Bulletin n° 3 - avril 1980 - 2/1980

 1 - Communications - Informations générales, Notes diverses

- La deuxième Assemblée Générale aura lieu début novembre à Paris; la date sera précisée ultérieurement.

- Informatique & Généalogie

Le programme Informatique et Généalogie a été conçu par nos confrères RAUFAST et RARPAROUX du Centre Généalogique Midi-Provence en 1973. Il est mené avec le soutien des Municipalités de Martigues et Port-de-Pouc, de l'0ffice Culturel Municipal et du Club Culturel et Sportif de Port-de-Pouc.

Un long travail de mise au point a été nécessaire avant que le projet puisse être présenté au congrès de Blois de novembre 1977, et quoique bien avancé, il demandera encore du temps avant d'être mené à terme.

Deux domaines d'applications de l'Informatique à la généalogie, bien différents, peuvent être définis.

- L'exploitation de généalogies particulières.
- Le dépouillement systématique de registres paroissiaux.

1°) Exploitation des généalogies

Dans ce domaine, l'informatique est susceptible d'apporter au chercheur de multiples avantages :

- l'établissement automatique à partir de cartes perforées de sa table d'ascendance selon la numérotation de Sosa-Stradonitz, d'où gain de temps pour lui.
- un document bien présenté et la possibilité de disposer de plusieurs exemplaires.
- l'actualisation facile de celui-ci au fur et a mesure de la progression des recherches.
- une exploitation démo9raphiaue, sociologique et statistique poussée.

L'informatique permettra en outre d'établir un annuaire des familles étudiées comprenant plusieurs listes :

- une liste des généalogistes participant au programme
- une liste des familles étudiées par chaque généalogiste
- une liste globale par ordre alphabétique des familles étudiées
- une liste globale des noms trouvés, classés par département d'origine.

Un appel a été lancé en 1977 à tous les généalogistes ayant trouvé 512 quartiers (où se proposant de trouver 512 quartiers) pour leur demander de participer à cette réalisation.

2°) Dépouillement systématique

Une expérience a été menée sur les 3 paroisses de Martigues avec le concours financier de la Commune.

Ce système a l'avantage de permettre d'établir des tables chronologiques, des listes alphabétiques, de faciliter les recherches ultérieures en sauvegardant les registres paroissiaux qui seront ainsi moins souvent manipulés.

Nos collègues qui seraient intéressés par ces questions peuvent se mettre en rapport avec le C.G.M.P. - Centre Culturel Elsa Triolet - 13110 Port-de-Bouc - Tél. : (42) 06.27.28.

BEAUBESTRE

- Héraldique & généalogie

"Héraldique et Généalogie" organe de la Fédération des Sociétés Françaises de Généalogie, d'Héraldique et de Sigillographie, a publié dans son numéro 5 de septembre-octobre 1978 la liste des départements pour lesquels le relevé des dates limites des registres d'Etat-Civil avait été établi. Il y en a 44.

Persuadé que cette liste peut intéresser ceux de nos membres qui ne sont pas abonnés à "Héraldique et Généalogie", nous la reproduisons ci-aprés.

Les numéros encore disponibles peuvent être obtenus au prix de 18 francs le. numéro en s'adressant a :

Monsieur Edmond DERREUMAUX
98, rue du Fresnoy
59390 LYS LES LANMOY
Tél. : (20) 75.29.37

et en joignant un chèque du montant établi a l'ordre de la Fédération des Sociétés Françaises de Généalogie.

04 Basses Alpes (1962-IV) 43 Haute Loire (1961-VI)
07 Ardèche (1968-I\/) 44 Loire Atlantique (1953-IV)
08 Ardennes (1973 p.107) 45 Loiret (1965-I, II)
11 Aude (1961-I) 46 Lot (1960-V)
13 Bouches du Rhône (1976-I) 47 Lot et Garonne (1974-II)
16 Charente (1962-V) 49 Maine et Loire (1960, p.46)
17 Charente Maritime (1977-II) 53 Mayenne (1961, p 135)
18 Cher(1972, p.104) 54 Meurthe et Moselle (1971, p.14)
19 Corrèze (1976- IV ) 55 Meuse (1961-II, III)
21 Côte d'Or (1964-III, IV) 62. Pas de Calais (1972-p.33)
22 Côtes du Nord (1966-II) 64. Basses Pyrénées (1968-p.17)
23 Creuse (1969-p.10-12) 65. Hautes Pyrénées (1974-p.74)
24 Dordogne (1970-p.57-72) 68. Haut Rhin (1963-III)
28 Eure et Loir (1978-IV) 72. Sarthe (1962-III)
29 Finistère (1966-I) 77. Seine & Marne (1975-III)
30 Gard (1963-I) 78. Seine & Oise (Yvelines) (1962-II)
31 Haute Garonne (1963-IV) 82. Tarn & Garonne (1976-V)
35 Ille & Vilaine (1960-IV) 83. Var (1962-I)
37 Indre & Loire (1966-III) 84. Vaucluse (1975-VI)
38 Isère (1977-V) 85. Vendée (1961-III)
40 Landes (1967-III) 88 Vosges (196-VI)
41 Loir & Cher (1960-III, IV) 89 Yonne (1963-II, Ill)

- Guides des Archives Départementales publiés a ce jour

Relevée dans le numéro 6 de novembre-décembre 1978 d' "Héraldique et Généalogie", voici la liste des départements qui, à ce jour, ont publié un Guide des Archives Départementales de leur département, ce sont :

Aisne Dordogne Moselle
Alpes de Haute Provence Doubs Haute-Savoie
Alpes Maritimes Finistère Tarn & Garonne
Ardennes Gers Vendée
Aube Gironde Haute-Vienne
Aude Ille & Vilaine Vosges
Cantal Loire-Atlantique Yonne
Charente-Maritime Lot La Réunion?
Corse Lot & Garonne
Creuse Meuse

- Après le concours ouvert pour le titre de notre Bulletin, nous en ouvrons un autre pour son frontispice : blason, dessin allégorique, devise, etc...; il faudrait que ce frontispice soit "parlant" et évoque les deux branches des PTT et même, si possible, la petite dernière, TDF.

A vos plumes et pinceaux !

- On sait que les registres paroissiaux catholiques existent souvent en plusieurs exemplaires : un registre "autographe" signé, avant 1737, deux registres signés ensuite (non seulement par le curé mais aussi par les époux, les pères, les témoins, ...), des copies "apographes" non signées, des grosses, etc...

Theoriquement, certains de ces registres sont conservés dans les collections communales, d'autres aux archives départementales, d'autres aux greffes des tribunaux d'instance,...

En fait, on rencontre souvent des situations anarchiques.

Il faut s'efforcer de ne pas se borner au dépouillement du premier registre rencontré, tâcher de commencer par un registre signé, puis reprendre les actes sur le deuxième registre signé, s'il existe, ou sur une copie, ou grosse, de ces registres.

Notons cependant que cette précaution n'est guère possible lorsqu'on fait une recherche sur microfilm où il faut bien se contenter de celui des registres qui a été photographié.

- Quelques rappels :

- écrivez tous les patronymes de vos quartiers, et eux seulement, en majuscules, sans oublier les accents,
- écrivez les mois en chiffres arabes et non en chiffres romains : 8.2.1758 et non pas 8.II.1758,
- méfiez-vous des crayons à bille, surtout bleu, dont l'encre pâlit souvent avec le temps,
- traitez chaque sujet (question, réponse,...) sur une feuille séparée.

Le Bulletin est fabriqué par une équipe très réduite; nous vous demandons de faciliter sa tâche en vous pliant à la discipline suivante pour votre liste des patronymes de votre tableau de quartiers :

- chaque lignée fait l'objet d'un alinéa,
- chaque alinéa comprend :
     * le patronyme, avec les différentes graphies
     * la date connue la plus reculée, si elle est antérieure à 1700 (sinon pas de date),
     * la religion,
     * les localités successivement habitées par la lignée, avec indication du département pour chaque localité.
     * pour un même patronyme, faites autant d'alinéas qu'il y a de lignées portant ce patronyme,
     * classez les alinéas selon l'ordre alphabétique des patronymes.

Nous pourrons alors donner directement à la dactylo les listes ainsi présentées.

Merci d'avance.

- La loi n° 79-18 du 3 janvier 1979 sur les archives remplace la loi du 7 messidor an II, qui, bien que périmée dans sa quasi totalité, demeurait jusqu'à l'an dernier, avec ses additions et ses modifications successives, le fondement théorique de toute la législation et de la réglementation concernant les archives de France.

La nouvelle loi est, avant tout, une définition des archives conforme aux réalités du temps présent, tenant compte de la marée du papier contemporain et des produits de l'ordinateur.

Régie jusqu'ici par de simples textes réglementaires, la communication des archives au public le sera désormais, comme le veut notre Constitution, par la loi.

Il faut attendre, a présent, les décrets d'application de la nouvelle loi.

Nous tâcherons de vous tenir au courant.

- Les travaux des Mormons

(Communication de M. Jean-Pierre MASSELA, 5 Rond-Point de l'Alliance - 78000 Versailles, responsable en France, successivement de M. Mark BELL).

Le micro filmage des archives généalogiques se poursuit.

17 Départements terminés : Ardèche, Ardennes, Calvados, Côte d'Or, Drôme, Eure, Gard, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Oise, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Haute-Saône, Vosges.

Départements en cours : Alpes-Maritimes, Nièvre, Nord, ex Seine, Seine-Maritime, ex Seine & Oise, Pas-de-Calais,

Haute-Savoie, Seine-et-Marne, Somme, Territoire de Belfort.

Prochainement : Finistère, Marne, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées

(Héraldique et Généalogie, juillet 1979)

- "A propose de généalogie"

Nous donnons en Annexe, un article de notre Vice-Président M. Jean DESLANDES. Cet article fort sympathique sera, croyons-nous, apprécié par tous les membres de notre Cercle et pourra servir de canevas pour faire de la propagande autour de nous

2 - Réunion régionale Ile-de-France du 12 février 1980

Le mardi 12 Février 1980 à 17 H 00 s'est tenue, dans la salle 3017 du Central Téléphonique RASPAIL, rue Campagne Première, PARIS XlVème, qui avait été obligeamment mise à notre disposition pour la circonstance, la première réunion du groupe de travail de la Région ILE-DE-FRANCE de notre Cercle.

25 confrères ou consœurs avaient répondu présents à l'invitation du Secrétariat qui avait expédie 40 convocations. Nous pouvons donc nous féliciter du taux de participation (+ 60 %) d'autant que nombre d'intéressés se trouvaient retenus par leurs obligations professionnelles.
A l'ouverture de la séance un "tour d'horizon" eût lieu, au cours duquel chaque participant fit le point sur ses recherches. Quelques-uns firent part des difficultés rencontrées.

Des précisions furent apportées aux uns, quant aux adresses ou aux heures d'ouverture de tels dépôts d'Archives Départementales, des suggestions furent faites et des conseils furent donnés aux autres pour leur permettre de renouer le fil conducteur lorsque celui-ci se trouvait rompu.

De tels exemples montrent l'importance de l'entraide entre généalogistes, et la nécessite de la mise en commun des connaissances acquises et des résultats obtenus. En ce qui le concerne, le Responsable Régional se fera toujours un plaisir de venir en aide aux confrères débutants ou déjà aguerris qui se trouveraient embarrassés.

Après un rapide exposé des objectifs à atteindre au cours des prochains mois : recherche d'un local définitif, création d'une bibliothèque d'outrages généalogiques, poursuite du recrutement, la séance fut levée a 19 H 00.

Tandis que le Conseil d'Administration se réunissait dans un angle de la pièce, bon nombre de Collègues confrontaient par petits groupes leurs expériences.

Les prochaines réunions du groupe ILE-DE-FRANCE se tiendront aux mêmes endroit et heure les :
- Mardi 11 Mars
- Mardi 8 Avril
- Mardi 13 Mai
- Mardi 10 Juin

BEAUBESTRE

3 - Questions et réponses

Rappel : Il est rappelé aux membres qu'ils ne doivent poser qu'une seule question par feuille 21x29,7 (recto seulement) dactylographiée de préférence ou écrite lisiblement. Il serait souhaitable aussi d'écrire uniquement les patronymes en majuscules et ne pas oublier les accents sur les maJuscules (ex : DORé, NOëL, DUCHêNE, etc...)

Posez des questions brèves en utilisant les signes conventionnels (Voir bulletin n° 1/79).

En raison de l'afflux de questions, la Rédaction a décidé de ne publier que 3 questions par membre dans chaque bulletin

Les réponses aux questions doivent être faites en double exemplaire (un pour le membre questionneur, et le second pour le Secrétariat pour publication dans le prochain Bulletin).

3.1 - Questions

39 - LANCHERE: Quartiers de LANCHERE Joseph Edouard b 05/04/1813 à PARIS

40 - CURIEN: Quartiers de CURIEN Jean Nicolas ° 08/01/1770 88 Cornimont

41 - GILBERT (DUPLAISY) : Quartiers et dates ° de Louis, originaire de 02 - Uqny le Gay, cavalier dans la cohorte de MAZARIN, régiment de Königsmark, qui a épousé le 9/12/1664 à Delle (90) Anne MONNIER

CHIPAUX N° 103

42 - DECARIS DESCAR(R)IE DECARY: (AnJou, Maine, Ile-de-France - XVIIIé). Tous renseignements sur ce patronyme.

43 - JOSéPHINE: Tous renseignements sur cette famille de Châteaudun (Eure & Loire).

44 - DAVY-MATRAT: Tous renseignements sur ces familles de Meung sur Loire (Dunois).

MATTRAT N° 25

NDLR: Ne pouvez-vous pas donner un point de départ (Nom, prénom, dates ° et lieu) ?

45 - DELANEL / WASTABLE : Recherche mariage et quartiers de Jacques Delanel et Marie-Anne Wastable à Recques-sur-Hem (62) entre 1730 et 1750

46 - DUPLAN : Date décès Jacquette Duplan épouse Jean Montaubric à Sarrant (32) entre 1811 et 1830.

47 - MONTAUBRIC : Date décès Jean Montaubric à Sarrant entre 1811 et 1830

BEAUBESTRE N° 20

3.2 - Reponses

Question 8 b) : Descendance de MURAT Joachim et Marie-Annonciade dite Caroline Bonaparte.

MURAT Joachim (1767-1815) Roi de Naples = Caroline Napoléon BONAPARTE (1782 - 1839) quatre enfants

1 - Achille Napoléon (1801-1887) 2é Prince MURAT Duc de Cléves = Catherine BIRD-WILLIS (petite nièce de WASHINGTON et fille du Colonel DAINGERFIELD-WILLIS) (1806-1867) S.P.
2 - Laetitia Joséphine (1802-1859)
3 - Lucien Napoléon Charles (1803-1878) 3é Prince MURAT Prince de Pontecorvo = Caroline Georgina FRAZER (1810-1879) 5 enfants : Caroline Laetitia, Joachim Joseph Napoléon (qui suit), Anna, Achille Charles Louis Napoléon, Louis Napoléon
4 - Louise Julie Caroline (1805-1889)

3.1 - MURAT Joachim Joseph Napoléon (1834-1901) 4é Prince MURAT - Général de Brigade 1° = Malcy Louise Caroline Frédérique BERTHIER DE WAGRAM (1832-1889) 2° = Lydia HARVEY (1841-1901) 3 enfants : Eugénie Louise Caroline, Joachim Napoléon, Anne Napoléon Caroline Alexandrine
3.2 - MURAT Achille Charles Napoléon (1847-1896) = Salomé DAVIDOVNA, princesse de MINGRELIE (1848-1913) 3 enfants : Lucien Charles David MURAT (1870-1933) = Marie de ROHAN CHABOT (1876-1951) d'où un fils Achille Napoléon MURAT (voir plus loin), Napoléon Louis Achille (1872-1943) sans descendance, Antoinette Catherine (1879-1954)
3.3 - MURAT Louis Napoléon (1851-1912) = Eudoxie de SOMOW (1851-1924) 3 enfants : Eugène Louis Michel Joachim Oscar Charles (1876-1884) et Michel Charles Napoléon (1877-1941) marié avec Hélène MACDONALD-STALLO °1892 d'où une fille Laure Louise Napoléon °1913

4.1 - MURAT Joachim Napoléon (1856-1932) Cinquième Prince MURAT Prince de PONTECORVO = Marie Cécile Michèle NEY d'ELCHINGEN (1867- ) 8 enfants : Joachim Napoléon Michel (5.1), Marguerite Malcy Alexandrine Caroline, Prince Joachim Napoléon (°+ 1887), Alexandre Michel (5.2), Charles Michel Joachim (1892- ) marié avec Margaret RUTHERFURD (1891- ), Paul Michel Jérôme (l893-l964) = Solange Anne-Marie DE LA ROCHEFOUCAULT un fils Louis (6.3), Louis Marie Joachim (1896-1916 + au Champ d'Honneur), et Jérôme Gaétan Michel (5.3)
4.2 - MURAT Eugène Louis Michel Joachim (1875-1906) = Violette NEY D'ELCHINGEN (1878-1935) 1 garçon et 2 filles : Pierre Eugène Louis (1900-1948) = Isabelle Françoise Hélène Princesse d'ORLEANS (1900- ) veuve de Bruno Comte D'HARCOURT, Paule Caroline, Caroline Rose (1903-    )

5.1 - MURAT Joachim Napoléon Michel (1885-1938) Sixième Prince MURAT Prince de PONTECORVO = Louise PLANTIER (1891- ) 2 enfants : Joachim Louis Napoléon (5.1), Caroline Paule (1921- )
5.2 - MURAT Alexandre Michel (1889-1926) = Yvonne GILLOIS (1894- ) 3 enfants : Laetitia (1921-    ), Caroline (1922-      ), Napoléon (6.2)
5.3 - MURAT Jérôme Gaétan Michel (°1898) = Nicole DE L'ESPEE (°1898) 2 enfants : André (°1925) = Janine GUEZELLOU (°1923) une fille Alexandra Cécile (°1955), Cécile (°1931) = Charles Max DE GUTZwILLER
5.4 - MURAT Achille Napoléon (1898- ) = Marie-Louise DE CHASSELOUP LAUBAT (1901-1945) 9 enfants : Salomé Marie Louise (°1926); Lucien Louis Joachim (1927); Thamar Marie Gabrielle (1929); Pauline Marguerite (1936); Anne Marie (1936); Marie Cécile Agnès (1941-1945); Philippe Louis Henri Gabriel; (1941) François Dominique Marie Napoléon (1942); Alain Marie Joachim (1943)

6.1 - MURAT Joachim Louis Napoléon (1920-1945 mort pour la France) Septième Prince MURAT = Nicole Vera Claire PASTRé (1921- ) 3 enfants : Caroline Marie-Louise (1941) = Comte Yves de PARCEVAUX d'où Amaury de PARCEVEAUX; Malcy Marie (1942) et Joachim (1944) Huitième Prince MURAT
6.2 MURAT Napoléon (1925- ) = Inés Suzanne Jeanne D'ALBRET DE LUYNES CHEVREUSE 2 filles : Nathalie (1961) et Véronique (1962)
6.3 MURAT Louis (1920) = Isabelle D'HARCOURT (1927) 6 enfants : Pierre (1949); Xavier (°+ 1951); Leila (1953); Laura Marguerite (1954); Bernard (1959) et Jérôme (1966)

4 - Offres de travaux et d'échanges

- Désirerais entrer en contact avec M. MAYBON, préposé dans le Cantal, qui effectue des recherches généalogiques dans les communes de : 82 - Maubec; Le Causé et 31 - Brignemont.

- Serais heureux trouver correspondants qui voudraient bien effectuer pour mon compte des recherches simples aux A.D d'Auch et d'Arras. Réciproque possible sur Paris et l'ancien département de la Seine.

BEAUBESTRE N° 20

- Effectuerais des recherches, pour des membres peu pressés, sur la Haute-Saône et Besançon.

CHIPAUX N° 103

- Je peux faire des recherches simples à Paris (AN, PN, ...) en échange de recherches simples à Colmar.

Paul MARTIN N°1

5 - Troisième liste des patronymes

dictionnaire des patronymes
en cours de déménagement

y aller

6 - Travaux des membres

- Recherche sur les patronymes : LOQUENEUX, ABSIL, DELHAYE, CARON, MACAINE, MONIAUX (MOINEAU), LEMAIRE (DELMAIRE)

LOQUENEUX N° 58

- Etudie les Familles ALLèGRE, LAUFFOND, BILLEBEAU, MAZIèRE, SOLEILHAC (Gard, Lozère)

ALLEGRE N° 81

- Il est fréquent qu'un Cercle Généalogique entreprenne la recherche des quartiers d'un personnage illustre; par exemple, le Cercle Généalogique d'Alsace a publié un ouvrage remarquable sur "Les ancêtres d'Albert Schweitzer".
Je propose qu'une équipe du CGPTT s'intéresse à l'ascendance d'un de nos grands anciens : Claude CHAPPE, Edouard ESTAUNIE, ...
Qui veut participer ?

Paul MARTIN N° 1

- Paléographologie

Sauf cas particuliers peu fréquents, on ne peut connaître l'écriture de nos ascendants lointains, et donc avoir une idée de leur degré d'instruction à l'age adulte, que dans les signatures qu'ils ont apposées dans les registres paroissiaux ou d'état-civil, en qualité de pères, d'époux, de témoins, de parrains et marraines.

Le classement suivant des signatures est proposé à la page 69 du Cahier INED N° 33, 1958, "La population de Crulai, paroisse normande, étude historique" par E. Gautier et L. Henry :

- signatures courantes,
- signatures maladroites, plutôt dessinées qu'écrites,
- absence de signature, ou croix, ou marque.

Pour ce village de Crulai, on a dressé le tableau suivant qui donne une idée du degré d'instruction des habitants adultes; on a ajouté les signatures dessinées soit aux signatures courantes (colonnes a), soit aux absences de signature (colonnes b) :

Hommes %

Femmes %

(a)

(b)

(a)

(b)

1680-1687

28

28

0

0

1740-1749

40,5

36

19

14

1790-1799

80

64,5

64

40

Allant plus loin, ne pourrait-on essayer d'évaluer, non seulement le degré d' instruction de nos ascendants, mais aussi leur caractère, en examinant leurs signatures ?

Cette science de la "paléographologie" est-elle déjà née ?

Qui a des idées sur la question ?

Paul MARTIN N° 1

7 - Filières

Cette nouvelle rubrique consiste à l'aide de la liste de patronymes parue dans les N° 1 & 2 et la liste des membres, de relever au gré de la lecture de livres, d'ouvrages, des homonymes des patronymes étudiés ou celui d'un membre afin de lui fournir d'éventuelles nouvelles pistes. TOUS les membres doivent contribuer à cette rubrique.

D'avance, merci.

LA REDACTION

- NASSOY : à l'attention de Mme NASSOY (N° 24) : Relevés dans la liste éclair de Mme CORMONT-GUEROUIN (Bulletin n° 33 - 3éme trimestre 1979 du Cercle de Lorraine) des NASSOY dans la Meurthe-et-Moselle à Chesnv, Pange, Rémilly (XVIIIé), à Mécleuves (XVIIé) et a Metz (XXè).

- ROUYER : à l'attention de Mr ROUYER (N° 10) : A tout hasard, j'ai connu un ROUYER à DIJON exerçant la profession d'agent de fabriques (volets, si mes souvenirs sont exacts). Il devait être lorrain... ... aprés consultation de l'annuaire Côte-d'Or 1977, il ne semblerait plus de ce monde. En lieu et place, sa veuve (?) Mme J. ROUYER - 25 rue du Transvaal - 21000 DIJON.

- BOURQUIN : à l'attention de Mr B0URQUIN (N° 39) : à tout hasard, des BOURQUIN à BOUROGNE (90140)

JOBARD N° 27

8 - ECHANGES, BIBLlOTHEQUES

8.1 - Echanges : bulletins reçus

- N° 4 (4ème trimestre 1979) "Genéalogies Bourbonnais et du Centre"
- N° 3 (09/79) "Nos Ancêtres et nous" (REGAIN CGSL CGSO)
- N° 16.17 'Informations Généalogiques"
- N° ( trimestre 1979) STEMMA (Cercle d'études Généalogiques et Héraltiques d'Ile-de-France)
- N° 1.2.3.4.5 "Cercle Généalogique de Languedoc"
- N° 5.6 "Atelier de Recherches Généalogiques et Onomastiques"
- N° 4 "Centre Généalogique de l'Essonne"
- N° 1.2. "Cercle Généalogique et Héraldique de la Marche et Limousin"
- N° 6.7.8 "Généalogies du Sud-Ouest" (CG du Sud-Ouest)
- N° 33.34 "Cercle Généalogique de Lorraine"
- N° 5.6.7.8.9 et 10 "A moi, Auvergne"
- N° 40.41 "Nord Généalogie" (Groupe Généalogique de la Région Nord)
- N° 19 (3eme trimestre 1978) "Généalogies et Histoire" (Cercle Généalogique du Rhône-Alpes)

8.2 - Bibliothèques : dons, achats

M. DESLANDES, N° 63, notre Vice-Président, a fait don au Cercle d'une Généalogie descendante de Michel DESLANDES (1711).
Merci à notre généreux donateur.

9 - Notes de lecture

- Nous avons lu dans différentes publications (A moi,Auvergne, N° 9 - Revue française de généalogie, N° 6 - La Vie, 30.8.79) des études sur les patronymes français, qui donnent les indications suivantes :

- il existe 250.000 patronymes en France (800.000 en Belgique, 5 fois moins peuplée),
- les 1.000 premiers patronymes les plus courants sont portés par 12,5 millions de français,
- les 7.000 premiers par 25 millions,
- les 40.000 premiers par 37,5 millions, soit les 3/4 des français,
- les autres, soit 210.000 patronymes, sont portés par seulement un quart d'entre nous,

Les patronymes les plus fréquents sont les suivants :

- MARTIN        : porté par 170.000 français
- BERNARD   :   "          "   100.000        "
- THOMAS      :   "          "     80.000        "
- PETIT, DUBOIS, DURAND, MOREAU, MCHEL, RICHARD, LAURENT, SIMON
- DUPONT est 19éme.

MARTIN N° 1

10 - Bibliographie

Catalogue des Monographies Communales du Midi Provence
(C,G,M.P - 9 F.)

Répertoire National des Généalogies Francaises Manuscrits
88 pages - 40 F. (disponible au secrétariat du Cercle, l'acquéreur de tout exemplaire du répertoire s'engane à ne faire de celui-ci aucun usage commercial ou de profit).

Répertoire de Généalogies Françaises Imprimées
ARNAUD Etienne
Tome I (déjà paru)
Tome II (Nov. 79) - Familles G-M - 490 F.
Librairie Gaston SAFFROY - 4 rue Clément - 75006 PARIS

Annexe 1 au Bulletin n° 3 - 1980/2

INFORMATIONS GENERALES DE LA FSFGHS

Bulletins et Revues (Réponse aux libres propos)

Dans le concert de louanges que nous recevons de nombreux lecteurs de "Héraldique et Généalogie", s'élève enfin une voix Critique - au bon sens du terme - c'est-à-dire une voix constructive d'un éminent critique, celle de Monsieur l'abbé GUEYRAUD, qui cherche comment et par quels moyens aider les milliers de chercheurs dans leurs investigations.

Avec le souci d'apporter une pierre constructive à la constitution d'une Fédération nationale digne de ce nom, Monsieur l'abbé GUEYRAUD étudie et critique dans Provence-Génealogie n° 328 (Libres Propos) le contenu des bulletins des Centres de généalogie et celui de "Héraldique et Généalogie".

1°) Bulletin des Centres de généalogie

a.) Nombre de bulletins

Nous assistons actuellement avec le plus grand plaisir à l'éclosion de Centres généalogiques dans toute la France, éclosion accompagnée de la naissance de nombreux bulletins.

Si, lors de l'éclosion d'un Centre, le bulletin a pour effet de cristalliser les bonnes volontés, la Fedération n'a cessé de recommander ensuite les regroupements, C'est-à-dire l'édition de bulletins communs à des Centres voisins; le meilleur exemple nous est fourni par les "Informations Généalogiques", organe commun à 7 centres, les Centres du Loir-et-Cher, de Touraine, de Maine-et-Perche, d'Eure-et-Loir, du Loiret, des Haut et Bas-Rhin.

- Malgré cette incitation au regroupement (voir Héraldique et Génealogie de mai-juin 1977 page 206) les 37 Centres actuellement fédérés éditent 21 bulletins différents.

Dès maintenant, nous devons songer à l'époque où il existera un Centre par département; en comptant certains Centres spéciaux, tels que celui des familles protestantes ou celui des P.T.T. nous devrions atteindre une centaine de Centres ! Souhaitons que le nombre de bulletins ne croisse pas dans les mêmes proportions.

b.) Contenu des bulletins

Les bulletins sont construits à peu prés tous sur le même modèle, avec la liste des membres, leurs quartiers, les annonces des réunions, les comptes rendus, les rubriques bibliographiques, les questions et réponses, les généalogies, les articles de fond sur les sources et sur les méthodes, etc...

Ces contenus peuvent, grosso modo, se diviser en deux catégories :

- les articles caducs
- les articles permanents

Pour des questions de volumes, nous souhaiterions pouvoir ne conserver que les articles permanents; encore faut-il que la contexture du bulletin permette cette séparation.

Répétons que les Centres sont libres de publier ce qu'ils veulent, avec une contexture de leur choix, ils ont même la possibilité de reproduire les articles parus dans d'autres bulletins, mesure qui ne semble pas appréciée de tout le monde.

La Provence fait bande à part avec la parution bihebdomadaire d'une feuille imprimée dans les Nouvelles Affiches de Marseille; ce procédé a pour avantage de porter rapidement un avis à la connaissance des lecteurs, mais le découpage des articles longs en "tranches" n'est guère plaisant. Et comment relier ensuite ces feuilles découpées dont seul le recto nous intéresse ?

2°) Héraldique et Généalogie

a.) Une revue de généalogie se doit de publier des généalogies - bien sûr inédites - ne serait-ce que pour servir de modèles aux débutants. Ne nous reproche-t-on pas de ne pas publier suffisamment ? Les généalogistes amateurs, qui n'ont pas les moyens de publier des livres à leurs frais, utilisent les colonnes de "Héraldique et Généalogie" pour faire connaître, en résumé, le résultat de leurs recherches.

b.) La rubrique "Questions et réponses" n'a pas fini de faire couler des flots d'encre : si les provençaux ne daignent pas poser des questions, à qui la faute ?

L'idéal serait évidemment qu'une seule revue nationale, une sorte "d'intermédiaire des chercheurs et des curieux' en généalogie, publiât toutes les questions et toutes les réponses, classées par exemple par régions.

Cette revue H. et G. bis serait servie tous les 2 mois à tous les membres de tous les centres et son coût serait compris dans le montant de la cotisation annuelle.

Mais tous les bulletins ayant actuellement ouvert cette rubrique, à chaque lecteur s'ouvre la possibilité de poser ses questions soit dans le bulletin régional, soit dans H. et G. organisant une compétition entre les deux systèmes, certains poussent le vice jusqu'à poser la même question dans les deux sortes de bulletins.

Comment mettre de l'ordre dans un tel désordre ? on pourrait imaginer, par exemple, qu'une question restée sans réponse dans un bulletin soit automatiquement, au bout d'un certain temps, répétée dans l'autre; mais dans quel ordre doit se faire ce transfert ?

c.) La revue des Revues doit-elle figurer uniquement dans H. et G. ou dans tous les bulletins ? Le communiqué n° 89 des "Informations Généalogiques" a précisé le nom des deux destinataires à qui doivent parvenir tous les bulletins, en vue de la rédaction pour H. et G. des nouvelles des centres et des résumés de leurs bulletins

3°) Conclusions

Quelles solutions proposer à tous les problèmes énoncés ci-dessus ?

Pratiquant plus avant la futurologie, on pourrait imaginer une seule revue nationale composée de tous les articles "permanents" des bulletins actuellement édités par les Centres; cette revue, tirée à 7.000 ou 8.000 exemplaires comporterait environ 200 pages, soit l'équivalent de 6 revues françaises de généalogie; la rédaction en serait, bien entendu, confiée à un professionnel de l'édition; la publicité payante serait acceptée.

Les Centres n'auraient plus qu'à diffuser rapidement des circulaires légères ayant trait aux articles que nous avons appelés "caducs".

Parvenus à cette phase, nous aurions la situation suivante, qui paraît résoudre tous les problèmes :

Moyennant une cotisation unique à peine supérieure à celle que chaque adhérent verse à son association, chacun recevrait:

- tous les mois pairs (par exemple) un numéro de H. et G. bis (questions et réponses)
- tous les mois impairs, un numéro de H. et G.
- à l'occasion, des circulaires en provenance de son Centre

Mais, pour atteindre cette phase idéale, il faudra obtenir un accord unanime. Maintenant que le dialogue est engagé, il ne faut pas l'interrompre.

Alors, à vos plumes.

Jacques AMEIL
Président de la Fédération des Sociétés
Françaises de Généalogie, d'Héraldique et
de Sigillographie

Annexe 2 au Bulletin n° 3 - 1980/2

A PROPOS DE GENEALOGIE

Y avez-vous pensé ?

Chacun de nous a deux parents, quatre grands-parents, huit bisaïeuls, etc... Une génération comporte deux fois plus de quartiers que celle qui lui succède. La progression est régulière.

A la 10éme génération, un individu né vers 1950 a ainsi 512 ancêtres. Nous sommes en 1700, sous le règne de Louis XIV.

A la 13éme génération, il a 4.096 ancêtres, soit l'équivalent d'une petite ville. Nous sommes en 1600, sous le règne d'Henri IV.

Au 20éme degré, ce sont 524.288 ancêtres que nous trouvons, l'équivalent de la population actuelle de Lyon. Ceci au temps de la guerre de Cent Ans.

Et au 30éme degré tenons-nous bien, ce sont 536.870.912 ancêtres vivant vers i'an 1100, au temps des croisades, que nous lui trouvons.

Vers l'an 750, à la 36ème génération, à l'époque de Charlemagne, le nombre de nos ancêtres vivant à cette époque serait alors de 34.359.738.368.

Tout ceci est absurde, me direz-vous. La population de notre planète, et plus particulièrement celle de l'Europe, n'a cessé d'augmenter, surtout à partir de l'ère chrétienne. Approchant actuellement 2.500 millions, elle est estimée à quelques 300 millions à la naissance de Jésus-Christ. Au temps de Charlemagne, le monde entier ne possédait pas un nombre d'humains approchant de notre nombre théorique d'ancêtres.

C'est que des mariages entre parents plus ou moins éloignés ont eu lieu et que le même ancêtre revient plusieurs fois, souvent à des générations différentes. Supposons qu'un de nos grands-péres ait épousé sa cousine germaine; nous n'avons alors plus 16 trisaïeuls, mais seulement 14. Nous savons que Charlemagne apparaît cinq cents fois dans l'ascendance de Saint-Louis qui vivait vers 1250, et plus d'un million de fois dans celle du Comte de Paris. Pas étonnant, me direz-vous, les princes et les grands seigneurs se mariaient entre eux, mais nous issus des petites gens depuis la nuée des temps ? Détrompons-nous; de simples paysans descendent de souverains; le roi des Belges, comme l'ex-roi de Roumanie, sont issus de Pierre Murat, modeste cultivateur. Et nous trouvons aussi les cas inverses.

Il y a peu de temps encore, on estimait qu'un Français sur deux descendait de Saint-Louis. D'études plus précises qui se poursuivent actuellement, il résulte en fait que la proportion n'est que de 1/5éme. Peut-être sommes-nous de ceux-la malgré les apparences.

Mais on continue à affirmer que Charlemagne est "le père commun de l'Occident" dont nous descendons tous vraisemblablement.

La généalogie descendante

Nous sommes tous cousins. Un instituteur d'une commune de 1.000 habitants du Loir-et-Cher a réussi à dresser, avec la participation de ses élèves, qui s'étaient passionnés, la généalogie de chacun d'eux. Le tout est réuni dans un immense tableau qui prouve que presque tous les habitants du lieu sont cousins, issus d'un couple de meuniers mariés en 1660. Approximativement, 45 de ses 50 élèves descendaient de cet ancêtre commun. Par un beau dimanche de juin toute cette population était réunie et l'on y trouvait, se côtoyant, un député, un inspecteur primaire, un chanoine érudit, un adjudant de gendarmerie, un cantonnier, de gros et petits fermiers, des ouvriers agricoles, etc...

Personnellement, j'ai établi la descendance d'un de mes ancêtres né en 1711. Ce sont environ 1.800 cousins actuellement vivants, que j'ai trouvés, de tous métiers, de toutes conditions sociales , de tout caractère; nous pourrions vivre entre nous !

Et si j'établissais la descendance de l'ancêtre précèdent, né en 1675, qui a eu cinq enfants mariés, les 1.800 seraient-ils multipliés par cinq ? Mais, en 1711, ce sont 32 couples d'ancêtres que je possède. Serait-ce plus de 50.000 cousins que j'aurais actuellement vivants ? En 1675 (8éme génération) ce sont 64 couples d'ancêtres qui sont les miens. La descendance me donnerait-elle alors plus de 500.000 cousins actuellement vivants (1 800 x 5 x 64) ?

Sans doute, non. Déjà à la 8ème génération mes 64 couples d'ancêtres théoriques ne sont plus en réalité que 62, deux d'entre eux se retrouvant deux fois dans mon ascendance. De plus, dans la descendance de mon ancêtre né en 177, je retrouve un mariage entre cousins éloignés, d'où il résulte que sans ce fait, le nombre de 1.800 descendants vivants de cet ancêtre serait encore supérieur; il y a donc beaucoup de chances que des mariages entre descendants des 64 couples d'ancêtres de ma 8ème génération diminuent le nombre théorique de 500.000 cousins vivants.

Les tableaux généalogiques

Chacun de nous a vu la représentation généalogique sous forme d'arbre. Cette disposition est la plus célèbre, la plus ancienne, la plus chargée de symboles, la plus séduisante.

Mais avec cela, l'on ne va pas loin, l'on est vite bloqué. Il suffit de considérer l'importance des nombres d'ancêtres et de cousins.

Aussi, des méthodes de représentation et de numérotation ont-elles été mises au point pour rassembler sous le plus faible volume possible l'ensemble des éléments trouvés et déterminer aisément les degrés de parenté.

L'intérêt de la généalogie

Collectionner des listes de noms où Pierre apparaît fils de Paul ne présente guère d'intérêt.

La curiosité est tellement ancrée au cœur de l'homme que pratiquement chacun de nous à eu a un moment ou l'autre, l'envie de découvrir ses ancêtres. Qui étaient-ils ? 0ù vivaient-ils ? Quelle était leur situation, leur position face à tel événement local, régional ou national à une époque donnée ? Autant de questions qui s'offrent à notre curiosité et donnent lieu à une exploration immense dans de multiples domaines enrichissants.

Mais si chacun de nous est tenté individuellement d'étudier sa propre généalogie, chose extrêmement passionnante quelle que soit l'origine de nos ancêtres, la généalogie est aussi de plus en plus une science annexe d'autres sciences telles que la biologie, la génétique l'histoire sociale et la démographie. Et ces sciences se plaignent du manque de généalogies détaillées qui font actuellement cruellement défaut en France pour passer dans tous les domaines, du particulier au général, éléments qui permettraient d'éclairer à la fois, non plus le seul passé, mais le présent et sans doute l'avenir.

La recherche généalogique

Elle se fait en puisant à de nombreuses sources différentes.

La première, celle par laquelle on commence, est évidemment l'Etat-Civil.

La France possède l'Etat-Civil le plus riche du monde. Son premier registre conservé est celui de Givry (Saône-et-Loire) qui remonte à 1334 et qui est dû vraisemblablement à une initiative privée. Mais les documents officiels les plus anciens sont de notre région de Bretagne; ce sont les registres de baptêmes de Roz-Landrieux (llle-et-Vilaine) de 1451 à 1528.

Et malgré les sources extrêmement importantes que nous possédons, la recherche généalogique est moins développée en France qu'à l'étranger, ceci pour des raisons historiques.

En Allemagne, l'on trouve un Cercle généalogique par canton, en Suisse, en Belgique, au Canada, aux Etats-Unis, la recherche est infiniment plus développée qu'en France, et on l'enseigne dans les Facultés

En France, pays de 52 millions d'habitants, on recense environ 5.200 généalogistes connus, presque tous généalogistes amateurs : c'est vous, c'est moi. Il y a vraisemblablement à peu près autant de généalogistes clandestins, non connus des cercles existants; des lecteurs de cette rubrique se reconnaîtront sans doute dans ces derniers.

Comment établir sa généalogie ?

"Ma généalogie ! J'y ai souvent pensé, je voudrais bien l'établir mais comment m'y prendre ? C'est difficile. Il faut du temps.", entend-on dire couramment.

La méthode ? Elle est facile; un quart d'heure suffit à en fournir les éléments de démarrage. Ensuite, vous pouvez continuer seul mais vous risquez de vous heurter à quelques obstacles souvent loin d'être insurmontables mais qui vous feront perdre un temps appréciable que le conseil d'un habitué, la consultation d'un ouvrage simple et peu onéreux vous auraient évité. De p us, les Cercles généalogiques d'amateurs éditent des revues périodiques où vous avez des chances de trouver à un moment ou l'autre une partie de votre généalogie établie par un autre chercheur, et ceci quelle que soit votre origine, même très modeste.

La généalogie est à la portée de tous. Point n'est besoin, pour cela de sortir de l'Ecole des Chartres. Elle est une science, elle a ses techniciens, mais elle n'exige que des connaissances faciles à acquérir et des qualités communes ouvertes à l'amateur. Prenant le prétexte des enquêtes prévues à l'école, un professeur dynamique d'Alsace a eu l'idée originale d'inciter ses élèves à dresser la liste de ses ancêtres et chacun y réussit aisément, passionnément; ce fut même l'occasion pour ce professeur d'appréhender à partir des résultats obtenus toutes les disciplines qu'il avait pour mission d'enseigner (calcul, géographie, moyens de locomotion, étude des vitesses, approche des fractions, histoire, sciences naturelles, français, dessin, métiers, ...) et de susciter l'attention de ceux qui étaient le moins disposés à l'entendre.

Le temps ? Et oui, votre généalogie ne sera jamais terminée, quel que soit le temps que vous y consacrerez. Heureusement d'ailleurs, ce serait priver vos descendants de la joie que vous rencontrerez dans vos recherches. Voyez le nombre d'ancêtres que nous avez en 1600, date à laquelle remontent la plupart du temps les registres d'Etat-Civil, voyez le nombre de cousins que vous avez, de ceux qui naîtront, se marieront et décèderont.

On y consacre le temps que l'on veut et que l'on peut. Mais très vite, des découvertes intéressantes sont faites. Avec un camarade, totalement ignorant de la question, en une journée, nous avons établi son ascendance patronymique jusqu'aux environs de 1700 avec dates de naissance, mariages et décès, et ceci sans compter les collatéraux que nous avons relevés.

Mais attention ! La généalogie est un virus. Au début, on ne recherche que quelques simples renseignements, mais ceux-ci, une fois obtenus, en suscitent d'autres et la hâte de les recueillir vous pousse à aller toujours de l'avant. L'on se prend au jeu, c'est passionnant; il faut alors savoir se maîtriser. Ordre, méthode, patience, bon sens, maîtrise de soi et probité sont les qualités requises. Je dis "probité" car aucun personnage de doit être placé dans son arbre sans en avoir vérifié minutieusement le bien fondé quel que soit l'attrait que nous puissions y avoir; probité aussi car il ne faut pas oublier de retenir un personnage dont l'honneur est loin d'être sauf. "Nous descendons tous d'un roi et d'un pendu", disait La Bruyère.

La France est couverte par une quarantaine de centres qui éditent chacun ou presque, un bulletin périodique.

Ces centres ont pour but d'enseigner la méthode à suivre pour retrouver ses ancêtres, encourager les recherches par des conseils, des explications, la mise à la disposition de leurs membres de livres, de revues spécialisées, de fichiers, de matériel. Ils cherchent à favoriser les rencontres et échanges d'informations entre les personnes ayant des attaches dans la même région, à entreprendre en commun des travaux et à diffuser des œuvres d'intérêt général; ils participent aux actions entreprises à l'échelon national et international pour développer et coordonner la recherche.

Tous ces centres sont groupés en une Fédération depuis 1969, laquelle édite aussi un bulletin périodique. C'est dire que l'activité en France est assez récente, contrairement à certains autres pays.

Notre Région de Bretagne appartient au Centre généalogique de l'Ouest dont le siège est à Nantes et qui couvre 10 départements. Ce centre créé en l969 est très actif. Il comprend actuellement environ 1.200 membres pour 5.200.000 habitants, soit plus d'un pour 5.000.

Cette extension rapide a entraîné la création de cercles départementaux rattachés au centre; les quatre départements bretons ont chacun leur cercle depuis plus d'un an et le Finistère a même une section à Brest et peut-être à Morlaix.

A côté de ces Centres territoriaux vient de naître un centre "professionnel" : le Centre Généalogique des PTT également rattaché a la Fédération, Quoi d'étonnant à cela ? 500.000 postiers et télécommunicants, souvent originaires d'une région différente de celle où la nomination les a conduits ! Et nombreux sont ceux qui depuis parfois plusieurs générations appartiennent à notre Administration et y sont venus attirés par un cousin ou un oncle plus ou moins éloigné qui leur a indiqué cette voie. Il y a des chances que beaucoup découvrent un ou plusieurs cousins, peut-être très éloignés qu'ils côtoient souvent et avec lesquels ils travaillent peut-être journellement. De nouveaux liens peuvent alors se créer entre catégories différentes et entre tous les échelons de la hiérarchie.

Le Centre Généalogique des PTT qui vient de naître a déjà édité deux premiers bulletins et compte déjà plus de 120 membres, parmi lesquels les deux tiers résident en Province. C'est dire que les plus grands espoirs sont permis.

Peut-être verrons-nous se développer d'autres centres "professionnels" : SNCF, EDF, et autres, lesquels ne feront en aucune manière double emploi avec les centres territoriaux. L'idéal, pour faciliter sa propre tâche, ne serait-il pas d'appartenir à la fois au centre territorial où nous habitons, à celui d'une autre province où nous avons des attaches et à notre centre "professionnel" ?

Et ce bref aperçu sur cette science pratiquement inconnue, mais qui attire de plus en plus de curiosité, je le terminerai par ce passage de Montaigne : "Quel contentement me serait-ce d'ouïr quelqu'un qui me récitât les mœurs, le visage, la contenance, les plus communes paroles et les fortunes de mes ancêtres. Combien j'y serais attentif ! Vraiment cela partirait d'une mauvaise nature d'avoir à mépris les portraits de nos prédécesseurs".

Jean DESLANDES N° 63