'acte de décès recherché.

Le Bureau

N° I70 - Les dépôts d'Archives Départementales sont chargés de recueillir, de classer, de conserver et de communiquer les archives. Ils ne peuvent, en aucun cas, se charger d'effectuer des recherches. En ce qui concerne la fourniture de photocopies d'actes (il n'est pas délivré de photocopies dans ces services) il n'existe pas de régie générale. Les services départe mentaux bénéficient d'une certaine autonomie, et trois cas sont possibles :
- refus systématique,
- acceptation lorsque le document est recherché sur place par le demandeur,
- acceptation d'envoi par correspondance, à condition que l'acte à photocopier soit défini d'une façon très précise, nature, date (jour, mois et année) et lieu.
Lorsqu'elles sont fournies, les photocopies sont payantes.
Enfin, nous pouvons rappeler que, en matière d'état civil, les Archives Départementales ne détiennent que les registres ayant cent ans et plus.

Le Bureau

N° 171 - Les actes d'état civil relatifs à Etienne FAVAND et à son épouse n'ont pas été reconstitués. Seuls ceux qui concernent leur fils Jean Etienne l'ont été.
Celui-ci est né le 7 septembre 1781, paroisse Saint-Jacques de la Boucherie. Les parents demeuraient alors rue des Lombards. Parrain Jean FAVAND, Maître et marchand tailleur, marraine Marie Barbe FAVAND, fille majeure, oncle et tante de l'enfant demeurant paroisse Saint-Laurent d'Aubenas, diocèse de Vivier, représentés par Benoît BARTHELEMY, sergent au Régiment des Gardes Françaises et par Marie Sophie FAVAND, fille mineure, sœur de l'enfant. Le mariage des parents est donc au moins antérieur à 1774.
L'acte dont ces renseignements sont tirés a été déposé par le Ministère de la Marine.
Jean Etienne s'est marié le 15 février 1816 avec Marie Nicole GASSE. Les parents du marié étaient tous deux vivants et présents et habitaient alors 24 rue Saint-Jacques la Boucherie. Etaient présents François Jean SCHIRRER, tailleur, 62 ans, demeurant rue Verdelet, n° 4, Oncle de l'époux et Jean François SCHIRRER, sellier, 33 ans, même adresse, cousin.
Jean Etienne est décède le 1er avril 1852. Il était alors domicilié 15 rue de la Pelleterie. Ce dernier renseignement provient d'une pièce déposée par l'Etude de Maître Ch. MOREL d'ARLEUX, notaire à Paris, ayant été annexée à un acte de notoriété reçu le 7 avril 1853.
En ce qui concerne la famille SCHIRRER, je n'ai trouvé que le baptême de Jean François le 21 avril 1782. Il est fils de François Jean (l'oncle) et de Elisabeth Nicole LE ROUX, demeurant rue Saint-Honoré. Le parrain est François SCHIRRER (grand-père peut-être ?).

M. BEAUBESTRE N° 20

IX - Les étrangers en France

Ainsi qu'en témoignent les questions posées par deux de nos collègues les recherches sur les étrangers en France ne sont pas toujours aisées. Nous avons recueilli quelques informations qui, bien que partielles, présentent peut-être un intérêt. Tout renseignement complémentaire à ce sujet serait le bienvenu.
Il n'existe pas de fichier général des étrangers qui sont venus vivre en France. Les actes d'état civil qui les concernent figurent, sans distinction, sur les registres habituels. L'arrivée en France a cependant été consignée sur des registres spéciaux tenus par les consulats, et par les préfectures. Voilà donc deux moyens pour obtenir des renseignements.
Certains documents ont sans doute été versés aux Archives Départementales. Les Archives Nationales possèdent bien quelques listes départementales, mais souvent fragmentaires, et uniquement pour le 19ème siècle.
L'Office français de protection des réfugiés et apatrides, 159/161, avenue du Général de Gaulle 92200 Neuilly, délivre des pièces d'état civil, sans doute dans le genre des certificats de notoriété établis par les juges d'instance quand les registres ont été perdus ou détruits, ou quand on ignore l'endroit où ils ont été dressés.
Lorsque l'étranger a été naturalisé, les recherches sont plus faciles puisqu'un acte officiel a été dressé et enregistré.
Bien qu'aucune date précise n'ait été communiquée, l'origine des naturalisations est lointaine. En effet, les Archives Nationales détiennent des textes datant du Moyen-Age. Les documents officiels se sont appelés "lettres de naturalité" jusqu'à la Révolution, à partir de laquelle sont apparus les "décrets de naturalisation". Tous ces textes ont été publiés en premier lieu dans le Bulletin des lois (conservé à la Bibliothèque Nationale) puis dans le Journal Officiel (qui peut être consulté, en principe, dans chaque préfecture, et à PARIS, 26 rue Desaix, Paris 15ème).
Au niveau d'un département, il ne semble pas exister, sauf exception et pour des périodes très limitées, de documentation particulière.
Les Archives Nationales disposent d'un fichier général qui s'arrête aux environs de 1900 (série F7, Ministère de l'Intérieur, Police Générale). Des tables ont été Constituées.
Le Ministère du Travail, qui reste propriétaire des archives, accepte d'effectuer des recherches, à condition que les renseignements communiqués par les demandeurs soient aussi précis et aussi complets que possible :
- nom, prénoms, date et lieu de naissance, adresse du demandeur,
- ses liens familiaux avec la personne ayant obtenu la naturalisation,
- les nom, prénoms, date et lieu de naissance de cette dernière personne, ainsi que son adresse au moment de la naturalisation,
- toute information susceptible de faciliter les recherches, en particulier le numéro du dossier ou, à défaut, l'année du décret.
Un timbre doit être fourni pour la réponse. Toutes les demandes sont à adresser, par écrit exclusivement, au : Ministère du Travail et de la Participation - Sous-Direction des Naturalisations - Bureau N 3 - Service Juridique - 1, Place de Fontenoy -75700 PARIS Le service prévoit un délai de deux mois avant de donner sa réponse.

M. HERBRETEAU N° 8 et le Bureau

X - QUESTIONNAIRE

Les 346 premiers adhérents du Cercle ont reçu un questionnaire envoyé par M. BEAUBESTRE, puis par M. SAGOT. Vous êtes très nombreux à avoir répondu et nous vous en remercions.
Après un dépouillement attentif de vos réponses, il ressort que les principales difficultés rencontrées sont : le manque de temps, l'éloignement du lieu des recherches, les recherches à l'étranger (où s'adresser, possibilités de traduction), l'état civil en latin, les rapports parfois (mais peu souvent) difficiles avec certaines mairies.
Et vous attendez beaucoup du Cercle, c'est normal. Avec l'aide de tous, et nous ne manquons pas de bonne volonté et d'idées, dans les bulletins à venir nous tâcherons d'accéder à vos demandes et publier (outre des conseils et des adresses) des articles dans les domaines suivants :
- initiation à la recherche généalogique
- histoire sociale, mode de vie de nos ancêtres
- Paris avant 1860
- paléographie, onomastique
- rubrique "métiers anciens"
- recettes de cuisine oubliées (eh oui, il y a des gourmets parmi nous !)
En ce qui concerne la rubrique "Questions-Réponses" plus abondante, la balle est dans votre camp, surtout pour les réponses.

XI - FICHIER ENTRAIDE

Grâce à la réponse favorable de beaucoup d'entre vous pour des recherches simples aux Archives municipales ou départementales, un fichier d'entraide manuel est constitué.
Il indique, par département, les Services d'Archives départementales et communes ou groupes de communes ou des collègues acceptent d'effectuer des recherches pour d'autres collègues.
Comment le consulter ?
Il suffit de demander, en indiquant votre numéro d'adhérent, par correspondance ou par téléphone, pour un département donné, les offres de recherches possibles.
Ces offres, ainsi que le n° et les coordonnées du ou des adhérents concernés vous seront communiqués, les contacts s'effectuant ensuite directement entre collègues.
Pour cela, s'adresser par correspondance de préférence (sauf du 14/07 au 15/08/1981) à :
Monsieur Gaston SAGOT
262, rue de Belleville
75020 PARIS
ou par téléphone au (1) 567.35e67 (poste 22.29) sans interruption en précisant "Cercle Généalogique".
Un fichier permettant de connaître tous les membres intéressés par un même département ou pays est également constitué. Possibilités de consultation identiques.
Pour le bon fonctionnement de cette entraide, et la fiabilité du fichier, il est bien entendu que chaque membre du Cercle devra signaler immédiatement à M. SAGOT toute modification dans les offres de recherches. D'autre part, le volume des possibilités augmentera par l'apport des nouveaux membres.
L'entraide est la base même de notre Cercle. Dans notre intérêt à tous, pratiquons-la, même sans retour.

XII - REVUE DE PRESSE - BIBLIOTHEQUE

Nous avons dépouillé. pour vous, les bulletins des associations généalogiques et les revues que nous recevons. Nous en avons extrait les articles d'intérêt général concernant une région ou un sujet particulier. Pour toute information complémentaire, s'adresser à Madame TISSERAND.
D'ONTE SES (Marche et Limousin) n° 9
- Fichier alphabétique des notaires ayant exercé en Creuse de 1600 à 1789
INFORMATIONS GENEALOGIQUES N° 22
- Relevé des registres paroissiaux de l'Indre
INFORMATIONS GENEALOGIQUES N° 23
- Archives de la Guadeloupe et de ses dépendances
GENEALOGIES DU SUD-OUEST
- Familles protestantes de Bordeaux au XVIIème siècle
PROVENCE GENEALOGIE N° 460-466
- liste de monographies communales (régions Provence, Alpes, Côte d'Azur et Corse)
NORD GENEALOGIE N° 48
- Comment dater, localiser, ou titrer un écu.

Liste des ouvrages reçus
CG Alsace - N° 53
CG Bourbonnais - N° 9
"Echos et Nouvelles "
CG Marche et Limousin - N° 9

Notre collègue Marc CHARPENTIER, n° 15, a fait don à la bibliothéque du n° 2 de l'année 1978 de Héraldique et Généalogie

XIII - L'accès des généalogistes amateurs aux documents d'archives

De jour en jour les généalogistes amateurs rencontrent des difficultés grandissantes pour l'accès aux documents conservés dans les dépôts d'archives.
Deux raisons, parmi d'autres, expliquent cet état de choses :
- le nombre des généalogistes monte en flèche, et leur appétit est insatiable,
- le personnel des dépôts d'archives n'augmente pas et doit faire face d'une part à la boulimie croissante des généalogistes, et d'autre part à la marée sans cesse grandissante des documents à archiver.
Il en résulte de plus en plus fréquemment des réticences, des refus, des réclamations, des mesures unilatérales et restrictives, souvent dans un climat de mauvaise humeur et de revendication.
Une telle détérioration des relations entre une grande administration et une partie estimable de sa clientèle est très regrettable.
Il est donc temps d'examiner entre partenaires de bonne volonté cette situation préoccupante et de tenter de concilier au mieux des points de vue de plus en plus divergents.
Je souhaite que la Fédération des Sociétés de généalogie et les instances responsables des dépôts d'archives entreprennent une concertation.
En attendant voici quelques considérations personnelles sur ce problème.
Court terme :
- Il arrive souvent que des généalogistes, en particulier les néophytes, demandent à un dépôt d'archives, sur place ou, pire encore, par correspondance, un nombre considérable de copies ou de photocopies, dont l'utilité pour une recherche n'est pas évidente; on a cité plusieurs fois le cas de la demande de photocopie d'un registre paroissial entier.
Je pense que, pour éviter de telles avalanches inutiles qui indisposent, à juste titre, les archivistes qui en sont les victimes, il faut faire payer le service rendu à son juste prix de revient, frais de personnel et frais généraux compris, et même au-delà, au lieu de facturer seulement 1,50 F par page; le tarif devrait prendre en compte, en particulier, comme nous le dirons plus loin, les frais de remplacement des microfilms.
Qu'on ne vienne pas me dire que je veux faire une sélection par l'argent; la vérité des prix doit être appliquée aux services d'archives comme aux autres services publics; il n'y a pas de raison que les généalogistes vivent aux crochets des contribuables non-généalogistes, et l'on peut bien payer, pour l'acte de naissance d'un de ses aïeux, le prix de quelques paquets de cigarettes ou du billet d'entrée dans un musée.
- Les photocopies détériorent les documents, en particulier les registres; fort heureusement le microfilmage se développe de plus en plus, et les généalogistes ont la chance que les Mormons aient entrepris de microfilmer les registres paroissiaux et d'état-civil et aient ainsi apporté une aide considérable pour les recherches sur place ou en communication; mais voilà que les dépôts d'archives commencent à refuser de laisser sortir ces microfilms parce qu'ils peuvent se perdre en route, qu'ils sont rayés par des manipulations malhabiles, et pour d'autres raisons aussi pertinentes.
Le malheureux généalogiste lointain est alors souvent amené, en désespoir de cause, à acheter lui-même un microfilm aux Mormons, qui le font venir de Salt Lake City, ce qui est assez courtelinesque et rappelle la fameuse histoire du "22 à Asnières" qui a fait si longtemps rougir nos fronts de Télécommunicants.
Comment faire pour ne pas se priver de cette facilité irremplaçable ? Les microfilms ont deux buts :
. conserver trace d'un document qui viendrait à disparaître,
. éviter que les documents originaux ne se détériorent par des consultations trop fréquentes ou peu soigneuses.
Une solution pourrait être la suivante :
. tirer un microfilm de sécurité que le public ne pourrait pas consulter et l'entreposer dans un dépôt spécialement protégé, hors du dépôt où est archivé le document reproduit,
. utiliser pour le public des copies de ce microfilm étalon, renouvelables à la demande.
Il doit être facile de calculer l'ordre de grandeur de la dépense à prévoir pour une série supplémentaire de microfilms, pour l'ensemble des registres paroissiaux et d'état civil; on a avancé le prix de 4 F le mètre linéaire, ce qui me paraît élevé; en effet les Mormons vendent des copies à 50 F. quelle qu'en soit la longueur. La dépense devrait être couverte par la taxe que j'ai préconisée plus haut. Il serait intéressant qu'un archiviste, disposant des données nécessaires, fasse une étude chiffrée de la question.
Un dernier point; un dépôt d'archives vient de commencer à refuser d'envoyer plus d'une fois un microfilm à un généalogiste; cette décision est très gênante, car on sait qu'il faut souvent, surtout pour la recherche de quartiers anciens, revenir plusieurs fois sur un même registre, une solution pourrait être la création, dans les dépôts d'archives, de listes d'attente où les généalogistes pourraient reprendre leur tour après une première consultation.
- Je propose que les Cercles de généalogistes puissent parrainer leurs membres auprès des dépôts d'archives, par une procédure à mettre au point, soit au coup par coup, soit en fournissant leurs listes d'adhérents aux dépôts (ce qui serait bien lourd), soit par tout autre procédé; en cas de difficultés, le généalogiste ou le dépôt d'archives saisirait le Cercle; bien entendu, je ne me dissimule pas les difficultés et les résistances de tous ordres que peut soulever cette proposition; mais je pense qu'il serait bon que tout Cercle puisse se porter garant du bon comportement de ses membres, quitte pour lui à faire le nécessaire pour que ce comportement soit bon; les Cercles de généalogie devraient pouvoir être des intermédiaires attentifs entre leurs membres et les dépôts d'archives, et il me paraît souhaitable d'essayer d'utiliser leurs bons offices.
- Les relations entre les généalogistes et les dépôts d'archives sont réglées par des procédures ou des habitudes qui varient considérablement d'un dépôt à l'autre; je sais qu'on dit souvent que chaque Directeur d'un dépôt d'archives n'a de comptes à rendre qu'à son Préfet, mais il est peut-être possible d'essayer d'uniformiser ces relations à l'échelon national, de façon que chacun connaisse bien ses droits et ses devoirs en matière de consultation d'archives; là aussi une concertation est souhaitable entre la Fédération et les instances responsables des dépôts d'archives.
Long terme :
Il est bien certain qu'un jour toutes les archives seront mises en mémoire, et chacun pourra faire sa généalogie chez lui en consultant, à l'aide de sa console personnelle, tous les ordinateurs de France et de Navarre.
Mais quel est le délai nécessaire pour en arriver là ? L'an 2000 ? Ou plus tard ?
Les PTT, toujours en avance dans la marche vers le progrès, viennent de commencer à installer chez leurs abonnés au téléphone les écrans qui annoncent cette ère de la télématique.
Mais pour le moment nous balbutions et nous en sommes aux préludes.
Que va-t-il se passer entre le court terme évoqué plus haut et ce long terme que l'on entrevoit à peine dans un avenir mal défini ?
Moyen terme :
Différents Cercles, dont celui de Midi-Provence, ont commencé leur informatisation.
Au Cercle des PTT, nous mettons en place la mise en mémoire dans un assez gros ordinateur des tableaux de quartiers de nos membres.
Le Centre d'Etudes Généalogiques et Héraldiques de l'Ile-de-France étudie "un accès rationnel aux actes paroissiaux et aux actes anciens de l'état civil" dans le but de "créer un outil permettant le transfert des informations contenues dans ces actes, facilitant ainsi la découverte du renseignement nécessaire et évitant de nombreuses manipulations inutiles des documents, qu'ils soient en original ou en copie".
Toutes ces tentatives sont intéressantes et sympathiques, mais elles devront surmonter les difficultés suivantes :
- la masse des informations à saisir et à traiter est vertigineuse si l'on veut être exhaustif (les dates et lieux de naissance, de mariage et de décès, les professions des centaines de millions de nos ancêtres depuis plus de quatre siècles). Tant qu'on ne sera pas exhaustif (après l'an 2000 ?) on cherchera, si une recherche marche mal, à lever le doute en retournant au document lui-même.
- le temps nécessaire pour mettre en mémoire tout ce qui intéresse les généalogistes est énorme; il serait d'ailleurs intéressant d'essayer de la chiffrer; qui donnera ce temps ? chacun après ses heures de travail ou pendant ses vacances ? ou des retraités pleins de dévouement ? Qui sera suffisamment motivé pour entreprendre bénévolement, et surtout pour poursuivre et mener à son terme, pour le bénéfice d'autrui, ce travail fastidieux ? Quelles satisfactions autres qu'altruistes en tirera-t-on ?
- tout va très vite. Le nombre des généalogistes monte à la verticale. Mais l'évolution des matériels informatiques est encore plus rapide, les micro-ordinateurs vont bientôt équiper chaque foyer, comme la machine à laver et la télévision; ce que nous projetons aujourd'hui risque fort d'être obsolète dès demain; c'est assez démobilisant.
- les projets qui verront le jour devront apporter des améliorations concrètes :
. meilleure conservation des documents originaux,
. meilleure accès aux informations contenues dans ces documents,
. meilleures conditions de travail des personnels des dépôts d'archives.
En effet, pourquoi changer les procédures actuelles si c'est seulement dans le but de mettre sur pied une belle application informatique ?
En particulier, il faut, je crois, se méfier des mises en mémoire de séries de données trop exhaustives et composées de trop nombreux paramètres, qui, au prix d'un travail énorme, se traduiraient seulement par la mise des documents d'archives sous une forme différente de leur état actuel, et risqueraient d'avoir un rapport qualité/prix faible.
Laissons tranquilles ces millions d'hommes et de femmes qui dorment depuis des siècles dans les registres, qui n'ont plus de descendants et que personne ne recherchera plus; ne troublons pas leur sommeil pour les digitaliser et les ingurgiter dans des ordinateurs où personne non plus ne se souciera d'eux.
Bien entendu, malgré toutes ces réserves, il faut continuer, dirait le Taciturne, et je souhaite que de jeunes généalogistes dépensent leurs ardeurs pour cette cause.
Mais, en même temps, il faut poursuivre, plus à ras de terre, des actions plus modestes mais indispensables :
- chacun doit s'efforcer, chaque fois que cela lui est possible, de dresser les tables décennales, au moins celles des mariages, d'un registre qu'il étudie, et il les remettra au dépôt d'archives et à son Cercle,
- les irremplaçables facilités que donne le microfilmage doivent être développées, dans le but de mettre à la disposition du plus grand nombre, et sans risquer de les détériorer, le plus grand nombre possible de documents archivés, étant entendu que ce service public doit être payé à son juste prix,
- tout doit être fait pour maintenir entre les généalogistes et les personnels des dépôts d'archives une bonne entente et une estime réciproque, pour le bien de tous; je suis sûr que tous les membres des Cercles généalogiques partagent ce point de vue.

M. Paul MARTIN n° 1

Annexe 1 au Bulletin n° 8 - 1981/3

L'état civil

L'état civil, c'est l'ensemble des actes redises sur des registres spéciaux à l'occasion des grands avènements de la vie (naissances, mariages, décès, divorces, reconnaissances).
I - Historique
* Religion Catholique
Août 1539 : Ordonnance de Villers-Cotterets par le Gouvernement royal, qui oblige les curés à l'enregistrement des actes.
Mai 1579 : Ordonnance de Blois qui prévoit la tenue en double des registres. Le deuxième exemplaire étant déposé au greffe de la juridiction royale la plus proche (confirmation de cette ordonnance en avril 1667 et le 9 avril 1736).
* Autres religions
Des registres des communautés réformées luthériennes d'Alsace existent depuis 1525 et depuis 1557 pour les calvinistes.
Très peu de registres pour la confession israélite, sauf Metz depuis 1717 et Avignon depuis 1763.
* 20 septembre 1792
La tenue à jour des registres d'état civil est rendue obligatoire. Elle est confiée aux municipalités.
* Loi du 17 août 1897
Les actes de naissance comportent, à partir de cette date, en mention marginale la date et le lieu du mariage, du divorce ou du remariage de l'intéressé.
Mention marginale : indication portée en marge d'un acte indiquant les dates et lieux d'autres actes de la personne considérée.
Exemple : Le 16 août 1847...acte de naissance de Pierre Paul Louis MARTINET fils de ...
Mentions marginales : Marié à Issy-les-Moulineaux le 16 Juin 18967 avec Adélaïde Simone RAVINAT - Décédé à Toulon le 14 mai 1880
II - Les tables annuelles
Elles ont été instituées en 1792 et ont été plus ou moins bien tenues durant les premières années. Ce sont des tables qui regroupent annuellement, pour une commune, tous les décès, tous les mariages et toutes les naissances qui y sont classés par ordre alphabétique (classement souvent approximatif). Le chercheur aura intérêt à parcourir tous les patronymes comportant la même initiale que le nom recherché. Les tables reprennent le numéro d'ordre de l'acte et souvent sa date. Les tables annuelles se trouvent à la fin de chaque année dans les registres d'état civil.
Exemple : Naissances de 1836

acte n° 22 ALBAN Gérard 21 Juillet
acte n° 11 BLANCHARD Martine 3 Avril
acte n° 16 BERNARD Pierre Jacques 16 Mai
acte n° 31 BALLASSE Henriette 2 Septembre
acte n° 64 CHARLET Christine 29 Décembre


III - Les tables décennales (T.D)
Elles existent également depuis 1792. Ce sont des tables qui regroupent pour une commune, et pour une période de dix ans, toutes les naissances, tous les mariages et tous les décès qui y sont classés par ordre alphabétique. Les tables reprennent la date de l'acte. Elles forment des registres à part. Jusqu'à 1902, elles étaient rédigées en trois exemplaires. Depuis cette date, il n'en n'existe plus que deux.
Rythme des tables décennales : 1793 - 1802 ** 1803 - 1812 .... 1963 - 1972
Exemple : Naissances 1833-1842

ALBAN Gérard 21 Juillet 1936
ALBANI Marcelle 7 Août 1933
BALASSE Henriette 2 Septembre 1936
BALIVET Jean 8 Juin 1942
BALLOU Mireille 6 Juin 1934

Intérêt des tables : Elles permettent, en quelques, instants, de retrouver la date d'un acte.
IV - Lieux où l'on peut trouver les registres d'état Civiles les tables décennales et les registres paroissiaux.
- Registres paroissiaux (en général depuis le XVIIème siècle jusqu'à 1792)
1 exemplaire à la mairie de la commune, 1 exemplaire aux archives départementales
- Registres d'état civil de 1793 à 1882
1 exemplaire à la mairie de la commune, 1 exemplaire aux archives départementales
- Registres d'état civil de 1882 à 1981
1 exemplaire à la mairie de la commune, 1 exemplaire au greffe du tribunal d'instance
- Tables décennales : de 1793 à 1882
1 exemplaire à la mairie de la commune, 1 exemplaire aux archives départementales
- Tables décennales : de 1882 à 1973
1 exemplaire à la mairie de la commune, 1 exemplaire au greffe du tribunal d'instance
Les indications données ci-dessus ne forment pas toujours une règle générale. Les guerres ou les incendies peuvent avoir entraîné la disparition d'un exemplaire ou même parfois des deux (à Paris, les deux exemplaires des registres antérieurs à 1863 ont brûlé durant la commune. Ils ont été reconstitués en partie).
Certaines petites communes ont déposé les deux exemplaires de leurs registres aux archives départementales. Dans ce cas, elles ont gardé, en principe, ceux des cent cinquante dernières années.

Annexe 2 au Bulletin n° 8 - 1981-3

Vie et mœurs du calendrier républicain

Pour le généalogiste il est aisé de remonter à la Révolution Française : c'est l'affaire de six générations. Trop facile pour que cela dure aux siècles précédents. Outre le passage à la rédaction cléricale des actes et l'absence de tables décennales, la Première république constitue une frontière marquée par l'emploi d'un calendrier différent.
Cette création baroque de Fabre d'Eglantine était fondée sur une base nationale très rigide. Des tables de correspondance (en particulier celles éditées récemment par le C.G.H Bourbonnais) nous facilitent la transcription et graduent la difficulté; mais a-t-on ne serait-ce qu'une idée des règles, strictes, qu'il fallut élaborer pour instaurer ce "nouveau style" ?
J'ai eu la chance de retrouver le Décret de la Convention Nationale, daté du 5 Octobre 1793, an second de la République Française, une et indivisible. Sous-titre : "Concernant l'ère des Français".
Mon but n'est pas de paraphraser ce décret, mais de vous faire partager les amusantes constatations que j'ai faites lors de ma lecture.
Déjà l'article Premier fixe le début du calendrier au "22 Septembre 1792 à 9 Heures 18 minutes 30 Secondes du matin, jour où le soleil est arrivé à l'équinoxe vrai d'automne en entrant dans le signe de la balance". Cette précision, résultat d'un calcul mathématique prouve que l'institution aura un côté théorique par la suite inapplicable. Nous nous contenterons, comme tous, de considérer le 21 Septembre minuit comme date de décès de l'ancien style. A ce propos, la Convention emploie les mots d'Ere Vulgaire et signale qu'elle est "abolie pour tous les usages civils"
D'autre part, il ne faut pas oublier que nous sommes en 1793; c'est pourquoi l'article 5 précise que "la seconde année a commencé le 23 Septembre, l'équinoxe vrai d'automne étant arrivé pour l'observatoire de Paris à 3 Heures 7 minutes 19 secondes du soir".
Pour montrer encore mieux que la Convention emploie bien abusivement la mathématique, je cite l'article 11 qui n'a, à ma connaissance, jamais été appliqué : "le jour, de minuit à minuit, est divisé en dix parties. Chaque partie en dix autres, ainsi de suite jusqu'à la plus petite portion commensurable de la journée . Cet article ne sera de rigueur pour les actes publics qu'à compter du premier mois de la troisième année de la République".
Devant ces impératifs, beaucoup de maires continuèrent à employer les dates traditionnelles, vous en avez certainement fait déjà la remarque.
L'article 14 pose une main de fer sur la répartition du temps des français réunissant les précédents : "Tous les actes publics seront datés suivant la nouvelle organisation de l'année".
L'élan révolutionnaire de rigueur ne paraît sous une forme claire seulement à l'article 15, détruisant comme on le sait toutes les formalités bourgeoises de l'Ancien Régime, et espérant dans le futur tout autant que dans le présent : "Les professeurs, les instituteurs et institutrices, les pères et mères de famille, et tous ceux qui dirigent l'éducation des enfans (sic) de la république, s'empresseront de leur expliquer le nouveau calendrier".
Révolution, patriotisme, cela s'enchaîne de façon naturelle car l'espoir de fonder une nation nouvelle doit être basé sur le pays tout entier pour ne pas rester à l'état embryonnaire. C'est pourquoi l'article 16 impose, que tous les quatre ans un jour soit "la Françiade, ou jour de la révolution; il (y) sera célébré des jeux républicains, en mémoire de la révolution Française".
Voilà ! Vous en savez autant que vos ancêtres de 1793, les maires, juges de paix, officiers publics, instituteurs et professeurs, ou simples laboureurs et manouvriers, qui, s'ils nous ont livré un patrimoine héréditaire certain, ont oublié d'y ajouter la correspondance innée entre les deux styles.
L'article est signé GOHIER et porte le sceau "Au nom de la République Française". Une photocopie conforme à l'original est à la disposition de toute personne en faisant la demande à mon adresse personnelle.

M. ARCHASSAL P.